700 numéros en un demi-siècle d’existence : tel pourrait être résumé
l’ouvrage accompli par les équipes bénévoles qui ont assuré avec un
constant souci de régularité la publication de Militant. Le résultat
n’est pas mince. Peu de revues nationalistes ont une telle longévité.
Actuellement, seuls Écrits de Paris et l’hebdomadaire Rivarol peuvent
afficher une ancienneté plus grande que celle de Militant.
Depuis 1967, la ligne politique de notre revue n’a jamais changé : il s’agit d’une part de décrypter les événements de l’actualité sous l’éclairage de la doctrine nationaliste qui n’est rien d’autre qu’une méthode d’analyse, nourrie de l’expérience de l’histoire, des problèmes qui se posent à la vie de la nation et de leur résolution par rapport à celle-ci. Mais, d’autre part, Militant propose des solutions et développe au fil des numéros un programme politique apte à rétablir la France et notre civilisation. Militant est, au sens strict du mot, une revue de combat et de doctrine, insensible aux modes du moment et sans concession à quelque intérêt politicien ou éditorial à court terme.
En cinquante ans, à cette aune, les difficultés n’ont pas manqué : les problèmes d’impression liés à l’hostilité du régime, les difficultés financières. Mais tout cela a jusqu’à présent été surmonté, sans autre aide que celle de nos abonnés et de la détermination des équipes rédactionnelles qui n’ont toujours compté que sur elles-mêmes.
Cependant, signe d’une société en crise, comme toute la presse écrite, nous sommes confrontés à un désintérêt marqué pour les lectures de fond. Aujourd’hui, les gens tendent à lire des textes brefs, aisés à lire et à comprendre, s’intéressent à ce qui se passe à court terme, voire dans l’instant. S’y ajoute la concurrence de l’Internet, un canal médiatique qui lui aussi favorise l’évanescent et le fugitif : on lit rapidement sur un écran avant de passer à autre chose. L’avantage d’une revue éditée sur papier est de se conserver. Longtemps après la parution d’un numéro, il est toujours possible de s’y reporter, de relire des articles de fond et d’y trouver des informations très vite enfouies dans le foisonnement de l’Internet. Une revue sur papier est un outil de formation irremplaçable.
Tout cela se ressent dans l’évolution du nombre des abonnés, les jeunes générations ne compensant pas totalement la disparition de leurs aînées, celles qui ont vécu la Seconde Guerre mondiale.
Lorsque Militant a commencé à paraître, la France sortait de la Guerre d’Algérie, était un pays peuplé de Blancs, situé dans le camp anti communiste mais soumis au monde atlantiste des États-Unis et de la finance cosmopolite depuis 1945. Les dérives de la démocratie semblaient cependant pouvoir être corrigées pour peu qu’une élite de Français non reniés entraine derrière elle l’ensemble de ses compatriotes. Il suffisait, pensait-on, de militer, de s’organiser et, à la faveur d’une crise, rétablir la France sur des bases qui semblaient encore solides.
Néanmoins, l’exode rural commençait à laisser de grands vides dans nos campagnes, tandis que la télévision envahissait de plus en plus les foyers et contribuait à sidérer les mentalités. Surtout, très vite, l’état d’esprit traditionnel, celui qui avait fait la force de la France durant des siècles, allait être très vite balayé – parce que déjà subverti potentiellement – par la loi Neuwirth légalisant la pilule à dépeupler, les virus intellectuels répandus sur la société à la suite du Printemps 1968, opération de renversement de notre société menée par des agitateurs en majorité juifs et le revendiquant. Cela, d’autant plus rapidement que l’Église catholique subissait le traumatisme de Vatican II. Au même moment, avec Pompidou, les vannes de l’immigration extra-européenne allaient être grandes ouvertes pour peser à la baisse sur les salaires des ouvriers français. Peu après, avec le trio Giscard-Chirac-Veil, l’avortement, autrement dit le meurtre des enfants à naître, allait être légalisé, sapant du même coup les bases du respect de l’ordre naturel et de la vie.
Allant de pair avec ces coups mortels portés contre notre civilisation, fut votée en 1972 la loi Pleven, base légale de l’arsenal judiciaire visant à détruire les défenses immunitaires intellectuelles des Français relativement à la défense de leur histoire, de leur culture, autrement dit de cet élément constitutif de leur personnalité que constitue l’héritage de 2000 ans de culture française et européenne.
