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mercredi 30 mai 2018

Tesson- L’Homme- Méfret, l’intelligence choc. Quel talent ces mâles blancs!

Jean Ansar ♦
Journaliste.

Écrivain, voyageur et aventurier, Sylvain Tesson a ramassé le fardeau glorieux de la pensée boréale laissé par Dominique Venner. Les orphelins du   «Cœur rebelle»  et du «Samouraï d’occident»» peuvent garder espoir. Il est encore fécond, l’esprit de la fierté de notre civilisation et de notre histoire.

La mise à mort volontaire par les cosmopolites de la connaissance classique a pour but de transformer l’honnête homme enraciné dans sa culture en individu mondialiste. Mais heureusement, il suffit de rien pour que la petite musique, au fond de notre plus longue mémoire, ressorte en une symphonie irrésistible. Certains s’y emploient.

Il faudra faire passer l’été à nos jeunes avec Homère. «Un été avec Homère» et son nouveau barde Sylvain Tesson. L’Iliade est le récit de la guerre de Troie. L’Odyssée raconte le retour d’Ulysse en son royaume d’Ithaque. L’un décrit la guerre, l’autre la restauration de l’ordre. Tous deux dessinent les contours de la condition humaine. A Troie, c’est la ruée des masses enragées, manipulées par les dieux. Dans l’Odyssée on découvre Ulysse, circulant entre les îles, et découvrant soudain la possibilité d’échapper à la prédestination.

Entre les deux poèmes se joue ainsi une très violente oscillation : malédiction de la guerre ici, possibilité d’une île là-bas, temps des héros de côté là, aventure intérieure de ce côté ci. Ces textes ont cristallisé des mythes qui se répandaient par le truchement des aèdes dans les populations des royaumes mycéniens et de la Grèce archaïque il y a 2500 ans.

Ils sont notre livre divin et notre héritage indépassable

Les tempêtes se lèvent, les murailles s’écroulent, les dieux font l’amour, les reines sanglotent, les soldats sèchent leurs larmes sur des tuniques en sang, les hommes s’étripent et une scène tendre interrompt le massacre pour nous rappeler que les caresses arrêtent la vengeance.
Sylvain Tesson
Préparons nous : nous passerons des fleuves et des champs de bataille, nous serons jetés dans la mêlée, conviés à l’assemblée des dieux, nous essuierons des tempêtes et des averses de lumière, nous serons nimbés de brumes, pénétrerons dans des alcôves, visiterons des îles, prendrons pied sur des récifs. Parfois, des hommes mordront la poussière, à mort. D’autres seront sauvés. Toujours les dieux veilleront.
Pour nos peuples plus que pour tout autre, du choc des armées et des héros la civilisation est née. La “Mare Nostrum” est ce haut lieu d’où jaillit l’une des sources de notre Europe. D’où viennent exactement ces chants, surgis des profondeurs, explosant dans l’éternité ? Une magnifique leçon d’identité, de virilité et de beauté signée Sylvain Tesson nous donne une piste et le livre que l’on attendait pour la fierté de ce que nous sommes.

Erik L’Homme lui aussi recherche la lumière

Dans son dernier livre «Déchirer les ombres»,  il nous engage dans une autre odyssée, celle d’un guerrier, mi reître, mi lansquenet, mais super cultivé. C’est le premier livre adulte, très adulte, de cet auteur de jeunesse très populaire et qui, lui aussi, permet de revivre nos mythes et de les transmettre. Comme Tesson, il voyage. Il part à la découverte du monde pendant de nombreuses années, accompagné de l’un de ses frères, photographe, dans des voyages qui les conduiront du Pakistan à la Malaisie en passant par l’Afghanistan, les Philippines, le Liban, le Maroc et la Thaïlande.
Des pas dans la neige, aventures au Pakistan, Erik L’homme, son frère et un ami naturaliste partent à la recherche du barmanou, l’homme sauvage dans les hautes montagnes du Pakistan. Le récit est alerte, pimenté par le mystère de cet homme sauvage que de nombreux témoins disent avoir vu et parfois plusieurs fois au même endroit. Il ne le trouvera pas mais il y croit toujours et il aura une rencontre avec un peuple païen en danger de disparation, les Kalashs. Un peuple païen qui danse et boit autour de divinités, syncrétismes des dieux de l’Iran aryen et des soldats d’Alexandre. Animistes, peau blanche et yeux clairs au milieu d’un océan islamiste. Qui se souvient des Kalashs, cher Jean Raspail ?

Jean-Pax Méfret pourrait les chanter avec son talent qui ne cesse de remplir les salles par le bouche à oreille

Lui aussi est un passeur de lucidité et de fierté. Il a toujours chanté contre tous les totalitarismes, pour Soljenitsyne contre Staline et contre les camps concentrationnaires d’aujourd’hui. Anti nazi, mais considéré comme facho car anti-communiste, le chanteur d’occident nous parle aussi de la fin de notre épopée coloniale aux cotés des trahis , des vaincus qui conservent leur blanc soleil et des trahis par la France de l’Indochine à l’Algérie.
Jean-Pax Mefret suit, comme le journaliste grand reporter et reporter de guerre qu’il est, l’actualité, du mur de Berlin au Congo, au Liban, partout où l’occident est agressé par les totalitarismes rouges ou islamistes.
Ce Ferrat de droite qui lui ne s est jamais trompé, l’histoire en témoigne, a été victime de la haine de la pensée unique. Mais il n’a jamais rien cédé. Et de génération en génération on chante me fret car il est au cœur des rebelles qui n’acceptent pas les mensonges des vainqueurs, une histoire manichéenne, manipulée et tronquée. Un Raspail de la guitare, un grand journaliste, grand chanteur, qui mérite son succès de salles en salles.
Méfret présent toujours, car nous avons avec lui un univers merveilleux qui nous unit du passé au présent.
«  Diên Biên Phu, aujourd’hui tout le monde s’en fous
de Diên Biên Phu
mais nous nous restons fiers de vous! Diên Biên Phu! »

Tesson- L’Homme- Méfret… elles volent encore nos «oies sauvages» dans cette migration que nous aimons.
Sylvain Tesson, Un été avec Homère, éditions les Équateurs, 256 p, 14.50€.
Érik L’homme, Déchirer les ombres, éditions Calmann Lévy, 160 p, 16.50€, prix numérique : 11.99€.
Jean-Pax Méfret , Ses prochains concerts : cliquer ICI
Les oies sauvages : chanson de Jean Pax Méfret… Qu’en dire !!! Tout simplement Hommage et Respect aux Soldats Français.