Pressenti pour former un gouvernement, Giuseppe Conte s'est heurté au veto
du président Sergio Mattarella (photo), qui a refusé la nomination de
l'eurosceptique Paola Savona au ministère de l'Économie. Le professeur
Conte a pris acte de ce refus en renonçant à former un gouvernement.
Devant l'impasse, le Président
Mattarella a déclaré qu'il n'envisageait pas d'organiser des élections
avant d'avoir obtenu un «vote clair» du Parlement. Aussi a-t-il convoqué
pour lundi matin au Quirinal le directeur d'un observatoire sur les
comptes publics, l'économiste Carlo Cottarelli, ancien Commissaire à la dépense publique.
En 1988, il travaillait pour le FMI... Il devrait le charger de
constituer un gouvernement «neutre». S'il n'a, à première vue, aucune
chance d'obtenir la confiance du Parlement, il pourrait expédier les
affaires courantes et organiser de nouvelles élections pour l'automne prochain.
"Nous ne serons plus jamais les larbins de personne. L'Italie n'est pas une colonie, nous ne sommes pas les esclaves des Allemands ou des Français, du spread (l'écart entre les taux d'emprunt à dix ans allemand et italien, ndlr) ou de la finance". "Les Italiens d'abord. Moi je ne lâche rien".Luigi Di Maio, patron du M5S, a parlé d'un choix «incompréhensible» de la part du président Mattarella:
D'après les derniers sondages, de nouvelles élections pourraient profiter à la Ligue, qui a remporté 17% des voix en mars, tandis que le M5S consoliderait sa base, mais ne permettraient pas de sortir de l'impasse.«L'Italie est souveraine. On ne peut empêcher un gouvernement du changement. Je suis très en colère.» "Nous étions prêts à gouverner et on nous a dit non, parce que le problème est que les agences de notation dans toute l'Europe étaient inquiètes à cause d'un homme qui allait devenir ministre de l'Economie". "Alors disons-le clairement qu'il est inutile d'aller voter, puisque les gouvernements ce sont les agences de notation, les lobbies financier et bancaire qui les font. Toujours les mêmes".
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