La
crise institutionnelle italienne persistante à cause de la pression de
l’Union européenne et des pouvoirs financiers précipite l’Italie dans
une crise politique et financière sans précédent.
Le stop du président Sergio Mattarella
au gouvernement de Giuseppe Conte, le premier ministre choisi par la
coalition M5S et la Ligue, et son choix de charger un ancien haut
fonctionnaire du FMI, Carlo Cottarelli, « M. Austérité », de former le
futur gouvernement italien contre l’avis électoral des Italiens, a précipité l’inquiétude sur les marchés boursiers, déstabilise la zone euro mais aussi les finances italiennes.
La
volonté des technocrates bruxellois et des milieux financiers d’imposer
leur ligne politique et économique sur les destinées des pays européens
est d’autant plus visible avec cette crise italienne. Le commissaire
européen au Budget, Gunther Oettinger, interviewé à Strasbourg par DwNews, n’a pas hésité à menacer les Italiens : « Les marchés enseigneront aux Italiens à voter de la bonne manière », ils leur enseigneront « à ne pas voter pour les partis populistes aux prochaines élections ».
Et
ce sont ces belles consciences morales européennes qui ne cessent de
parler de liberté, de démocratie, de droit des peuples , etc.
Ces
déclarations foncièrement honteuses ont déchaîné une salve de
commentaires scandalisés dans toute l’Italie. « Ces paroles sont d’une
gravité inouïe et sont la preuve des évidentes manipulations que la
démocratie italienne a subi ces derniers jours » ont déclaré les membres
du parti M5S en invitant le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à démentir les paroles du commissaire.
« Folie. A Bruxelles ils n’ont aucune honte ! » a clamé Matteo Salvini, de la Ligue. « Et ce n’est pas une menace, par hasard… Mais je n’ai pas peur. »
Francesca de Villasmundo
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