Cela fait depuis les élections du 4 mars dernier que l’Italie vit sans gouvernement. Et ce chaos va continuer.
Giuseppe
Conte, qui avait été enfin choisi par la coalition M5S-La Legua pour
être le président du Conseil, renonce. Après avoir été reçu par le
président Sergio Mattarella, il a annoncé ne pas avoir réussi à former
un gouvernement agréé de ce dernier. Notamment Matarella a mis son veto
sur le nom de Paolo Savona comme ministre de l’Économie. Or ce veto lui a été dicté par Berlin, l’Union européenne et les pouvoirs financiers. C’est un veto pour contrer un gouvernement populaire et eurosceptique.
« Je peux vous assurer que j’ai fourni le maximum d’efforts et d’attention pour mener à bien cette tâche
et l’avoir fait dans un climat de pleine collaboration avec les
responsables des forces politiques qui m’ont désigné » , a déclaré
Giuseppe Conte devant la presse.
Matteo Salvini, chef de la Ligue, a immédiatement réagi :
« En ces heures je suis en train d’être convaincu du fait que l’Italie n’est pas un pays libre. »« Si un ministre gêne certains pouvoirs forts qui nous ont massacrés, cela veut dire que c’est le bon ministre. »
Sergio
Mattarella a annoncé dès dimanche soir la convocation de Carlo
Cottarelli, un économiste de 64 ans, ancien haut responsable du Fonds
monétaire international (FMI) surnommé « M. Ciseaux » pour son rôle dans
la réduction des dépenses publiques en 2013-2014 sous les gouvernements
de centre gauche.
Matteo Salvini a donc dénoncé « un Monsieur Personne qui représente la finance internationale », et Luigi Di Maio « l’un de ces experts donneurs de leçons qui nous ont accablés en taillant dans la santé, l’éducation, l’agriculture… ».
« Nous serons jamais des serfs et jamais des esclaves » a-t-il ajouté en concluant :
« C’est pourquoi nous irons tous à Rome pour porter la voix de millions d’Italiens honnêtes qui ont été volés de leur vote.
Francesca de Villasmundo
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