Pierre Louis de La Ney du Vair nait à Holcomb, dans le Missouri, aux États Unis d’Amérique, le 8 février 1907.
De vieille souche acadienne, son père et son grand-père avant lui ont rejoint la France pour s’engager militairement quand celle-ci est menacée, lors des précédents conflits. Son nom de famille, à l’origine « De La Noue Du Vair », fut transformé en «de La Ney» à cause des autorités d’émigration d’Ellis Island qui n’arrivaient pas à bien prononcer ce nom.
En juin 1928 à Rome, lors de ses études, il est reconnu citoyen français depuis sa naissance. Le 23 juin 1932, une semaine après avoir reçu son doctorat, il renonce à son droit à obtenir un jour la citoyenneté américaine.
Il se marie à Catherine Henrica Bussmann le 20 décembre 1933. Le couple aura 7 enfants !
Il bénéficie d’un sursis militaire jusqu’en 1935 pour pourvoir finir son doctorat de théologie. En 1935, appelé, il fait l’EOR (École des Officiers de Réserve). Il est nommé lieutenant dans le régiment des Diables Rouges, le 152ène régiment d’infanterie, basé à Colmar. C’est ce régiment, durant la campagne de France, qui reprend par deux fois Rethel aux panzers de Guderian.
En 1939, il est placé à Lausanne, en Suisse, pour le compte des services secrets. Après la défaite de juin 1940, il hésite à rejoindre De Gaulle à Londres, mais Charles Maurras lui-même le convint de rester sur le sol national.
Membre de la commission italienne d’armistice en 1941, grâce à sa pratique de sept langues, il prête serment au Maréchal Pétain, et rejoint, fin 1941, la Légion des Combattants et plus tard son Service d’Ordre Légionnaire, le SOL, créant l’unité de Haute-Savoie à Annecy.
En 1942, il manifeste avec humour son ardeur politique : le comte François De Menthon, Gaulliste et membre de la haute bourgeoisie française (et futur Ministre de De Gaulle), reçoit le 2 mai un message dans son château de Menthon saint Berard lui demandant d’aller instamment à la municipalité voisine d’Annecy. Il y va en bicyclette. A l’arrivée, un groupe d’environ six jeunes dirigés par Pierre du Vair le saisissent et lui disent « Puisque vous aimez tellement De Gaulle et les Anglais, nous allons vous décorer de l’ordre du Bain » (Une décoration anglaise). Alors ils l’ont « assit » dans une fontaine, lui faisant prendre un «bain de siège ». La « victime » a déposé une plainte à la police. De Menthon, malgré son opinion politique, était une personnalité de l’endroit et beaucoup de ‘’notables’’ se sont plaints au sujet de cette « agression », Laval lui-même doit s’en mêler pour apaiser l’affaire.
Vair ouvre une première école pour officiers SOL à Annecy qui attire l’attention de Joseph Damand, qui le choisit pour ouvrir une école nationale à Saint-Cyr-Au-Mont-d’Or, près de Lyon, en 1942.
Il est également appelé au secrétariat de la Milice comme Chef du troisième service, formation de la Milice, à Vichy. Il ouvre également des écoles sous direction locale à Tarbes, Agen, Toulouse.
Lors de la création de la Milice Française en janvier 1943, Du Vair est nommé directeur de l’école nationale des cadres de la Milice au château d’Uriage. La doctrine de Pierre Louis de La Ney du Vair est celle de la Révolution Nationale du Maréchal Pétain, il est maurassien, catholique et monarchiste !
Quand l’orientation politique de Darnand a commencé à changer, du Vair refuse de modifier ses enseignements et une rupture importante ont lieu à Uriage, le 24 juillet 1943, lorsque Damand avec deux cents hommes expulse Du Vair sans ménagements.
En fait, il est victime d’opposants à sa doctrine, des proches de Damand inspirés par Pierre Cance et Marcel Gombert, qui eut d’autres conflits précédents avec Pierre Louis de La Ney du Vair.
Darnand offre à Vair un autre poste, celui refuse. Darnand lui demande alors de s’engager dans la Sturmbrigade « Frankreich », il refuse à nouveau. Pierre Louis de La Ney du Vair est donc expulsé de la Milice.
Vair rejoint alors André Besson-Rapp à Bordeaux, et devient son adjoint pour le Corps Franc Français, une sorte de concurrence de la Milice à Bordeaux, mais qui reste embryonnaire jusqu’à la Libération, ne comprenant qu’une quarantaine d’hommes.
Le 22 mars 1944, Pierre Louis de La Ney du Vair s’engage à la LVF. Il est détaché à Versailles le 14 avril, et est envoyé à Greifenberg le 19.
Il commande la 14éme compagnie de la LVF, nouvellement formée et qui est le noyau du futur 4émé Bataillon de la LVF.
Vair refuse d’être transféré à la brigade « Charlemagne» en septembre 1944. L’Aswartiges Amt l’incorpore alors dans l’unité de correspondants de guerre, le SS-Kurt Eggers, à Berlin-Zehlendorf, avec l’accord qu’il travaille seulement sur les sujets anticommunistes, à compter du 15 août 1944.
Au SS-Kurt Eggers, Pierre Louis de La Ney du Vair a aussi la mission de recruter le plus possible d’américains pour la Waffen-SS, en plus de ses activités radiophoniques.
Vair travaille aussi au Kampsenders, les émetteurs radio mobiles du front.
Le Comte Pierre Louis de La Ney du Vair meurt le 11 avril 1945, vers quinze heures, après l’attaque aérienne de son train, en gare de Mehltheuer.
