CARTOUCHES MÉTAPOLITIQUES : Le dossier présenté est consacré au
IIIe Reich. Il vise à mettre en lumière certains aspects ou certains
épisodes de l’aventure hitlérienne dont on sait qu’elle s’est révélée
catastrophique pour l’Allemagne et pour l’Europe. Celle-ci ne doit
cependant pas servir de prétexte à tous ceux qui entendent transformer, à
coups d’anachronismes ou de lectures idéologiques, son souvenir en
mythe incapacitant visant à désarmer mentalement les peuples européens
menacés, sur fond de repentance obligatoire, d’être les vaincus du
nouvel ordre mondial qui tend à se mettre en place.
L’éditorial de Philippe Conrad ♦
Les récents épisodes de la guerre mémorielle engagée outre-Atlantique contre l’héritage de la Confédération sudiste préfigurent sans doute ce qui nous attend dans les années à venir. Dans les États du Vieux Sud, sont dénoncés les « symboles de haine » que seraient les statues ou les dénominations de rues ou d’institutions rappelant le souvenir de la guerre de Sécession, confondu exclusivement avec la mémoire de l’esclavage. Ils auront sans doute bien du mal à parvenir à leurs fins.
Les outrances grotesques du maire « libéral » de New York annonçant la disparition prochaine d’une plaque commémorative de la visite dans la ville durant l’entre-deux-guerres du maréchal Pétain, présenté pour la circonstance comme « nazi », ou prévoyant le déboulonnage à venir de la statue de Christophe Colomb témoignent d’un souci de « l’historiquement correct » difficile à imaginer il y a seulement quelques années.
Déjà, en France, le représentant d’une association noire réclame la disparition de l’espace public des statues et des rues Jean-Baptiste Colbert, accusé d’avoir été l’inspirateur du Code noir. L’on connaît également le zèle avec lequel certains entendent faire disparaître du « roman national » la victoire remportée à Poitiers par Charles Martel sur les envahisseurs musulmans.
La stupidité de telles démarches ne semble pas gêner la bien-pensance dominante. Certains sont, à l’évidence, prêts à s’accommoder d’une réécriture de l’histoire jugée nécessaire à la construction d’un « vivre-ensemble », présenté aux sociétés européennes comme un horizon indépassable. Il y a fort à parier que ce genre de lubies ne laissera guère de traces et qu’elles rejoindront, au cimetière des idées révolues les défunts « lendemains qui chantent », attendus au siècle dernier avec le résultat que l’on sait. Il n’en reste pas moins que la vigilance doit être de mise pour contrer l’offensive idéologique délétère actuellement en cours.
Une authentique connaissance de l’histoire doit demeurer la meilleure parade face aux éternels utopistes et autres brasseurs de bons sentiments mortifères. Elle seule permettra aux jeunes générations, qui commencent à évaluer l’ampleur des dégâts laissés par le sombre XXe siècle, d’effectuer la réforme intellectuelle et morale indispensable pour affronter l’avenir. Ce lien avec le passé, tout comme l’intelligence des tendances lourdes qui commandent la vie des sociétés, seront seuls en mesure d’armer les esprits et les volontés pour faire face aux défis qui nous attendent. Car c’est avant tout la maîtrise de notre longue mémoire qui commandera les sursauts intellectuels indispensables, tout comme notre capacité à préserver nos libertés et nos identités menacées.
Le dossier que nous présentons dans ce numéro de La Nouvelle Revue d’Histoire est consacré au IIIe Reich. Il n’a évidemment aucune prétention à l’exhaustivité et vise simplement à mettre en lumière certains aspects ou certains épisodes de l’aventure hitlérienne, dont on sait à quel point elle s’est révélée catastrophique pour l’Allemagne et pour l’Europe. D’immenses chantiers demeurent ouverts pour parfaire la connaissance de ce que fut cette période tragique du monde d’hier.
