Philippe Delbauvre |
J’ai bien souvent l’impression que je n’en ai plus
pour longtemps. Depuis quelques années je suis en situation de réelle
réussite. Pourtant, le monde contemporain est toujours, et son existence
ostentatoire est une injure à mon Etre. Chaque fois que je sors de ma
tanière – pour la première fois peinte avec des murs ornementés par des
agrandissements d’images picorées sur internet dans lesquelles je me
reconnais – je ressens l’altérité d’un monde qui m’est hostile.
Tout à l’heure, je suis passé par un bureau de poste où j’ai vu une femme mince et enceinte, le ventre proéminent et non voilé, injure au bon goût. Il en est de même des piercings, instruments érotiques, qui viennent bien souvent attirer le regard sur un bide graisseux. L’idée majeure que les arabes ou les noirs soient le problème majeur m’insupporte. Qu’ai-je à faire d’eux sachant que je ne suis ni arabe, ni noir ? En revanche, ce qui m’embarrasse vivement, c’est le fait que les Français – mais aussi tous les peuples européens – ont trahi l’Europe pour l’occident. Le fait n’est pas récent et il ne faudrait donc pas mettre en cause le jeunes avec l’éternelle ritournelle. Je puis assurer le lecteur que ma génération – je suis né au milieu des années soixante – était déjà vérolée. C’est peut être au demeurant Louis Pauwels qui la le mieux qualifiée : « génération du rock débile et du Sida mental ». En ce sens Jeune, n’hésite pas à le faire savoir à ton aîné dès lors où ce dernier te dépeindrait une France à l’époque préservée. Quelque part, ils sont, les Anciens, responsables de la catastrophe que nous vivons. C’est en effet depuis 1984 que le Front National est connu de tous. Cependant, si les suffrages ont doublé – un succès – ils ne sont aujourd’hui que 20% à apporter leur suffrage. Mais que font donc les autres ?
Elève bien peu scolaire en terminale C, je suivais des études afin d’obtenir un baccalauréat polyvalent, bien à tort qualifié de scientifique. La meilleure preuve en est que si reçu en « maths sup », je le fus aussi en hypokhâgne. Aujourd’hui, le bac S ne permet plus cette polyvalence, baccalauréat scientifique et technique qu’il est. On peut y voir d’ailleurs une chute, les esprits universels étant devenus techniciens, simples spécialistes de leur discipline, sans donc ouverture d’esprit. Les élèves de ma terminale C étaient à mes yeux des buses, incarnant totalement le nouvelle France, celle qui nie au quotidien son essence. Membre de l’élite, ces élèves exercent aujourd’hui des responsabilités importantes – et ils doivent très bien le faire – avec tout ce que cela peut comporter de dangereux pour l’idéal qui est le nôtre. S’ils étaient scolaires et polis, force est de constater qu’ils étaient dans l’incapacité de répondre aux questions qui n’étaient pas au programme. Encore et toujours le positivisme. A titre d’exemple, baise-main et baise-pied sont conformes au bon goût français. Quant à la bitte dans la chatte, même les animaux y ont accès. Et bien évidemment, il y a un lien majeur entre une pseudo-élite très spécialisée et technicienne et l’efficacité non désintéressée de « la bitte dans la chatte ». Dans les deux cas, c’est l’utile qui est privilégié : mentalité ango-saxonne, indigne des Angles comme des Saxons…
Certains savent. Moi non. Comme tous les lettrés, je sais la complexité. Il y en aura toujours pour préférer les certitudes à la Vérité ou à l’Ethique. Je me demande à ce titre aussi si tout l’engagement d’Alain de Benoist, n’a pas été d’un point de vue strictement politique – je laisse donc de côté ses riches analyses philosophiques – la volonté d’éradiquer la Réaction, prisonnière qu’elle est de préjugés, obérant donc la prise de pouvoir. Je sais la fascination que l’on éprouve en France pour le courage malheureux : le vrai héros en France est celui qui décède après avoir très bien agi ; en ce sens, l’holocauste de Dominique Venner, s’il est grec, est conforme au génie français. Il suffit de nous remémorer Camérone ou Bazeilles, Dien Bien Phu où le sacrifice des cadets à Saumur pour comprendre et ressentir le fait français. Le Français authentique, justement parce qu’il a un rapport privilégié au Concept et à l’Idée, ne peut qu’en mourir, sa vie n’ayant au fond, que très peu d’intérêt.