Source
De vieille souche acadienne, son père et son grand-père avant lui ont rejoint la France pour s’engager militairement quand celle-ci est menacée, lors des précédents conflits. Son nom de famille, à l’origine « De La Noue Du Vair », fut transformé en «de La Ney» à cause des autorités d’émigration d’Ellis Island qui n’arrivaient pas à bien prononcer ce nom.
En juin 1928 à Rome, lors de ses études, il est reconnu citoyen français depuis sa naissance. Le 23 juin 1932, une semaine après avoir reçu son doctorat, il renonce à son droit à obtenir un jour la citoyenneté américaine.
Il se marie à Catherine Henrica Bussmann le 20 décembre 1933. Le couple aura 7 enfants !
Il bénéficie d’un sursis militaire jusqu’en 1935 pour pourvoir finir son doctorat de théologie. En 1935, appelé, il fait l’EOR (École des Officiers de Réserve). Il est nommé lieutenant dans le régiment des Diables Rouges, le 152ène régiment d’infanterie, basé à Colmar. C’est ce régiment, durant la campagne de France, qui reprend par deux fois Rethel aux panzers de Guderian.
En 1939, il est placé à Lausanne, en Suisse, pour le compte des services secrets. Après la défaite de juin 1940, il hésite à rejoindre De Gaulle à Londres, mais Charles Maurras lui-même le convint de rester sur le sol national.
Membre de la commission italienne d’armistice en 1941, grâce à sa pratique de sept langues, il prête serment au Maréchal Pétain, et rejoint, fin 1941, la Légion des Combattants et plus tard son Service d’Ordre Légionnaire, le SOL, créant l’unité de Haute-Savoie à Annecy.
En 1942, il manifeste avec humour son ardeur politique : le comte François De Menthon, Gaulliste et membre de la haute bourgeoisie française (et futur Ministre de De Gaulle), reçoit le 2 mai un message dans son château de Menthon saint Berard lui demandant d’aller instamment à la municipalité voisine d’Annecy. Il y va en bicyclette. A l’arrivée, un groupe d’environ six jeunes dirigés par Pierre du Vair le saisissent et lui disent « Puisque vous aimez tellement De Gaulle et les Anglais, nous allons vous décorer de l’ordre du Bain » (Une décoration anglaise). Alors ils l’ont « assit » dans une fontaine, lui faisant prendre un «bain de siège ». La « victime » a déposé une plainte à la police. De Menthon, malgré son opinion politique, était une personnalité de l’endroit et beaucoup de ‘’notables’’ se sont plaints au sujet de cette « agression », Laval lui-même doit s’en mêler pour apaiser l’affaire.
Vair ouvre une première école pour officiers SOL à Annecy qui attire l’attention de Joseph Damand, qui le choisit pour ouvrir une école nationale à Saint-Cyr-Au-Mont-d’Or, près de Lyon, en 1942.
Il est également appelé au secrétariat de la Milice comme Chef du troisième service, formation de la Milice, à Vichy. Il ouvre également des écoles sous direction locale à Tarbes, Agen, Toulouse.
Lors de la création de la Milice Française en janvier 1943, Du Vair est nommé directeur de l’école nationale des cadres de la Milice au château d’Uriage. La doctrine de Pierre Louis de La Ney du Vair est celle de la Révolution Nationale du Maréchal Pétain, il est maurassien, catholique et monarchiste !
Quand l’orientation politique de Darnand a commencé à changer, du Vair refuse de modifier ses enseignements et une rupture importante ont lieu à Uriage, le 24 juillet 1943, lorsque Damand avec deux cents hommes expulse Du Vair sans ménagements.
En fait, il est victime d’opposants à sa doctrine, des proches de Damand inspirés par Pierre Cance et Marcel Gombert, qui eut d’autres conflits précédents avec Pierre Louis de La Ney du Vair.
Darnand offre à Vair un autre poste, celui refuse. Darnand lui demande alors de s’engager dans la Sturmbrigade « Frankreich », il refuse à nouveau. Pierre Louis de La Ney du Vair est donc expulsé de la Milice.
Vair rejoint alors André Besson-Rapp à Bordeaux, et devient son adjoint pour le Corps Franc Français, une sorte de concurrence de la Milice à Bordeaux, mais qui reste embryonnaire jusqu’à la Libération, ne comprenant qu’une quarantaine d’hommes.
Le 22 mars 1944, Pierre Louis de La Ney du Vair s’engage à la LVF. Il est détaché à Versailles le 14 avril, et est envoyé à Greifenberg le 19.
Il commande la 14éme compagnie de la LVF, nouvellement formée et qui est le noyau du futur 4émé Bataillon de la LVF.
Vair refuse d’être transféré à la brigade « Charlemagne» en septembre 1944. L’Aswartiges Amt l’incorpore alors dans l’unité de correspondants de guerre, le SS-Kurt Eggers, à Berlin-Zehlendorf, avec l’accord qu’il travaille seulement sur les sujets anticommunistes, à compter du 15 août 1944.
Au SS-Kurt Eggers, Pierre Louis de La Ney du Vair a aussi la mission de recruter le plus possible d’américains pour la Waffen-SS, en plus de ses activités radiophoniques.
Vair travaille aussi au Kampsenders, les émetteurs radio mobiles du front.
Le Comte Pierre Louis de La Ney du Vair meurt le 11 avril 1945, vers quinze heures, après l’attaque aérienne de son train, en gare de Mehltheuer.
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