Celle-ci ne doit pas en effet servir de prétexte, à coups d’anachronismes ou de lectures idéologiques, à tous ceux qui entendent transformer son souvenir en mythe incapacitant visant à désarmer mentalement les peuples européens menacés, sur fond de repentance obligatoire, d’être les vaincus du nouvel ordre mondial qui tend à se mettre en place.
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L’éditorial de Philippe Conrad ♦
Les récents épisodes de la guerre mémorielle engagée outre-Atlantique contre l’héritage de la Confédération sudiste préfigurent sans doute ce qui nous attend dans les années à venir. Dans les États du Vieux Sud, sont dénoncés les « symboles de haine » que seraient les statues ou les dénominations de rues ou d’institutions rappelant le souvenir de la guerre de Sécession, confondu exclusivement avec la mémoire de l’esclavage. Ils auront sans doute bien du mal à parvenir à leurs fins.
Les outrances grotesques du maire « libéral » de New York annonçant la disparition prochaine d’une plaque commémorative de la visite dans la ville durant l’entre-deux-guerres du maréchal Pétain, présenté pour la circonstance comme « nazi », ou prévoyant le déboulonnage à venir de la statue de Christophe Colomb témoignent d’un souci de « l’historiquement correct » difficile à imaginer il y a seulement quelques années.
Déjà, en France, le représentant d’une association noire réclame la disparition de l’espace public des statues et des rues Jean-Baptiste Colbert, accusé d’avoir été l’inspirateur du Code noir. L’on connaît également le zèle avec lequel certains entendent faire disparaître du « roman national » la victoire remportée à Poitiers par Charles Martel sur les envahisseurs musulmans.
La stupidité de telles démarches ne semble pas gêner la bien-pensance dominante. Certains sont, à l’évidence, prêts à s’accommoder d’une réécriture de l’histoire jugée nécessaire à la construction d’un « vivre-ensemble », présenté aux sociétés européennes comme un horizon indépassable. Il y a fort à parier que ce genre de lubies ne laissera guère de traces et qu’elles rejoindront, au cimetière des idées révolues les défunts « lendemains qui chantent », attendus au siècle dernier avec le résultat que l’on sait. Il n’en reste pas moins que la vigilance doit être de mise pour contrer l’offensive idéologique délétère actuellement en cours.
Une authentique connaissance de l’histoire doit demeurer la meilleure parade face aux éternels utopistes et autres brasseurs de bons sentiments mortifères. Elle seule permettra aux jeunes générations, qui commencent à évaluer l’ampleur des dégâts laissés par le sombre XXe siècle, d’effectuer la réforme intellectuelle et morale indispensable pour affronter l’avenir. Ce lien avec le passé, tout comme l’intelligence des tendances lourdes qui commandent la vie des sociétés, seront seuls en mesure d’armer les esprits et les volontés pour faire face aux défis qui nous attendent. Car c’est avant tout la maîtrise de notre longue mémoire qui commandera les sursauts intellectuels indispensables, tout comme notre capacité à préserver nos libertés et nos identités menacées.
Le dossier que nous présentons dans ce numéro de La Nouvelle Revue d’Histoire est consacré au IIIe Reich. Il n’a évidemment aucune prétention à l’exhaustivité et vise simplement à mettre en lumière certains aspects ou certains épisodes de l’aventure hitlérienne, dont on sait à quel point elle s’est révélée catastrophique pour l’Allemagne et pour l’Europe. D’immenses chantiers demeurent ouverts pour parfaire la connaissance de ce que fut cette période tragique du monde d’hier.
Celle-ci ne doit pas en effet servir de prétexte, à coups d’anachronismes ou de lectures idéologiques, à tous ceux qui entendent transformer son souvenir en mythe incapacitant visant à désarmer mentalement les peuples européens menacés, sur fond de repentance obligatoire, d’être les vaincus du nouvel ordre mondial qui tend à se mettre en place.
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