« Messieurs les Anglais, tirez les premiers. »
Tout à l’heure, je suis passé par un bureau de poste où j’ai vu une femme mince et enceinte, le ventre proéminent et non voilé, injure au bon goût. Il en est de même des piercings, instruments érotiques, qui viennent bien souvent attirer le regard sur un bide graisseux. L’idée majeure que les arabes ou les noirs soient le problème majeur m’insupporte. Qu’ai-je à faire d’eux sachant que je ne suis ni arabe, ni noir ? En revanche, ce qui m’embarrasse vivement, c’est le fait que les Français – mais aussi tous les peuples européens – ont trahi l’Europe pour l’occident. Le fait n’est pas récent et il ne faudrait donc pas mettre en cause le jeunes avec l’éternelle ritournelle. Je puis assurer le lecteur que ma génération – je suis né au milieu des années soixante – était déjà vérolée. C’est peut être au demeurant Louis Pauwels qui la le mieux qualifiée : « génération du rock débile et du Sida mental ». En ce sens Jeune, n’hésite pas à le faire savoir à ton aîné dès lors où ce dernier te dépeindrait une France à l’époque préservée. Quelque part, ils sont, les Anciens, responsables de la catastrophe que nous vivons. C’est en effet depuis 1984 que le Front National est connu de tous. Cependant, si les suffrages ont doublé – un succès – ils ne sont aujourd’hui que 20% à apporter leur suffrage. Mais que font donc les autres ?
Elève bien peu scolaire en terminale C, je suivais des études afin d’obtenir un baccalauréat polyvalent, bien à tort qualifié de scientifique. La meilleure preuve en est que si reçu en « maths sup », je le fus aussi en hypokhâgne. Aujourd’hui, le bac S ne permet plus cette polyvalence, baccalauréat scientifique et technique qu’il est. On peut y voir d’ailleurs une chute, les esprits universels étant devenus techniciens, simples spécialistes de leur discipline, sans donc ouverture d’esprit. Les élèves de ma terminale C étaient à mes yeux des buses, incarnant totalement le nouvelle France, celle qui nie au quotidien son essence. Membre de l’élite, ces élèves exercent aujourd’hui des responsabilités importantes – et ils doivent très bien le faire – avec tout ce que cela peut comporter de dangereux pour l’idéal qui est le nôtre. S’ils étaient scolaires et polis, force est de constater qu’ils étaient dans l’incapacité de répondre aux questions qui n’étaient pas au programme. Encore et toujours le positivisme. A titre d’exemple, baise-main et baise-pied sont conformes au bon goût français. Quant à la bitte dans la chatte, même les animaux y ont accès. Et bien évidemment, il y a un lien majeur entre une pseudo-élite très spécialisée et technicienne et l’efficacité non désintéressée de « la bitte dans la chatte ». Dans les deux cas, c’est l’utile qui est privilégié : mentalité ango-saxonne, indigne des Angles comme des Saxons…
Certains savent. Moi non. Comme tous les lettrés, je sais la complexité. Il y en aura toujours pour préférer les certitudes à la Vérité ou à l’Ethique. Je me demande à ce titre aussi si tout l’engagement d’Alain de Benoist, n’a pas été d’un point de vue strictement politique – je laisse donc de côté ses riches analyses philosophiques – la volonté d’éradiquer la Réaction, prisonnière qu’elle est de préjugés, obérant donc la prise de pouvoir. Je sais la fascination que l’on éprouve en France pour le courage malheureux : le vrai héros en France est celui qui décède après avoir très bien agi ; en ce sens, l’holocauste de Dominique Venner, s’il est grec, est conforme au génie français. Il suffit de nous remémorer Camérone ou Bazeilles, Dien Bien Phu où le sacrifice des cadets à Saumur pour comprendre et ressentir le fait français. Le Français authentique, justement parce qu’il a un rapport privilégié au Concept et à l’Idée, ne peut qu’en mourir, sa vie n’ayant au fond, que très peu d’intérêt.
« Messieurs les Anglais, tirez les premiers. »