Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico
Molenbeek a eu son heure de gloire.
Cette petite ville belge faisait la Une des journaux : nombreux étaient les djihadistes qui venaient de là-bas.
Envieux de ce palmarès, ils étaient nombreux en France à en rêver…
Un rapport
du Centre d’Analyse du Terrorisme (CAT) vient de confirmer enfin notre
première place dans cette compétition. Molenbeek c’est de la gnognotte.
Du pipi de chat.
Place à Trappes, Bobigny, La Courneuve, Saint-Denis et Roubaix.
Le CAT a étudié les profils de 238 condamnés pour
terrorisme. Il note que depuis janvier 2013, 980 Français ou résidents
ont manifesté des velléités de départ vers l’Irak et la Syrie. Et que
des milliers y seraient partis. 1269 individus y seraient encore.
La lecture des chiffres est certes fastidieuse.
Cela se passe devant trois instances judiciaires : la
16e chambre du tribunal correctionnel de Paris, une cour d’assise
antiterroriste et aussi – et c’est à pleurer – le tribunal pour enfants.
Le rapport
cite par exemple le cas d’Abou Ismaïl, un garçon de 13 ans originaire du
Val-de-Marne, qui « rêvait de poignarder des kouffars dans la rue ».
On continue ?
Un tiers des
338 cas étudiés sont des « revenants ». C’est-à-dire qu’ils sont
revenus en France après un séjour en Irak ou en Syrie.
Pourquoi ne les a-t-on pas sanctionnés à leur retour ?
Ces djihadistes ont évidemment tué en Irak et en Syrie.
Certes, les preuves et les témoignages manquaient pour leur faire un procès et les emprisonner.
Mais peut-être aurait-on pu les placer dans un centre de rétention !
On ajoutera qu’il y a de plus en plus de femmes et de jeunes filles parmi eux.
Et que 38% des condamnés ont fait leurs premières armes dans la petite délinquance de cité et le banditisme.
Le rapport du CAT ne précise pas l’origine des 338 jihadistes ou apprentis jihadistes.
Les statistiques ethniques sont en effet interdites en France.