par Nicolas Gauthier
Pour les uns, l’islam est religion « d’amour et de paix », ce qui ne veut pas dire grand-chose. Pour les autres, plus qu’une religion, il est un système politique à part entière, postulat que les faits démentent le plus souvent : sans être laïques à la manière française, les dirigeants saoudiens ou iraniens, pour ne citer que ces deux exemples emblématiques, savent fort bien, à leur façon, distinguer le spirituel du temporel. Le Coran est un livre violent, affirment certains ? Certes. Moins que l’Ancien Testament, mais plus que le Nouveau, observation qui ne fait d’ailleurs guère plus avancer le débat.
Pour traiter du sujet en question, Christian de Moliner, journaliste à Boulevard Voltaire, a choisi une tout autre méthode, refusant de hurler avec les loups ou de bêler avec les agneaux, et préférant donner la parole aux principaux concernés : les musulmans ; enfin, leurs imams pour être plus précis. D’où cette plongée dans l’univers de l’islam en ligne et ces sites sur lesquels les fidèles demandent conseil afin de demeurer « dans la voie droite ».
Le résultat est aussi passionnant qu’éclairant. En effet, sans atteindre les sommets du ritualisme juif, certains clercs ne sont pas loin de tenir la corde. Entre le licite et l’illicite, le tolérable et l’interdit pur et simple, on atteint parfois des sommets de poésie au comique involontaire. Une dame pieuse doit travailler dans le même bureau qu’un homme, mais n’est pas autorisée par son employeur à porter le voile ? Qu’à cela ne tienne, qu’ils tètent le sein de la même femme et ils deviendront frère et sœur de lait !
Le reste est néanmoins plus sérieux, parfois intrigant, souvent proche des préceptes catholiques ; mais l’islam n’est-il pas aussi une hérésie chrétienne ? À cette nuance de taille que la jurisprudence a force de loi en presque toutes choses.
Seulement voilà, comment la définir ? Il y a le Coran, mais encore les hadiths, les faits et gestes du Prophète, dont l’indice de fiabilité et d’historicité demeure des plus variables. Tout est donc question d’interprétation et de recontextualisation, sachant que ce qui prévalait du temps des Bédouins n’a pas toujours grand sens en nos actuelles sociétés. Vaste chantier.
Pour tout arranger, et ce faute de clergé constitué, cette interprétation est laissée à l’appréciation d’imams plus ou moins autoproclamés. Lesquels, pour que perdure la bonne santé de leur petit commerce, ont plutôt tendance à tout compliquer. Ce qui en ressort au final ? Que tout demeure interdit, mais que tout est possible et inversement. Étrange mélange de rigidité et de souplesse que celui-ci, où la religion peut se révéler être à la fois moteur et frein.
Régulièrement, des théologiens s’élèvent pour tenter de rationaliser le viatique islamique. Mais, à l’instar de nos velléités de « simplification administrative », ces entreprises ne font généralement que complexifier davantage des textes n’en ayant pourtant pas besoin. Évoquer les mystères de la foi n’est donc pas ici un vain mot. La religion, la meilleure et la pire des choses qui soit ? L’histoire de l’humanité a souvent donné corps à cet axiome. Après, tout dépend de l’usage que les hommes en font, sachant que les textes saints ont parfois bon dos.
Avec ce livre, Christian de Moliner aide à mieux comprendre une religion qui, à son corps plus ou moins défendant, se retrouve dans la tourmente de l’actualité. C’est dire si l’auteur a fait œuvre d’utilité publique.
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