Mais où va le féminisme ?
Dans les années 60-70, les femmes se
battaient pour leur indépendance et leur liberté, le droit de disposer
de leur corps et l’égalité avec les hommes. Le message était clair car
ce qui se concevait bien s’énonçait clairement.
Désormais,
le message est franchement brouillé par des choix idéologiques douteux,
comme la promotion du féminisme « intersectionnel », de l’écriture «
inclusive » ou même de la femme « islamique ».
Ainsi, sur certains sites féministes, le.a lecteur.rice non lobotomisé.e pourra lire, avec effroi, les sentences suivantes :
« Selon la théorie intersectionnelle, les femmes noires, maghrébines, ou asiatiques par exemple, seraient « racisées », un terme qui indique qu’elles subissent non seulement le sexisme mais aussi le racisme. »
« Vous vous méfiez de l’impérialisme du féminisme occidental […] une femme peut parfaitement être féministe et porter le voile pour des raisons identitaires […] Le voile peut devenir un accessoire de mode »
«
La non-mixité, c’est-à-dire interdire les réunions aux hommes ou à
certaines catégories de militants vous paraît légitime pour que la
parole puisse se libérer. »
« […] nous ne nous reconnaissons pas dans le féminisme blanc, qui occulte à notre sens certaines luttes […]
« Le féminisme islamique, un mouvement en expansion qui rejette le modèle occidental d’émancipation […] les textes islamiques sont fondamentalement égalitaires,
quoi qu’en pensent les gardiens de l’orthodoxie religieuse – qui sont
tous des hommes […] Revendiquer un féminisme endogène, avec ses
particularités, et rejeter un féminisme occidental, libéral, perçu comme
hégémonique. »
« Ne pas me référer à la
révolutionnaire française Olympe de Gouges, mais à Fatima, la fille du
prophète Mohammed, cela me semble logique »
« L’ennemi
commun, c’est le « fémonationalisme », c’est-à-dire l’exploitation de
thèmes féministes par les nationalistes et les néolibéraux dans des
campagnes « anti-islam » et « anti-immigration »
« Angela Davis, militante afroféministe radicale, va plus loin : pour elle, la lutte féministe et l’engagement pour la cause palestinienne doivent avancer de pair. Selon elle, critiquer les opérations militaires israéliennes permet de refuser un féminisme occidental et libéral célébrant la participation des femmes à un monde qui génère guerres et inégalités. »
Pour résumer, le néoféminisme occidental
préfère la femme noire musulmane voilée à l’africaine émancipée, la
maghrébine à l’européenne, la « racisée » à la blanche. Il préfère aussi
les sociétés « exogènes » à la civilisation occidentale, l’islam au
capitalisme/libéralisme (comme s’ils ne pouvaient aller de pair !),
l’identité exotique venue d’ailleurs à l’identité enracinée.
En bas de la pyramide, aux niveaux des
fosses d’aisance, se situerait, évidemment, l’homme blanc hétérosexuel
chrétien ou juif. Encore plus bas, les patriotes, les nationalistes et
les électeurs du Nouveau Rassemblement. Et tout au fond, quasiment voué à
l’enfer féministe, le soldat israélien de Tsahal.
Mais
le néoféminisme n’est pas que la défense de la musulmane africaine
(celle qui excise, pas l’excisée, qui intéresse peu Rokhaya Diallo), de
l’islamiste voilée, de la misandrie et de « l’antisionisme » affichés
et assumés, c’est aussi « des points de détails » comme la promotion des
femmes à poil en deux concepts innovants :
– La défense des jambes poilues
– La défense des filles qui se foutent à poil MAIS en refusant la sexualisation de leurs corps
SUR INSTAGRAM, DES HASHTAGS CÉLÈBRENT LES JAMBES POILUES DES FEMMES
« Les mentalités seraient-elles en train d’évoluer ?
Depuis quelque temps, de plus en plus de célébrités comme Miley Cyrus,
Madonna, Paris Jackson ou Gigi Hadid affichent ponctuellement sur les
réseaux sociaux leurs aisselles ou leurs jambes poilues. »
« le cliché de […] jambes poilues a
inspiré de nombreuses internautes qui ont à leur tour publié des photos
de leurs jambes avec les hashtags « HairyLegsClub » (« Le club des
jambes poilues ») ou « HairyLegsDontCare » (« J’ai les jambes poilues et
je m’en fous »), qui existent déjà depuis plusieurs années. »
Des
dizaines de femmes ont défendu, sur Twitter, le droit de disposer de
leur corps, avant d’être submergées par les remarques sexistes.
« Depuis samedi, elles sont des
dizaines à publier sur Twitter des photos d’elles sous le hashtag
#JeSuisCute. En shooting ou chez elles, habillées ou en lingerie, ces
jeunes femmes posent fièrement, clamant leur droit de disposer de leur
corps comme elles l’entendent. »
« Arrêtez de sexualiser le moindre de nos faits et gestes et arrêtez de rabaisser notre sexualité »
https://twitter.com/search?f=tweets&q=%23jesuiscute&src=typd