
Un nouveau coin du voile se lève sur le blanchiment d’argent en Israël
et I-24News titre fièrement et sans le moindre complexe :
« Les Îles caïmans, troisième plus gros investisseur en Israël »
(Les deux premiers étant sans surprise d’abord les USA, mais aussi les Pays Bas)
Pour
l’édification des goyim dont le cerveau a été ramolli – par exemple à
la suite de l’abus de vision des émissions de Cyril Hanouna – l’article
précise :
« Le
fait que les Îles caïmans – qui déterminent leurs propres règles
financières et ont acquis une réputation de paradis financier offshore
en raison de la surveillance laxiste et de la protection des secrets
d’affaires sur place – se retrouvent en tête des investisseurs étrangers
en Israël ne semble pas avoir alarmé le CBS, selon Calcalist.
[Quotidien économique israélien. NDLR. https://en.wikipedia.org/wiki/Calcalist ]
D’après
les données récupérées, un grand nombre d’importants investisseurs
choisiraient les Îles caïmans comme une ‘alternative indirecte’ pour
ensuite pouvoir investir en Israël. »
On
n’est pas plus clair : passer par les Îles Caïmans permet d’effectuer
depuis Israël, et en Israël, des investissements à partir de fonds de
provenance douteuse (même et surtout israélienne) anonymement.
Mais il n’est le seul circuit financier de blanchiment israélien :
L’OCDE
a averti Israël qu’il pourrait perdre son statut de membre de
l’OCDE s’il ne contrôlait pas mieux les circuits financiers et les
mouvements de fonds dont les organismes haredi (ultra-orthodoxes) de
prêts (dits gemachim) sont l’occasion…
Une
industrie financière extrêmement florissante quand elle réunit Jew-York
et Jérusalem, même si les contrôles américains se font – parait-il –
plus pressants depuis une dizaine d’année.
Le
23 juillet 2009, le FBI avait arrêté 44 personnes dans le New Jersey et
à Brooklyn impliquées dans une opération internationale de blanchiment
d’argent. Parmi les individus mis en détention, les maires de plusieurs
municipalités du New Jersey ainsi que cinq rabbins originaires de
Brooklyn et du New Jersey.
Les
rabbins participaient à un plan international de blanchiment d’argent
qui impliquait des donations financières déductibles d’impôt à un gemach
aux Etats-Unis. Ce dernier prenait des frais (habituellement 10 %),
puis rendait 90 % de la somme offerte au donateur, en liquide. Selon des
informations parues dans les médias, les liquidités, dans ce plan,
venaient souvent d’Israël, pays où les lois portant sur le blanchiment
d’argent sont restées laxistes jusqu’à une période récente.
Un récit détaillé de l’enquête menée par le FBI apparaît dans un livre paru en 2011 et intitulé : The Jersey Sting: True Story of Crooked Pols, Money-Laundering Rabbis, Black Market Kidneys, and the Informant Who Brought It All Down, écrit par Ted Sherman et Josh Margolin.
« Il y a eu beaucoup de pression gouvernementale sur l’économie des Haredim non-officielle », a commenté auprès du Times of Israel, Neri Horowitz, spécialiste de la société haredim :
«
La police s’est récemment rapprochée du procureur de l’Etat et du
ministère des Finances et elle a défini un plan stratégique dans lequel
les instances ont décidé de réprimer l’argent sale au sein du secteur
haredi. Ils l’ont fait calmement. Tout fournisseur de service financier
est dorénavant dans l’obligation de rapporter les transactions dépassant
un certain montant et les banques dans les quartiers haredim sont
étroitement surveillées. Il est désormais interdit d’acheter des
appartements en espèces. Et il est beaucoup plus difficile de passer des
valises remplies de liquidités aux douanes ». (sic !)
Les temps deviennent durs effectivement !
La raison de cette répression (sic !), a expliqué Horowitz, c’est la pression américaine.
L’année
dernière, à la demande du FBI, une cellule de blanchiment d’argent
Haredim de 20 personnes a été démantelée en Israël pour blanchiment
présumé de fonds issus des cartels de drogues d’Amérique du sud.
Il
y a deux ans, a appris le Times of Israel, des agents du FBI s’étaient
rendus au sein de l’Etat juif pour exprimer leur inquiétude sur le
blanchiment d’argent au sein de la communauté ultra-orthodoxe.
«
Voilà la manière dont ça fonctionne », a expliqué Horowitz. « Vous avez
un marchand de drogue colombien qui vient à Monsey ou Kiryas Yoel [des
villes de New York]. Disons qu’il détient 4 millions de dollars issus de
la cocaïne dans le Bronx. Il transmet les liquidités à un contact qui
les place dans un ‘gemach’. Tout le monde prend sa part puis l’argent
est restitué à travers un projet légal, comme la construction d’un
nouvel immeuble ».
«
Quand vous avez des milliers de gemachim avec des dépôts de milliards
de shekels et qu’ils ne sont pas régulés pour l’essentiel, beaucoup de
choses peuvent mal tourner », a-t-il dit.
Dans
une étude conduite en 2014 pour le centre Taub, Regev a examiné la
manière dont un grand nombre de familles israéliennes parviennent à
subvenir à leurs besoins. Il a découvert que toutes les familles – à
l’exception des 20 % les mieux loties en termes de revenus – dépensent
constamment plus que ce qu’elles ne gagnent, mois après mois. Dans la
mesure où une telle situation ne peut perdurer à long-terme, il a
proposé deux solutions possibles à cette découverte : soit les personnes
interrogées au cours de l’étude avaient une source de revenu secrète ou
non-déclarée, soit elles dépensaient rapidement leurs économies et
celles de leurs familles.
