Voici
un soutien de poids pour le premier Ministre « populiste » italien,
reçu à la Maison Blanche, mais aussi une belle ouverture pour Trump le
diabolisé en Europe…
Le gouvernement actuel de l’Italie,
troisième puissance économique de la zone euro, partage avec Trump une
vision et des valeurs…
Vision et valeurs qui font pousser des cris d’orfraie aux journaleux du Parisien qui titrent :
Trump poursuit son travail de sape en Europe
Donald Trump mise sur deux angles d’attaque face à l’Union Européenne : le commerce et l’immigration. Autant d’affinités partagées avec son homologue italien Giuseppe Conte,
qu’il a reçu lundi à la Maison Blanche. Allié de choix pour miner le
projet européen, le président du conseil possède de nombreuses
similitudes avec Trump. Le populiste italien cherche à entraver la venue des migrants, et s’accorde avec le milliardaire sur un nécessaire rapprochement avec la Russie.
La
principale crainte des dirigeants européens est de voir l’Italie
supporter publiquement Trump, pour mieux déstabiliser l’Union
européenne, qui vacille déjà sous les coups du Brexit et du gouffre qui
sépare les progressistes conduits par le couple Macron-Merkel et les
nationalistes qui fleurissent à l’est du Vieux Continent.
Depuis
son installation à la Maison Blanche, le président américain a maintes
fois provoqué les leaders proeuropéens, en attaquant l’Allemagne et sa
gestion migratoire, ou en jouant les faux amis du président français. «
Il cherche à fissurer la démocratie libérale classique », considère le
politologue Dominique Moïsi, conseiller spécial de l’Institut Montaigne.
« Il se sent mieux avec les démocraties dites illibérales, d’où ses
compliments à la Hongrie de Orban ou à l’Italie de Conte. »
L’Italie,
troisième puissance économique de la zone euro, est la meilleure alliée
dont puisse rêver le milliardaire. Son soutien ouvre les portes de
l’Europe au président américain, pour mieux fragiliser les liens déjà
abîmés entre les partenaires de l’UE. « Dans les années 1950, les
États-Unis menaçaient de sanctions l’Europe si elle ne s’unissait pas
plus. Aujourd’hui c’est l’inverse, l’Union Européenne n’existe pas à ses
yeux », souligne Moïsi.
Avec
Trump à ses côtés, l’Italie se sent plus forte pour obtenir la révision
du règlement de Dublin 3, qui oblige tout migrant à s’enregistrer dans
le pays européen d’arrivée… le plus souvent sur les côtes de la Botte. «
On est dans une relation de marketing, pas de diplomatie profonde »,
ajoute le politologue.
Lire l’ensemble de l’article ici :
En attendant, la réussite économique éclatante de Trump devrait ouvrir les yeux de tous les dirigeants européens qui devraient le prendre comme modèle :
Politiquement incorrectes, les réformes de Trump sont un succès pour l’économie américaine
FIGAROVOX/TRIBUNE
– Un an après l’arrivée fracassante du nouvel occupant de la
Maison-Blanche, l’économie américaine est au beau fixe. Nicolas
Lecaussin décrypte les réussites de la politique fiscale de Trump.
Nicolas Lecaussin est directeur de l’IREF (Institut de Recherches Économiques et Fiscales, Paris).
Dans un éditorial publié en 2016, avant
le changement à la Maison Blanche, l’économiste Paul Krugman, titulaire
du prix Nobel, écrivait: «Si Trump est élu, l’économie américaine va
s’écrouler et les marchés financiers ne vont jamais s’en remettre». Un
an après sa prise de fonction, le président Trump est à la tête d’un
pays en plein boom économique, et dont l’indice boursier a battu tous
les records.
On m’objectera que Trump est
provocateur, imprévisible, irascible. Qu’il ne peut pas s’empêcher de
tweeter tout (et surtout n’importe quoi). Mais si l’on regarde les
faits, et uniquement les faits, un constat s’impose: on
ne peut pas trouver dans l’histoire récente des Etats-Unis un président
ayant mené à bien autant de réformes en un laps de temps si court. Même Reagan a mis trois ans à réformer la fiscalité américaine! Trump, lui, l’a fait en quelques mois.
Alors certes, «The Donald» n’a pas
réussi à démanteler complètement l’Obamacare, suite aux oppositions
rencontrées dans son propre parti ; mais sa réforme fiscale inclut la
fin du «mandat individuel», cette fameuse obligation de souscrire à une
assurance santé. Plus exactement, l’amende pour le non-respect de cette
obligation est supprimée par la réforme.
