Le syndicat national de police « Alliance » lance un cri d’alarme : « Grenoble devient le « Chicago » français.
Les agressions à Grenoble sont supérieures de 69 % à celles de toutes
les villes françaises de taille identique et, à partir du premier
septembre, par le jeu des rotations, nous allons perdre une trentaine de
fonctionnaires. »
Au cours de ces trois derniers jours, Grenoble a été marqué par une
fusillade et des coups de feu en rafale, notamment mercredi vers 21 h,
place des Géants, dans le quartier Villeneuve. Certainement un nouveau
règlement de comptes lié au trafic de drogue. Un individu âgé de 30 ans
abattu et la liste serait trop longue à rappeler.
Et voici la réponse du « sinistre » de l’Intérieur, Gérard Collomb,
alors qu’il se trouvait en visite dans le Vercors auprès des secouristes
de montagne, réponse qui devrait lui valoir le prochain Grand Prix de
l’Humour des hommes politiques : « Il faut que chacun y mette du sien.
Il faut que tout le monde participe à l’effort de sécurité ! »
Et cela, avant qu’il ne mette en pratique sa menace : « Dans l’avenir,
nous ferons sûrement un effort sur cette zone. Nous allons recruter 10
000 policiers et gendarmes au cours de ce quinquennat mais il faut du
temps, un an de formation pour un policier. Il ne faut pas qu’il n’y ait
que l’État qui fasse des efforts. »
Ainsi, vous êtes désormais prévenus, messieurs les délinquants, les
voyous, les trafiquants de stupéfiants, les braqueurs, toute la «
racaille » grenobloise et des environs, vous devez vous réunir en
urgence pour envisager « d’y mettre du vôtre » et de « participer à
l’effort de sécurité nationale » réclamé par le « sinistre » de
l’Intérieur. Vous devez comprendre que l’État ne peut pas tout faire et
que vous devez l’y aider.
Quant à vous, policiers et gendarmes, vous devez participer également à
aider l’État pour maintenir l’ordre dans nos villes et nos campagnes, en
éliminant la « racaille » mais sans lui faire trop de mal et, surtout,
en évitant de tirer à tort et à travers sous le fallacieux prétexte de
sauver vos vies et celles des citoyens car, n’oubliez pas les
magistrats, ils vous ont « à l’œil », ne sont-ils pas là pour vous «
culpabiliser », vous « suspendre », vous « mettre en examen », dès que
vous posez la main sur votre arme de service ?
Manuel Gomez