Présentation de l’éditeur : « Célébrer Salazar ». La formule peut étonner mais c’est bien l’idée d’une forme de laudatio rendue
des années 1930 aux années 1960 au dirigeant de l’Estado Novo portugais
(1889–1970) par une partie des élites françaises que cet ouvrage entend
mettre en lumière. La recherche s’appuie ainsi sur le dépouillement des
archives de Salazar mais aussi sur les papiers du critique et écrivain
António Ferro, l’homme qui fut aux origines de la création de cette
image de Salazar en France. Du côté français, ont été mobilisés des
dizaines de livres, des centaines d’articles publiés dans les quotidiens
et les revues, quatre décennies durant. La plupart de leurs auteurs
décrivent avantageusement le régime portugais et son dirigeant qu’une
partie de privilégiés parmi eux a réussi à rencontrer pour en dresser un
portrait qui va parfois jusqu’au panégyrique.
Car le regard positif porté sur Salazar, principalement dans les milieux de droite conservatrice et radicale français, exprime un soutien à l’homme et aux principes qu’il incarne. Le philosalazarisme tient ainsi une place notable dans l’histoire politique et intellectuelle française contemporaine. Son étude enrichit l’histoire des réceptions et des transferts à travers celles des circulations et des réseaux à l’œuvre entre les bords du Tage et de la Seine, notamment après 1945 où il faut compter avec les exilés français installés à Lisbonne. Mais cette histoire n’est pas linéaire. L’entre-deux-guerres campe Salazar en Cincinnatus européen, héritier d’Henri le Navigateur. Au tournant des années 1950, c’est un Salazar humanisé que propose la journaliste Christine Garnier dans Vacances avec Salazar. Enfin, les quinze dernières consacrent le « Sage de l’Occident » que ses thuriféraires opposent aux modèles soviétique, cubain ou chinois et bien sûr à une Cinquième République gaullienne dont la politique algérienne est mise en regard des efforts de Salazar pour conserver l’empire portugais.
Vous pouvez feuilleter ici de très larges extraits de l’ouvrage.
On pourra également se reporter au récent et volumineux Dictionnaire du conservatisme dirigé par Christophe Boutin, Frédéric Rouvillois et Olivier Dard, Cerf, Paris, 2017, dont voici la présentation par l’éditeur : D’Abstraction à Zouaves pontificaux, ce Dictionnaire du conservatisme évoque des hommes (De Gaulle ou Proudhon) comme des valeurs (Équilibre ou Honneur), des moments historiques (monarchie de Juillet ou évolution) comme des institutions (Institut ou Sénat), des perspectives futures (développement durable ou transhumanisme) comme des mythes (Antigone ou Père). Juristes, historiens ou littéraires, ses auteurs dégagent ainsi une image du conservatisme : divers mais cohérent, à la fois éternel et actuel, pensée qui structure face au monde de l’éphémère et du relatif, opposant d’indispensables certitudes à la désagrégation moderne.
On pourra ci-dessous consulter un audio d’Olivier Dard expliquant la perspective retenue sur les conservatismes :
Car le regard positif porté sur Salazar, principalement dans les milieux de droite conservatrice et radicale français, exprime un soutien à l’homme et aux principes qu’il incarne. Le philosalazarisme tient ainsi une place notable dans l’histoire politique et intellectuelle française contemporaine. Son étude enrichit l’histoire des réceptions et des transferts à travers celles des circulations et des réseaux à l’œuvre entre les bords du Tage et de la Seine, notamment après 1945 où il faut compter avec les exilés français installés à Lisbonne. Mais cette histoire n’est pas linéaire. L’entre-deux-guerres campe Salazar en Cincinnatus européen, héritier d’Henri le Navigateur. Au tournant des années 1950, c’est un Salazar humanisé que propose la journaliste Christine Garnier dans Vacances avec Salazar. Enfin, les quinze dernières consacrent le « Sage de l’Occident » que ses thuriféraires opposent aux modèles soviétique, cubain ou chinois et bien sûr à une Cinquième République gaullienne dont la politique algérienne est mise en regard des efforts de Salazar pour conserver l’empire portugais.
Vous pouvez feuilleter ici de très larges extraits de l’ouvrage.
On pourra également se reporter au récent et volumineux Dictionnaire du conservatisme dirigé par Christophe Boutin, Frédéric Rouvillois et Olivier Dard, Cerf, Paris, 2017, dont voici la présentation par l’éditeur : D’Abstraction à Zouaves pontificaux, ce Dictionnaire du conservatisme évoque des hommes (De Gaulle ou Proudhon) comme des valeurs (Équilibre ou Honneur), des moments historiques (monarchie de Juillet ou évolution) comme des institutions (Institut ou Sénat), des perspectives futures (développement durable ou transhumanisme) comme des mythes (Antigone ou Père). Juristes, historiens ou littéraires, ses auteurs dégagent ainsi une image du conservatisme : divers mais cohérent, à la fois éternel et actuel, pensée qui structure face au monde de l’éphémère et du relatif, opposant d’indispensables certitudes à la désagrégation moderne.
On pourra ci-dessous consulter un audio d’Olivier Dard expliquant la perspective retenue sur les conservatismes :