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mardi 28 août 2018

Radars, permis à points,… Le ras-le-bol des Français se manifeste

Radars, permis à points,… Le ras-le-bol des Français se manifeste via des actions illégales, mais réactives aux mesures liberticides du gouvernement. Comme dans d’autres pays.
Radars, permis à points,… Le ras-le-bol des Français se manifeste via des actions illégales, mais réactives aux mesures liberticides du gouvernement. Comme dans d’autres pays.

Peinture blanche, sacs et marteaux. Le saccage des radars publics s’accélère, le long des routes françaises. Surtout depuis l’entrée en vigueur de la limitation à 80 km/h sur les nationales et départementales.
Dans l’Ain, un tiers des 86 radars vandalisés depuis le début de l’année l’ont été à partir du 1er juillet.

La fronde semble s’emparer de l’Hexagone. Selon le magazine Auto Plus, 400 radars ont été vandalisés le mois dernier, soit quatre fois plus en une seule année. Au nom de la sécurité routière ? « La rentabilité plutôt que la sécurité », juge 40 Millions d’Automobilistes, fustigeant la politique répressive du gouvernement.

FLASH ET CHÈQUE

Les radars sont impopulaires, ce n’est pas nouveau. Les actions des bonnets rouges bretons, nées en 2013, ont permis de voir un mouvement citoyen influer sur la politique gouvernementale. Les portiques écotaxes s’en souviennent.

Aujourd’hui, certains membres du gouvernement envisagent de relancer cette écotaxe pour faire face au fiasco annoncé de l’entretien des ouvrages d’art, douloureusement mis à la Une de l’actualité suite au drame gênois.

Faut-il blâmer les saboteurs ? Seuls les faits donneront raison (ou pas) à cette frange de la population qui se sent lésée par les nouvelles mesures restrictives de limitation de vitesse. Mais casser le mobilier public n’a jamais servi de cause juste. Il s’agit d’un avertissement lancé au pouvoir, partant du principe que le « collectif » n’appartient à personne, mais aussi à tout le monde.

Face aux abus de pouvoir, les peuples manifestent, se révoltent ou s’exilent. La gradation de ces actions dépend de l’importance des moyens coercitifs mis en place. Au Venezuela, ceux-ci ont atteint un tel niveau qu’une grande partie de la population a choisi de fuir.


Les gouvernements choisissent eux-mêmes le niveau de pression qu’ils veulent instaurer envers une population. En France, les moutons continuent à se faire tondre. Jusqu’à ce qu’ils mordent.

Ludovic Delory pour contrepoints.org