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jeudi 31 mai 2018

Benoît Rayski commente les chiffres du terrorisme en France : « Molenbeek c’est du pipi de chat ! »

Benoît Rayski commente les chiffres du terrorisme en France : « Molenbeek c’est du pipi de chat ! »

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico

Molenbeek a eu son heure de gloire.

Cette petite ville belge faisait la Une des journaux : nombreux étaient les djihadistes qui venaient de là-bas.

Envieux de ce palmarès, ils étaient nombreux en France à en rêver…

Un rapport du Centre d’Analyse du Terrorisme (CAT) vient de confirmer enfin notre première place dans cette compétition. Molenbeek c’est de la gnognotte.
Du pipi de chat.
Place à Trappes, Bobigny, La Courneuve, Saint-Denis et Roubaix.

Le CAT a étudié les profils de 238 condamnés pour terrorisme. Il note que depuis janvier 2013, 980 Français ou résidents ont manifesté des velléités de départ vers l’Irak et la Syrie. Et que des milliers y seraient partis. 1269 individus y seraient encore.
La lecture des chiffres est certes fastidieuse.
Mais ne négligeons pas ceux du CAT : ils font froid dans le dos.
Au 15 mai 2018, le parquet traitait 513 dossiers liés au djihadisme : 1620 individus concernés !
Il s’agit bien d’un phénomène de masse. 17 affaires impliquant 37 personnes jugées à ce jour depuis janvier dernier.
Cela se passe devant trois instances judiciaires : la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris, une cour d’assise antiterroriste et aussi – et c’est à pleurer – le tribunal pour enfants.
Le rapport cite par exemple le cas d’Abou Ismaïl, un garçon de 13 ans originaire du Val-de-Marne, qui « rêvait de poignarder des kouffars dans la rue ».
On continue ?
Un tiers des 338 cas étudiés sont des « revenants ». C’est-à-dire qu’ils sont revenus en France après un séjour en Irak ou en Syrie.
Pourquoi ne les a-t-on pas sanctionnés à leur retour ?
Ces djihadistes ont évidemment tué en Irak et en Syrie.
Certes, les preuves et les témoignages manquaient pour leur faire un procès et les emprisonner.
Mais peut-être aurait-on pu les placer dans un centre de rétention !
On ajoutera qu’il y a de plus en plus de femmes et de jeunes filles parmi eux.
Et que 38% des condamnés ont fait leurs premières armes dans la petite délinquance de cité et le banditisme.
Le rapport du CAT ne précise pas l’origine des 338 jihadistes ou apprentis jihadistes.
Les statistiques ethniques sont en effet interdites en France.

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