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Piotr Iskenderov
La promesse du président Obama d’introduire
des sanctions contre « des secteurs entiers de l’économie russe » en
représailles contre sa politique à l’égard de Kiev, ne fait que
compliquer encore davantage la situation dans le camp occidental
lui-même.
La question des sanctions à l’encontre de Moscou avait déjà passablement divisé l’Union Européenne et la posture belliqueuse de Washington peut encore lui porter un coup économique. D’ailleurs, c’est sans doute l’objectif que se donnent les États-Unis, s’interroge Piotr Iskenderov, observateur à La Voix de la Russie.
« Que signifient dans la pratique les sanctions contre « des secteurs entiers de l’économie russe »? Cela revient à miner l’ensemble des relations commerciales et économiques entre la Russie et l’UE dans les domaines de l’énergie, des transports, des infrastructures, de l’industrie spatiale, du bâtiment, de la métallurgie, des constructions mécaniques, et enfin, du tourisme. Les sanctions frapperont de plein fouet l’économie des États qui entretiennent historiquement les liens étroits avec la Russie. Il s’agit non seulement des pays d’Europe Centrale et de l’Est mais encore de l’Allemagne, de la France, de l’Espagne et de l’Italie. »
Le président allemand Joachim Gauck a confirmé en janvier 2014 que la dépendance de son économie des échanges extérieurs exigeait l’accès aux marchés étrangers, la stabilité dans la zone des intérêts commerciaux allemands et « un leadership plus résolu » en matière d’approfondissement de la coopération internationale.
La dernière thèse signifiait en clair que l’Allemagne était mécontente de la domination des États-Unis à l’échelle mondiale. Alors, c’est sur le Rhin qu’est situé un des points d’impact du durcissement de la politique antirusse menée par les États-Unis. Par ailleurs, la confrontation avec Moscou à laquelle Washington pousse les Européens rejoint parfaitement le projet de création d’une zone transatlantique de libre échange préconisé par certains milieux. Et comme ce projet semble déraper, ses partisans pourraient être tentés de lui donner une impulsion nouvelle sur la crête des slogans antirusses, d’autant plus que les États-Unis et l’UE lui donnaient dès le début un sens différent. Par ailleurs, l’idée elle-même rappelle à s’y méprendre la tentative d’acculer l’économie mondiale dans une crise encore plus profonde au lieu de l’assainir.
Par conséquent, c’est en tout état de cause que, selon le journal espagnol El Pais, l’Allemagne a pris la tête au sein de l’UE du groupe des pays qui désapprouvent les sanctions antirusses. Ce groupe inclut également l’Espagne, l’Italie et, dans une certaine mesure, la France. D’un côté, cette dernière essaie de renforcer ses propres positions en Europe, et de L’autre, est obligé de compter avec l’évolution de la situation géopolitique. Mais n’oublions pas pour autant que dans tous les cas de figure, tant la France que l’Allemagne sont objectivement intéressées au partenariat avec la Russie, a rappelé à La Voix de la RussieNadejda Arbatova, directrice du département d’études politiques européennes de l’Institut de l’économie mondiale et des relations internationales de l’Académie russe des sciences :
« L’axe Paris-Berlin se maintiendra quelque soit l’évolution de la situation en politique intérieure et extérieure. L’Allemagne et la France pourront parfaitement jouer le rôle de leaders, même dans le contexte des changements qui s’opèrent en Europe. En même temps, le président François Hollande peut aussi assurer la cohésion de l’Europe du Sud. »
Les déclarations à l’emporte-pièce qui se font entendre à la Maison Blanche, « sapent les conditions normales pour le commerce », écrit APen citant l’analyste de la société IG de Melbourne Evan Lucas. « Il faut chercher les forces qui y sont intéressées et, le cas échant, les États-Unis sont le principal suspect ».
La question des sanctions à l’encontre de Moscou avait déjà passablement divisé l’Union Européenne et la posture belliqueuse de Washington peut encore lui porter un coup économique. D’ailleurs, c’est sans doute l’objectif que se donnent les États-Unis, s’interroge Piotr Iskenderov, observateur à La Voix de la Russie.
« Que signifient dans la pratique les sanctions contre « des secteurs entiers de l’économie russe »? Cela revient à miner l’ensemble des relations commerciales et économiques entre la Russie et l’UE dans les domaines de l’énergie, des transports, des infrastructures, de l’industrie spatiale, du bâtiment, de la métallurgie, des constructions mécaniques, et enfin, du tourisme. Les sanctions frapperont de plein fouet l’économie des États qui entretiennent historiquement les liens étroits avec la Russie. Il s’agit non seulement des pays d’Europe Centrale et de l’Est mais encore de l’Allemagne, de la France, de l’Espagne et de l’Italie. »
Le président allemand Joachim Gauck a confirmé en janvier 2014 que la dépendance de son économie des échanges extérieurs exigeait l’accès aux marchés étrangers, la stabilité dans la zone des intérêts commerciaux allemands et « un leadership plus résolu » en matière d’approfondissement de la coopération internationale.
La dernière thèse signifiait en clair que l’Allemagne était mécontente de la domination des États-Unis à l’échelle mondiale. Alors, c’est sur le Rhin qu’est situé un des points d’impact du durcissement de la politique antirusse menée par les États-Unis. Par ailleurs, la confrontation avec Moscou à laquelle Washington pousse les Européens rejoint parfaitement le projet de création d’une zone transatlantique de libre échange préconisé par certains milieux. Et comme ce projet semble déraper, ses partisans pourraient être tentés de lui donner une impulsion nouvelle sur la crête des slogans antirusses, d’autant plus que les États-Unis et l’UE lui donnaient dès le début un sens différent. Par ailleurs, l’idée elle-même rappelle à s’y méprendre la tentative d’acculer l’économie mondiale dans une crise encore plus profonde au lieu de l’assainir.
Par conséquent, c’est en tout état de cause que, selon le journal espagnol El Pais, l’Allemagne a pris la tête au sein de l’UE du groupe des pays qui désapprouvent les sanctions antirusses. Ce groupe inclut également l’Espagne, l’Italie et, dans une certaine mesure, la France. D’un côté, cette dernière essaie de renforcer ses propres positions en Europe, et de L’autre, est obligé de compter avec l’évolution de la situation géopolitique. Mais n’oublions pas pour autant que dans tous les cas de figure, tant la France que l’Allemagne sont objectivement intéressées au partenariat avec la Russie, a rappelé à La Voix de la RussieNadejda Arbatova, directrice du département d’études politiques européennes de l’Institut de l’économie mondiale et des relations internationales de l’Académie russe des sciences :
« L’axe Paris-Berlin se maintiendra quelque soit l’évolution de la situation en politique intérieure et extérieure. L’Allemagne et la France pourront parfaitement jouer le rôle de leaders, même dans le contexte des changements qui s’opèrent en Europe. En même temps, le président François Hollande peut aussi assurer la cohésion de l’Europe du Sud. »
Les déclarations à l’emporte-pièce qui se font entendre à la Maison Blanche, « sapent les conditions normales pour le commerce », écrit APen citant l’analyste de la société IG de Melbourne Evan Lucas. « Il faut chercher les forces qui y sont intéressées et, le cas échant, les États-Unis sont le principal suspect ».
Notes
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