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mercredi 30 mai 2018

L’Italie donne des sueurs froides aux élites de l’UE

par Olivier Bault.

Giuseppe Conte, le candidat au poste de Premier ministre du Mouvement 5 étoiles et de la Ligue, a été chargé mercredi par le président de la République italienne de former un nouveau gouvernement.

On en connaîtra la composition d’ici quelques jours, les deux partis « populistes » ayant remis les questions personnelles à après la signature de leur programme commun et le choix du Premier ministre. Ils ont toutefois expliqué que là où il y aura un ministre d’un parti, il y aura un secrétaire d’Etat de l’autre parti, afin que tout le gouvernement mette en œuvre ce programme commun. La personne du ministre de l’Economie semble être encore un sujet de discorde avec le président Mattarella, le candidat annoncé étant un économiste hostile aux fameux critères de Maastricht.
Avec une dette des finances publiques à 132 % du PIB, le gouvernement Conte va devoir rassurer et faire preuve d’habileté dans sa confrontation avec Bruxelles, Paris et Berlin, s’il ne veut pas partager le sort du gouvernement Berlusconi. Celui-ci avait été acculé à la démission en 2011 par ce que certains ont considéré comme une action coordonnée de Sarkozy, Merkel et Obama avec l’aide de certaines agences de notation et des marchés financiers. Un pays excessivement endetté à l’étranger n’est plus vraiment indépendant, surtout s’il fait partie de la zone euro que le programme de la Ligue et du Mouvement 5 étoiles ne prévoit pas pour le moment de quitter.
Ingérence inacceptable
Dans son premier discours, Conte, avocat de profession, a promis de se faire l’avocat des intérêts italiens en Europe et dans le monde. Il aura fort à faire. Parmi les avertissements lancés à l’Italie, il y a eu ceux du ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, qui a demandé dimanche au futur gouvernement de la Ligue et du Mouvement 5 étoiles de respecter les règles européennes et « de respecter ses engagements sur la dette, le déficit, mais aussi l’assainissement des banques », car sinon « c’est toute la stabilité financière de la zone euro qui serait menacée ». Matteo Salvini, le leader de la Ligue, a répondu au Français sur Twitter : « Un ministre français “avertit” le futur gouvernement : ne changez rien ou il y aura des problèmes. Encore une ingérence inacceptable. Je n’ai pas demandé les votes et la confiance pour continuer sur la voie de la pauvreté, de la précarité et de l’immigration : les Italiens d’abord ! »
Devant les journalistes, Salvini a encore exigé « que les Français s’occupent de la France et ne mettent pas leur nez dans les affaires des autres ». Et il est vrai qu’en matière de discipline budgétaire et de déficit des finances publiques, les Français qui donnent des leçons aux Italiens, c’est un peu l’hôpital qui se moque de la charité. Bruxelles et Berlin ont également rappelé l’Italie à ses « obligations » en matière budgétaire, tel le commissaire européen Pierre Moscovici qui ne s’était pourtant pas lui-même, plus encore que M. Le Maire, distingué par sa rigueur budgétaire et son respect des critères de Maastricht quand il était ministre de l’Economie et des Finances du gouvernement Ayrault.
Mais il n’y a pas que le budget qui inquiète en haut lieu. Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a lancé aux « populistes » italiens un avertissement d’une autre nature, affirmant que Bruxelles sera « attentive à la préservation des droits des Africains en Italie » ! Le programme du nouveau gouvernement prévoit en effet l’expulsion des immigrants illégaux qui n’ont pas obtenu l’asile ainsi que la fermeture des mosquées radicales et l’expulsion des imams radicaux. Juncker voudrait donc défendre les droits de tout ce beau monde, tandis que le gouvernement Conte aura la charge de défendre les droits des Italiens. Reste à voir s’il y parviendra.

Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.

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