Mayotte ou l'Europe dans 50 ans
par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
Mayotte
a recensé à ce jour 50% d'immigrés comoréens sur l'ile. La plupart sont
clandestins, si bien que leur nombre exact reste peu connu. La ministre
française des Outre-mer a évoqué cette question lors de son séjour
actuel à Mayotte. Malgré les discours, aucune solution réelle au
problème n'est envisageable.
Il
faudrait en effet déployer des moyens considérables de gendarmerie
maritime, complétés de forces navales importantes, pour empêcher toute
intrusion d'embarcations surchargées de migrants dans les eux
territoriales de l'Ile. Et que signifierait empêcher, sinon après des
tirs de sommation qui resteraient inévitablement sans effet, tirer sur
elles à balles réelles. On imagine le scandale international qui
résulterait de l'exhibition du cadavre d'un de ces migrants, notamment
par les diverses ONG se disant humanitaires qui combattent la présence
française dans cette partie du monde.
Les
Français de la Métropole restent indifférents. Mayotte est loin, et que
faire en effet ? Il en est de même des quelques observateurs européens
de la situation.
Mais aucun Européen ne réalise apparemment que dans un demi-siècle, la situation des Mahorais sera la leur, face aux 3 ou 4 milliards d'habitants que comptera l'Afrique. Le continent sera frappé par le changement climatique. Quant aux espoirs de développement énergétique, agricole et industriel que se plaisent à évoquer les spécialistes, il y a tout lieu de penser qu'ils n'auront pas d'effets sensibles dur la disproportion entre ressources et besoins. Ceci d'autant plus qu'aucun contrôle de la démographie ne pourra être assuré, à supposer que des populations encore imbues de religiosité le veuillent.
Il se produira donc des migrations massives d'Africains vers l'Europe durant la période envisagée. Les Etats européens, à supposer qu'ils l'aient voulu, n'auront rien pu faire pour les empêcher. On comptera donc dans les frontières de l'Europe actuelle 50% de populations africaines ou d'origines africaines, qui n'auront en rien voulu renoncer à leurs croyances et à leurs moeurs. Encore faudra-t-il se féliciter si les islamistes radicaux du type de Boko Aram ne se soient pas multipliés parmi eux.
Pourquoi constater cela ici, si effectivement aucune solution ne permettrait aux Européens et à leur civilisation de disparaître? Sans doute parce que fermer les yeux ne pourrait en aucun cas être une bonne attitude
Référence
Selon France info du 13/03/2018 https://www.francetvinfo.fr/economie/crise-a-mayotte/mayo...
La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, a annoncé ce lundi des renforts de gendarmerie pour assurer la sécurité des habitants. Je crois que c'est très insuffisant. Elle n'a pas compris ce qui se passe à Mayotte. Elle n'a pas compris ce qu'attendent les Mahorais, car elle est arrivée à Mayotte avec des solutions toutes faites à Paris sur la sécurité, alors que les Mahorais attendent qu'elle se mette autour d'une table pour négocier", explique Younous Omarjee, député européen de la Gauche unitaire, en direct de Strasbourg.
Concernant l'immigration illégale venue des Comores, "la France a la responsabilité de contrôler et de surveiller ses frontières, car Mayotte se situe hors de l'espace Schengen". De plus, à Mayotte, "près de la moitié de la population est clandestine", ajoute-t-il. Younous Omarjee préconise de "refonder la relation avec l'Union des Comores" et critique la politique européenne qui "crée la désespérance". Il déplore également que "les moyens qui devaient accompagner la départementalisation" de la région de Mayotte n'aient "pas été au rendez-vous". Selon lui, la priorité est "d'investir massivement dans les services publics, parce que c'est le désert dans les domaines de la santé et de l'éducation".
Mais aucun Européen ne réalise apparemment que dans un demi-siècle, la situation des Mahorais sera la leur, face aux 3 ou 4 milliards d'habitants que comptera l'Afrique. Le continent sera frappé par le changement climatique. Quant aux espoirs de développement énergétique, agricole et industriel que se plaisent à évoquer les spécialistes, il y a tout lieu de penser qu'ils n'auront pas d'effets sensibles dur la disproportion entre ressources et besoins. Ceci d'autant plus qu'aucun contrôle de la démographie ne pourra être assuré, à supposer que des populations encore imbues de religiosité le veuillent.
Il se produira donc des migrations massives d'Africains vers l'Europe durant la période envisagée. Les Etats européens, à supposer qu'ils l'aient voulu, n'auront rien pu faire pour les empêcher. On comptera donc dans les frontières de l'Europe actuelle 50% de populations africaines ou d'origines africaines, qui n'auront en rien voulu renoncer à leurs croyances et à leurs moeurs. Encore faudra-t-il se féliciter si les islamistes radicaux du type de Boko Aram ne se soient pas multipliés parmi eux.
Pourquoi constater cela ici, si effectivement aucune solution ne permettrait aux Européens et à leur civilisation de disparaître? Sans doute parce que fermer les yeux ne pourrait en aucun cas être une bonne attitude
Référence
Selon France info du 13/03/2018 https://www.francetvinfo.fr/economie/crise-a-mayotte/mayo...
La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, a annoncé ce lundi des renforts de gendarmerie pour assurer la sécurité des habitants. Je crois que c'est très insuffisant. Elle n'a pas compris ce qui se passe à Mayotte. Elle n'a pas compris ce qu'attendent les Mahorais, car elle est arrivée à Mayotte avec des solutions toutes faites à Paris sur la sécurité, alors que les Mahorais attendent qu'elle se mette autour d'une table pour négocier", explique Younous Omarjee, député européen de la Gauche unitaire, en direct de Strasbourg.
Concernant l'immigration illégale venue des Comores, "la France a la responsabilité de contrôler et de surveiller ses frontières, car Mayotte se situe hors de l'espace Schengen". De plus, à Mayotte, "près de la moitié de la population est clandestine", ajoute-t-il. Younous Omarjee préconise de "refonder la relation avec l'Union des Comores" et critique la politique européenne qui "crée la désespérance". Il déplore également que "les moyens qui devaient accompagner la départementalisation" de la région de Mayotte n'aient "pas été au rendez-vous". Selon lui, la priorité est "d'investir massivement dans les services publics, parce que c'est le désert dans les domaines de la santé et de l'éducation".
Jean Paul Baquiast