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dimanche 13 avril 2014

Le Premier ministre a reçu un rapport qui prévoit de dérembourser les cinq premières consultations de l’année chez le médecin généraliste.


 
Le Premier ministre a reçu un rapport qui prévoit de dérembourser les cinq premières consultations de l’année chez le médecin généraliste.
 
 Maximilien Richonet
 
Le Premier ministre a reçu un rapport qui prévoit de dérembourser les cinq premières consultations de l’année chez le médecin généraliste.

La semaine dernière, le Premier ministre a reçu un rapport qui prévoit, ni plus ni moins, de dérembourser les cinq premières consultations de l’année chez le médecin généraliste ; les suivantes, en revanche, seront couvertes.

Les objectifs sont économiques : réduire le trou de la Sécurité sociale… On se demande, encore une fois, où est la logique : celui qui n’abuse pas des consultations est immédiatement pénalisé, à l’instar du métro, où celui qui est en règle voit sans cesse augmenter le tarif de son ticket ou de sa carte annuelle à cause de fraudeurs sans scrupules. Ne faudrait-il pas, au contraire, dérembourser à partir de la sixième consultation ?

Finalement, ce sont toujours les mêmes qui payent pour les autres, et à quoi bon être honnête dans un pays où la malhonnêteté devient la norme ?

Si ce rapport voit le jour, il s’agira, une fois de plus, de toucher au portefeuille de millions de Français. Se soigner en France coûte déjà très cher au contribuable, et posséder une mutuelle devient une obligation. Car, pour l’optique ou les soins dentaires par exemple, la Sécurité sociale rembourse des miettes, certains allant jusqu’à prendre un crédit pour payer leurs frais de santé !

Le droit à la santé – droit fondamental, inscrit dans le droit international – n’est pas respecté en France. Les plus pauvres d’entre nous, faute de moyens, ne peuvent se soigner correctement. On critique les États-Unis, mais est-ce franchement mieux chez nous ?

Dans une société qui se veut égalitariste – mariage pour tous, adoption pour tous, parité homme/femme, discrimination positive –, nous sommes encore très loin de l’égalité des soins en France.

Réforme des retraites, réforme de la politique familiale, baisse du prix des médicaments, développement des médicaments génériques : l’État mène une guerre impitoyable pour baisser le déficit de la Sécurité sociale.

Dans le même temps, le budget de l’Aide médicale d’État (AME), qui permet aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier à 100 % des soins médicaux et d’hospitalisation, continue de grimper !

Quelle injustice pour le citoyen français, qui se trouve une fois de plus lésé.