Dès lors, les nationalistes allaient être plus que jamais marginalisés, faire l’objet d’une répression croissante dans la mesure où ils sont les seuls à dénoncer de manière inébranlable la politique criminelle mise en place et à rappeler quelle devait être la vraie et juste politique à mener dans l’intérêt de la France et du bien commun des Français, notamment la préservation du caractère naturellement blanc et chrétien de la société française.
Tout propos visant à affirmer notre fierté d’être Français, de revendiquer l’héritage de nos pères, la grandeur de notre civilisation qui a sorti l’humanité de la stagnation scientifique et industrielle est vilipendé et ceux qui s’en font les hérauts sont immédiatement diffamés. La presse nationaliste, calomniée, dénigrée, est aujourd’hui victime d’une omerta visant à empêcher nos compatriotes de prendre conscience de leur asservissement et de briser les chaînes de la servitude au mondialisme apatride. Entretemps, nombre de compagnons, fatigués d’attendre un redressement qui ne vient pas, ont baissé les bras, certains s’engageant dans une démarche réformiste en pensant que le moindre mal consiste à aménager ce qui existe, pour éviter que la situation empire. Ce faisant, ils oublient qu’un tel monde n’est pas réformable et qu’ils jouent le rôle d’idiots utiles du système en place.
Aujourd’hui, le régime accentue l’étouffement de toute pensée droite et libre. Après les lois liberticides Pleven et Gayssot, voici des lois criminalisant les propos privés (décret du 3 août 2017 analysé dans Militant N° 697), voici la surveillance accrue de l’internet et des réseaux sociaux où les utilisateurs sont fichés mieux que par n’importe quel KGB, en attendant une possible loi sur les « Fake news », ou nouvelles fausses, promise par Macron et visant de fait à réprimer tout propos qui sortira du « politiquement correct » décidé par le pouvoir.
Une revue comme Militant constitue l’un des rares lieux où, tout en usant de la prudence verbale nécessaire compte tenu du contexte répressif en vigueur, il est possible de s’informer sans fard, sans concession, sur la réalité de notre temps. Que chaque lecteur de notre revue s’en fasse le propagandiste auprès de son entourage : c’est ainsi, qu’inaccessibles au découragement, nous pourrons continuer à entretenir, dans l’espérance de l’inévitable réveil, la braise de la France millénaire qui couve sous les décombres sans cesse accumulés par ce régime d’Anti-France et anti naturel qu’est leur République, cinquième du nom.
Depuis 1967, la ligne politique de notre revue n’a jamais changé : il s’agit d’une part de décrypter les événements de l’actualité sous l’éclairage de la doctrine nationaliste qui n’est rien d’autre qu’une méthode d’analyse, nourrie de l’expérience de l’histoire, des problèmes qui se posent à la vie de la nation et de leur résolution par rapport à celle-ci. Mais, d’autre part, Militant propose des solutions et développe au fil des numéros un programme politique apte à rétablir la France et notre civilisation. Militant est, au sens strict du mot, une revue de combat et de doctrine, insensible aux modes du moment et sans concession à quelque intérêt politicien ou éditorial à court terme.
En cinquante ans, à cette aune, les difficultés n’ont pas manqué : les problèmes d’impression liés à l’hostilité du régime, les difficultés financières. Mais tout cela a jusqu’à présent été surmonté, sans autre aide que celle de nos abonnés et de la détermination des équipes rédactionnelles qui n’ont toujours compté que sur elles-mêmes.
Cependant, signe d’une société en crise, comme toute la presse écrite, nous sommes confrontés à un désintérêt marqué pour les lectures de fond. Aujourd’hui, les gens tendent à lire des textes brefs, aisés à lire et à comprendre, s’intéressent à ce qui se passe à court terme, voire dans l’instant. S’y ajoute la concurrence de l’Internet, un canal médiatique qui lui aussi favorise l’évanescent et le fugitif : on lit rapidement sur un écran avant de passer à autre chose. L’avantage d’une revue éditée sur papier est de se conserver. Longtemps après la parution d’un numéro, il est toujours possible de s’y reporter, de relire des articles de fond et d’y trouver des informations très vite enfouies dans le foisonnement de l’Internet. Une revue sur papier est un outil de formation irremplaçable.
Tout cela se ressent dans l’évolution du nombre des abonnés, les jeunes générations ne compensant pas totalement la disparition de leurs aînées, celles qui ont vécu la Seconde Guerre mondiale.
