François Fillon avait crû malin en août 2016 – soit en pleine campagne pour les primaires de la droite et du centre – d’affirmer, péremptoire : « Qui imagine un seul instant le général De Gaulle mis en examen ? »… Sournoise flèche décochée alors à son « concurrent » (et ex-boss) Nicolas Sarkozy, empêtré dans des scandales liés à son quinquennat.
7 mois plus tard, mis en examen à son tour, le mari de Pénéloppe fit alors un magistral bras d’honneur à tous ceux qui lui demandèrent d’être fidèle à ses principes : Fillon outragé, Fillon martyrisé, Fillon inculpé… et au final, Fillon dégagé !
Il n’était toutefois pas le seul donneur de leçons de cette campagne présidentielle, François Bayrou s’étant fait de son coté chantre de la moralisation de la vie politique…
« Manque de Pau », il se retrouve à son tour mis en examen !
Certes, l’affaire est digne de Clochemerle, soit de la simple diffamation municipale : en 2015, en tant que maire de Pau, il fustigea une association, l’accusant de s’enrichir sur le dos du contribuable en sollicitant des subventions publiques (comme si c’était nouveau en notre République, 5e du nom !).
Quoiqu’il en soit, ça la fiche tout de même mal pour le tout nouveau Garde des Sceaux qu’il est devenu !
On savait que « qui volait un œuf, volait un bœuf » depuis Jean de La fontaine. On sait désormais qu’il n’est pas prudent de trop vouloir jouer les pères fouettards… et qu’en politique, si le ridicule tue rarement, il colle parfois aux basques de certains élus, pire que le sparadrap du capitaine Haddock !