Cette mesure était nécessaire. En 2009,
les conséquences de cette mesure coercitive, emblématique de la
présidence d’Obama, ne s’étaient pas fait attendre. Il y avait eu
d’énormes bugs informatiques qui ont découragé des millions de personnes
de souscrire en ligne. Puis des millions d’Américains ont été
contraints de résilier leur assurance privée, alors que nombre d’entre
eux n’en ressentaient nullement l’envie. Depuis 2009, plus de 2 400
pages de réglementations se sont accumulées pour réguler le
fonctionnement du système. Le président Obama avait promis de baisser
les franchises de santé grâce à ce programme, mais ce fut tout le
contraire: elles ont augmenté de 60 % en moyenne. Les primes d’assurance
ont bondi dans l’ensemble de 25 % (et même jusqu’à 119 % dans l’état
d’Arizona).
Les assureurs ne s’en sortaient plus à
cause des réglementations très strictes qui leur ont été imposées. Obama
avait aussi promis de baisser le prix de l’assurance santé d’environ 2
500 dollars par famille et par an ; en réalité, le prix a augmenté de 2
100 dollars! Trump met fin à cette dérive en ouvrant le système un peu
plus à la concurrence et en donnant aux Américains la liberté de
choisir.
Ce n’est pas tout. La réforme fiscale
adoptée par le Congrès des États-Unis contient de nombreuses mesures
audacieuses, que les Américains attendaient. Par exemple la baisse de la
taxe sur les bénéfices des entreprises (de 35 % à 21 %), qui
s’accompagne d’une déduction fiscale généreuse pour les entreprises dont
les profits ne sont déclarés qu’au travers des revenus de leurs
propriétaires. Plusieurs taxes ont par ailleurs été supprimées, comme la
taxe minimum de 20 % sur les bénéfices effectifs.
Surtout,
le président Trump a entamé une vaste opération visant à rapatrier
entre 2 000 et 4 000 milliards de dollars de profits placés à
l’étranger, en diminuant la taxe sur ces profits de 35 % à moins de 15
%.
Autre mesure symbolique: la suppression
de la taxe sur les héritages au-dessous de 10 millions de dollars
satisfait une large partie de l’électorat républicain.
Certains Etats dont la fiscalité est
particulièrement élevée, comme la Californie, seront également obligés
de se réformer pour faire face à la suppression de certaines déductions
fiscales. Leurs habitants ne pourront plus en effet déduire l’impôt sur
le revenu local de leurs impôts fédéraux.
Plusieurs
mesures abolissent l’interdiction des forages de pétrole en Alaska. À
l’heure actuelle, Trump a ouvert toutes les possibilités d’exploitation
sur le continent américain, ce qui fera du pays l’un des principaux
exportateurs de matières premières. Trump se positionne ainsi en
ennemi du politiquement correct et reste méfiant à l’égard des gourous
du réchauffement climatique. Il a été le seul à avoir le courage de se
retirer de la COP 21, cette mascarade coûteuse qui consiste à organiser
de gigantesques réunions de chefs d’État aux frais des contribuables.
Il a supprimé la prime à la voiture électrique (pour une économie de 7
milliards de dollars) ainsi que les subventions aux parcs d’éoliennes.
Enfin, Trump s’est attaqué aux
réglementations. Entre janvier et décembre 2017, il a supprimé la moitié
(45 000) des pages que contient le Code des réglementations. Plus de 1
500 réglementations importantes ont été abolies, dont beaucoup dans le
domaine de l’environnement. Les économies obtenues sont estimées à plus
de 9 milliards de dollars. Faisant fi des protestations, il a libéré le
secteur d’internet de plusieurs contraintes anachroniques.
Au plan international, Trump s’oppose à la Chine dont les pratiques commerciales douteuses ont fait l’objet d’enquêtes de la part de Washington.
Mais cette position juste face aux Chinois ne devrait pas conduire la
Maison Blanche à cautionner des mesures restrictives de la liberté du
commerce et des échanges, qui risqueraient de peser sur la croissance
américaine et même mondiale. On songe ici à la proposition faite par la
Chambre des Représentants de faire payer aux multinationales une taxe de
20 % sur les achats faits à des filiales étrangères de leur groupe. Ou
encore, celle du Sénat de réimposer les sociétés américaines au taux de
13 % sur les services facturés de l’étranger par les sociétés du groupe.
Les effets des baisses d’impôt se font d’ores et déjà sentir: des entreprises comme AT&T, Comcast, Wells Fargo, Boeing, Nexus Services ont annoncé des primes et des hausses de salaires.
Le pire ennemi de Trump est certainement lui-même. Cet homme d’affaires n’est pas un politicien professionnel. Saura-t-il alors se contrôler, pour continuer à remettre l’Amérique sur les rails et mépriser l’idéologiquement correct, sans se laisser aller à des provocations futiles ?
http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2018/01/09/31002-20180109ARTFIG00269-politiquement-incorrectes-les-reformes-de-trump-sont-un-succes-pour-l-economie-americaine.php