+VIDEO. Facebook, Twitter et désormais Snapchat : malgré des bons résultats financiers, trois des réseaux sociaux les plus populaires n'arrivent plus à séduire de nouveaux utilisateurs.
Gagner plus, mais avec une audience moindre. C'est en creux le bilan délivré par Facebook,
Twitter et Snapchat ces dernières semaines à l'occasion de la
publication de leurs résultats trimestriels, marqués par les
spectaculaires chutes en Bourse des entreprises de Mark Zuckerberg
(-19 %) et de Jack Dorsey (-20 %).
Dernier épisode en date : Snap, la maison mère de la messagerie instantanée au petit fantôme, a annoncé ce mercredi
qu'elle repassait sous la barre des 190 millions d'utilisateurs après
avoir perdu 3 millions d'usagers quotidiens entre le premier et le
deuxième trimestre de son exercice fiscal - la première fois que
l'entreprise perd de l'audience depuis son introduction en Bourse en mars 2017 .
Le marché ne peut croître éternellement
C'est plus que Twitter, qui a fait savoir mi-juillet
qu'il ne comptait plus que 335 millions de micro-blogueurs actifs sur
sa plate-forme (-1 million sur le trimestre). Si le parc d'utilisateurs
de Facebook est en progression de 1,3 % à 2,23 milliards d'inscrits, la firme stagne aux Etats-Unis et recule en Europe
(-1 million). Elle fait surtout face à un progressif désintérêt des
jeunes internautes sur ses marchés les plus matures : seuls 51 % des
13-17 ans affirment utiliser la plate-forme aux Etats-Unis, selon la
dernière étude du Pew Research Center .
Seul
Instagram (propriété de Facebook) sort du lot, en passant la barre du
milliard d'utilisateurs en juin dernier. Mais selon Pivotal, le temps
passé sur la plateforme par ses membres ne pèse que 13 % du temps passé
par les membres de Facebook sur ce dernier.
Nouvelles
réglementations relatives à la protection de la vie privée en Europe et
en Californie (Facebook), « disruption causée par le nouveau design »
(Evan Spiegel, le PDG
de Snap), suppression de 70 millions de comptes après une grande
opération de nettoyage (Twitter) : chacun brandit la conjoncture pour
expliquer la baisse générale de l'audience. Mais le malaise est
peut-être plus profond. Et les managements mettent en garde contre de
possibles nouveaux reculs de leur audience.