Lorsque Militant a commencé à paraître, la France sortait de la Guerre d’Algérie, était un pays peuplé de Blancs, situé dans le camp anti communiste mais soumis au monde atlantiste des États-Unis et de la finance cosmopolite depuis 1945. Les dérives de la démocratie semblaient cependant pouvoir être corrigées pour peu qu’une élite de Français non reniés entraine derrière elle l’ensemble de ses compatriotes. Il suffisait, pensait-on, de militer, de s’organiser et, à la faveur d’une crise, rétablir la France sur des bases qui semblaient encore solides.
Néanmoins, l’exode rural commençait à laisser de grands vides dans nos campagnes, tandis que la télévision envahissait de plus en plus les foyers et contribuait à sidérer les mentalités. Surtout, très vite, l’état d’esprit traditionnel, celui qui avait fait la force de la France durant des siècles, allait être très vite balayé – parce que déjà subverti potentiellement – par la loi Neuwirth légalisant la pilule à dépeupler, les virus intellectuels répandus sur la société à la suite du Printemps 1968, opération de renversement de notre société menée par des agitateurs en majorité juifs et le revendiquant. Cela, d’autant plus rapidement que l’Église catholique subissait le traumatisme de Vatican II. Au même moment, avec Pompidou, les vannes de l’immigration extra-européenne allaient être grandes ouvertes pour peser à la baisse sur les salaires des ouvriers français. Peu après, avec le trio Giscard-Chirac-Veil, l’avortement, autrement dit le meurtre des enfants à naître, allait être légalisé, sapant du même coup les bases du respect de l’ordre naturel et de la vie.
Allant de pair avec ces coups mortels portés contre notre civilisation, fut votée en 1972 la loi Pleven, base légale de l’arsenal judiciaire visant à détruire les défenses immunitaires intellectuelles des Français relativement à la défense de leur histoire, de leur culture, autrement dit de cet élément constitutif de leur personnalité que constitue l’héritage de 2000 ans de culture française et européenne.
Dès lors, les nationalistes allaient être plus que jamais marginalisés, faire l’objet d’une répression croissante dans la mesure où ils sont les seuls à dénoncer de manière inébranlable la politique criminelle mise en place et à rappeler quelle devait être la vraie et juste politique à mener dans l’intérêt de la France et du bien commun des Français, notamment la préservation du caractère naturellement blanc et chrétien de la société française.
Tout propos visant à affirmer notre fierté d’être Français, de revendiquer l’héritage de nos pères, la grandeur de notre civilisation qui a sorti l’humanité de la stagnation scientifique et industrielle est vilipendé et ceux qui s’en font les hérauts sont immédiatement diffamés. La presse nationaliste, calomniée, dénigrée, est aujourd’hui victime d’une omerta visant à empêcher nos compatriotes de prendre conscience de leur asservissement et de briser les chaînes de la servitude au mondialisme apatride. Entretemps, nombre de compagnons, fatigués d’attendre un redressement qui ne vient pas, ont baissé les bras, certains s’engageant dans une démarche réformiste en pensant que le moindre mal consiste à aménager ce qui existe, pour éviter que la situation empire. Ce faisant, ils oublient qu’un tel monde n’est pas réformable et qu’ils jouent le rôle d’idiots utiles du système en place.
Aujourd’hui, le régime accentue l’étouffement de toute pensée droite et libre. Après les lois liberticides Pleven et Gayssot, voici des lois criminalisant les propos privés (décret du 3 août 2017 analysé dans Militant N° 697), voici la surveillance accrue de l’internet et des réseaux sociaux où les utilisateurs sont fichés mieux que par n’importe quel KGB, en attendant une possible loi sur les « Fake news », ou nouvelles fausses, promise par Macron et visant de fait à réprimer tout propos qui sortira du « politiquement correct » décidé par le pouvoir.
Une revue comme Militant constitue l’un des rares lieux où, tout en usant de la prudence verbale nécessaire compte tenu du contexte répressif en vigueur, il est possible de s’informer sans fard, sans concession, sur la réalité de notre temps. Que chaque lecteur de notre revue s’en fasse le propagandiste auprès de son entourage : c’est ainsi, qu’inaccessibles au découragement, nous pourrons continuer à entretenir, dans l’espérance de l’inévitable réveil, la braise de la France millénaire qui couve sous les décombres sans cesse accumulés par ce régime d’Anti-France et anti naturel qu’est leur République, cinquième du nom.
Éditoriel de Militant n°700 de janvier 2018
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