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jeudi 31 mai 2018

L’union des droites est déjà là, dans le réel


L'Opinion revient sur l’appel d’Angers et la réaction des appareils partisans. Extraits :
Capture d’écran 2018-05-28 à 07.07.10"[...] Loin de l’œil des « états-majors parisiens », comme le glissent des élus du Front national et des acteurs de la droite souverainiste dans l’Ouest, ils bouillonnent. Officiellement, l’appel à l’unité des droites lancé le 27 mars à Angers (Maine-et-Loire) par le maire de Béziers, Robert Ménard, n’a pas donné grand-chose. Et ce, malgré la présence de l’ex-ministre Thierry Mariani, de la députée Emmanuelle Ménard (FN), du patron du Parti chrétien-démocrate Jean-Frédéric Poisson et de personnalités proches de Marion Maréchal. Résultat, les bonnes volontés — dont certaines restaient timorées il y a quelques mois — se mettent en branle un peu partout en France.
Rendez-vous discrets.Dans le Rhône, samedi, une trentaine de membres des Républicains, du Front national, des Patriotes, de Sens commun ou du mouvement de Philippe de Villiers se sont donné rendez-vous dans une brasserie de Lyon. « L’union des droites est déjà là, dans le réel : on se parle, on se serre la main, on s’appelle, on se retweete, affirme Guillaume de Longeville, délégué du mouvement Souveraineté, Identité et Libertés (SIEL) en Auvergne Rhône-Alpes. Si les partis persistent à faire barrage, ils se feront déborder par leurs bases. » Après Angers, Lyon et Marseille, d’autres rencontres informelles se préparent à Toulouse et à Cannes. La plupart du temps, en toute discrétion.
[...] En Anjou, le leader régional du FN, Pascal Gannat, signataire de l’appel d’Angers, arrange des rencontres d’élus ou d’intellectuels des droites souverainistes, nationalistes et catholiques. [...] « En réalité, les appareils veulent rassembler mais seulement derrière eux, déplore Pascal Gannat. Le FN et LR pensent encore pouvoir gagner dans les urnes seuls, mais à force d’accumuler les gamelles, les cadres locaux se retourneront contre eux », prédit le conseiller régional des Pays de la Loire, qui affirme avoir reçu le soutien d’une vingtaine d’élus frontistes inquiets des futures échéances électorales. [...]"
Ces partis sauront-ils prendre exemple sur ce qui s'est passé récemment en Autriche et en Italie ? L'union des droites ne signifie ni uniformité, ni parti unique, ni adhésion à 100%.