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lundi 27 août 2018

Après la démission collective des évêques du Chili, celle des Etats-Unis ?


De Christian Daisug dans Présent :
"Les abus sexuels de clercs et le silence dont ils ont bénéficié dans l’Eglise continuent de provoquer d’énormes remous parmi les laïcs. Le dernier en date concerne une initiative de personnalités catholiques. Ils sont plus de 3 000 à avoir signé une lettre ouverte réclamant la démission collective des évêques (428 actifs et retraités) des Etats-Unis « en repentance face à Dieu et à son peuple ». « Cette tragédie, souligne la lettre, par son envergure exceptionnelle et son caractère historique, indique bien qu’il ne s’agit pas de quelques brebis égarées mais d’un système d’injustice établi à tous les niveaux de l’Eglise. » [...]
Le destin de cette lettre paraît plus qu’incertain. Elle exprime pourtant bien la révolte de millions de fidèles contre l’odieux, et aussi leur sentiment d’avoir été trahis. Mais au Vatican ces réactions, d’autant plus authentiques qu’elles sont spontanées, doivent passer sous le prisme de la stratégie officielle. Et là, les choses peuvent changer. La preuve par un récent épisode. En mai dernier, l’Eglise du Chili constate qu’elle est frappée pour les mêmes raisons et de la même manière que l’Eglise des Etats-Unis. Les 34 évêques chiliens démissionnent. On pouvait penser que le pape en accepterait la plupart afin de marquer les consciences. Il en laissa 31 en place. Tout un message. Un message qui annonçait, en quelque sorte, sa lettre aux catholiques de lundi dernier. Il y reconnaît les abus et promet de les prévenir. Mais il n’évoque ni la responsabilité des évêques ni la sous-culture homosexuelle qui imprègne l’Eglise.
En fait, il existe trois scandales qui se superposent. D’abord, celui qui affecte de 6 % à 10 % du clergé selon les enquêtes (certaines vont même jusqu’à 30 %). C’est le scandale de l’homosexualité : des hommes en position spirituelle d’autorité menacent de briser la vocation d’autres hommes qui dépendent d’eux. Les pressions et le chantage commencent dans les séminaires dont beaucoup sont devenus de véritables pépinières à homos, et aboutissent à Rome où la « mafia rose » au plus haut niveau de l’Eglise se charge de verrouiller la filière dans un silence de cimetière.
Second scandale : celui des pédophiles. Les enquêtes en comptent moins d’un quart parmi les clercs homosexuels. Pour l’opinion publique et ceux qui la font, ce sont eux les véritables prédateurs parce qu’ils s’en prennent aux enfants.
Le troisième scandale se greffe sur les deux précédents. Il consiste à faire croire aux fidèles que seuls les pédophiles constituent un problème alors que celui de l’homosexualité ne saurait en être un puisque cette perversité est désormais admise – et même protégée – dans nos sociétés. Pour le politiquement correct, l’homosexualité dans l’Eglise n’est qu’une inévitable adaptation aux courants du siècle. Il est là, le poison."