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jeudi 9 août 2018

Les réseaux sociaux affrontent une panne de croissance des utilisateurs

+VIDEO. Facebook, Twitter et désormais Snapchat : malgré des bons résultats financiers, trois des réseaux sociaux les plus populaires n'arrivent plus à séduire de nouveaux utilisateurs.

Gagner plus, mais avec une audience moindre. C'est en creux le bilan délivré par Facebook, Twitter et Snapchat ces dernières semaines à l'occasion de la publication de leurs résultats trimestriels, marqués par les spectaculaires chutes en Bourse des entreprises de Mark Zuckerberg (-19 %) et de Jack Dorsey (-20 %).
Les réseaux sociaux affrontent une panne de croissance des utilisateurs
Dernier épisode en date : Snap, la maison mère de la messagerie instantanée au petit fantôme,  a annoncé ce mercredi qu'elle repassait sous la barre des 190 millions d'utilisateurs après avoir perdu 3 millions d'usagers quotidiens entre le premier et le deuxième trimestre de son exercice fiscal - la première fois que l'entreprise perd de l'audience depuis son  introduction en Bourse en mars 2017 .
 

Le marché ne peut croître éternellement

C'est plus que Twitter, qui a  fait savoir mi-juillet qu'il ne comptait plus que 335 millions de micro-blogueurs actifs sur sa plate-forme (-1 million sur le trimestre). Si le parc d'utilisateurs de Facebook est en progression de 1,3 % à 2,23 milliards d'inscrits,  la firme stagne aux Etats-Unis et recule en Europe (-1 million). Elle fait surtout face à un progressif désintérêt des jeunes internautes sur ses marchés les plus matures : seuls 51 % des 13-17 ans affirment utiliser la plate-forme aux Etats-Unis, selon la dernière  étude du Pew Research Center .

Seul Instagram (propriété de Facebook) sort du lot, en passant la barre du milliard d'utilisateurs en juin dernier. Mais selon Pivotal, le temps passé sur la plateforme par ses membres ne pèse que 13 % du temps passé par les membres de Facebook sur ce dernier.
 
Nouvelles réglementations relatives à la protection de la vie privée en Europe et en Californie (Facebook), « disruption causée par le nouveau design » (Evan Spiegel, le PDG de Snap), suppression de 70 millions de comptes après une grande opération de nettoyage (Twitter) : chacun brandit la conjoncture pour expliquer la baisse générale de l'audience. Mais le malaise est peut-être plus profond. Et les managements mettent en garde contre de possibles nouveaux reculs de leur audience.