Dans
la communauté haredi, a établi Regev, ce phénomène de dépense excessive
est bien plus prononcé que parmi les Juifs non-haredim, les chrétiens,
les druzes et les musulmans.
«
Lorsqu’on observe les frais mineurs sur le revenu, la famille
ultra-orthodoxe moyenne présente 3 200 shekels dans le rouge par mois »,
a-t-il déclaré.
Ce
déficit mensuel de 3 200 shekels peut partiellement être expliqué,
a-t-il ajouté, par le fait qu’il existe une vaste économie en liquide
dans le monde haredim, avec des gens qui s’échangent des biens et des
services comme des réparations de maison, des ventes de vêtements et
même des missions d’enseignement au noir.
«
De nombreux éducateurs dans les écoles haredim reçoivent un salaire de 6
000 shekels déclarés puis 3 000 shekels supplémentaires en liquide », a
précisé Horowitz auprès du Times of Israel.
Mais
l’autre raison pour laquelle les familles haredim peuvent dépenser
davantage que ce qu’elles ne gagnent, a ajouté Regev, ce sont les
gemachim. :
«
En 1979, 84 % des haredim avaient un travail pour gagner leur vie. Les
parents mettaient de l’argent de côté pour des périodes plus sombres ou
pour que leurs enfants se marient. Les économies étaient plus
importantes alors. Mais concernant les haredim qui passent à l’âge
adulte aujourd’hui, un grand nombre de leurs parents étaient des
spécialistes de la Torah, qui n’ont pas beaucoup d’économies mises de
côté. Nous assistons à une décennie de transition où de nombreux jeunes
entrent sur le marché du travail et font des études universitaires pour
être en mesure de répondre à leurs besoins ».
Aujourd’hui, seulement 50 % des hommes haredim travaillent à plein temps.
Toutefois,
les jeunes haredim achètent des appartements à des taux
significativement plus élevés que le reste de la population générale.
Comment s’y prennent-ils ?
«
Au début des années 2000, de nombreux parents haredim pouvaient encore
apporter de l’aide pour le coût d’un appartement », a indiqué Regev. «
Une décennie plus tard, tout le financement provient de prêts ».
Ce qu’il se passe, a affirmé Regev, c’est que les parents de la mariée, ou du marié, font appel à un gemach.
«
Ils réunissent environ 200 000 shekels puis ils emmènent cet argent
dans une banque et ils l’utilisent comme versement initial pour un
emprunt pour un appartement peu onéreux dans le nord ou dans le sud du
pays ou en Judée-Samarie ».
Autrement dit, ce type de prêt est un puissant moyen de financement de l’implantation de la colonisation sioniste !
Les ‘gemachim’ peuvent-elles exister si elles sont « régulées » ?
Pour
certains, c’est une manière d’aider les plus défavorisés au sein de la
communauté, mais pour un nombre indéterminé d’autres, les gemachim sont
le lieu idéal pour conserver des revenus non déclarés.
Pour
ces individus, la régulation des gemachim pourrait les dissuader des
faire des dépôts et cela suscite l’inquiétude de la communauté haredim.
«
Même si toutes les gemachim sont honnêtes, des régulations pourraient
entraver leur capacité à lever davantage de fonds parce que certains
donateurs pourraient être écartés ».
Les
partisans des gemachim ne considèrent pas seulement ces dernières comme
des institutions économiques mais également comme des instances
communautaires et religieuses.
«
Même si nous voulons les réguler, nous ne devons pas, quelles que
soient les circonstances, porter atteinte à ce très important projet
social de responsabilité mutuelle communautaire. Nous ne serons pas un
état Juif si nous ne sommes pas responsables les uns des autres »,
avait-il dit.
Certains
membres de la communauté haredi ont averti que les régulations
pourraient faire s’effondrer l’institution entière des gemachim.
Le
professeur de droit à l’université de Tel Aviv Yoram Margaliot, qui
prône une régulation très légère (sic !) des gemachim, a écrit que « les
gemachim sont des institutions philanthropiques. Elles doivent être
gérées différemment des banques ou des autres organismes financiers qui
sont des institutions financières » :
« Les régulations pourraient entraîner l’effondrement de l’institution dont elles prétendent protéger la stabilité. ».
Le
président de la commission des Finances Moshe Gafni (YaHadout HaTorah) a
refusé de faire passer les régulations comprises dans le CRS sans la
promesse que l’activité des gemachim serait largement exemptée de
contrôle.
Interrogé
sur qui l’emporterait en fin de compte – le député Gafni ou les
ministères israéliens de la Justice et des Finances – Horowitz a répondu
que « cela dépend, entre autres, des Américains. S’il y a des pressions
de la part du gouvernement des Etats-Unis, ce sera plus fort que Gafni
».
«
Si c’est une année électorale et que personne ne veut mettre [Gafni] en
colère, il pourrait obtenir un arrangement intermédiaire », a reconnu
Horowitz.
« Mais si les Etats-Unis ou l’OCDE s’en mêlent, Gafni devra capituler ».
C’est
que les financiers (juifs) américains tiennent à voir rehaussée la note
israélienne car elle permet aux pays dont la note est la plus haute
d’emprunter avec des taux d’intérêts moindres.
C’est
bien entendu ce qui vient d’être obtenu : l’agence de notation
financière Standard & Poor’s a remonté la note d’Israël de A+ à AA-
Cela comparativement en Europe place financièrement le pays au niveau de
l’Estonie et de la République Tchèque.
On est encore loin de la France AA+ et la Scandinavie, de surtout de l’Allemagne et du Benélux AAA , la note la plus haute…
La bonne question à se poser est pourtant de savoir à quel titre Israël se trouve dans l’OCDE !
Claude Timmerman
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