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samedi 12 avril 2014

Les hôpitaux publics proposent un plan de 5 milliards d'économies



Les hôpitaux publics proposent un plan de 5 milliards d'économies
Aux grands maux les grands remèdes. La Fédération hospitalière de France (FHF) a présenté jeudi un plan d'économies dans les dépenses de santé, de 5 à 7 milliards en cinq ans, sans fermeture d'hôpitaux mais avec une réduction des effectifs. La FHP fait ses propositions, qui touchent les hôpitaux mais aussi la médecine de ville, au moment où le gouvernement entend économiser 10 milliards d'euros sur l'assurance maladie.

Mardi 8 avril dans son discours de politique générale, le Premier ministre Manuel Valls a en effet confirmé la nécessité de poursuivre le redressement des comptes publics «tout au long du quinquennat», avec pour objectif de réduire de 50 milliards d'euros la dépense publique de 2015 à 2017. Un effort qui devra être «partagé par tous».

«Il faut s'attaquer à une réforme de structure», «sans tabou», et cesser «la politique du rabot qui consiste à répartir aveuglément les coupes budgétaires», a déclaré à la presse Frédéric Valletoux, président de la FHF, qui représente 1.000 hôpitaux et environ 3.800 établissements médico-sociaux.

Les sept propositions chiffrées de la FHF

1. Conduire une politique déterminée de lutte contre les actes et prescriptions inutiles, comme les césariennes programmées, cela avec l'aide de médecins inspecteurs de l'assurance maladie. Ce qui permettrait d'économiser 2 milliards d'économies en cinq ans.

2. Subordonner les autorisations d’activités et d’équipements aux seuls établissements assumant une mission de service public (tarifs opposables, participation à la permanence des soins 24h/24, non-sélection des patients, etc). Sur le modèle de l'enseignement privé, un financement public serait réservé aux établissements privés sous contrat de service public.

3. Rendre obligatoires les coopérations entre établissements à l’échelle des territoires, ce qui nécessite une régulation de l'activité des libéraux (lieu d'installation, permanence des soins). La FHF chiffre à 100 millions d'euros par an les économies possibles. «L'hôpital assure les missions que les autres acteurs ne veulent pas ou ne peuvent pas assurer, qu'il s'agisse des soins urgents, de la permanence des soins ou de certains actes non rentables», fait valoir la FHF.

4. Accélérer le développement des pratiques médicales ambulatoires et à domicile.

5. Moderniser les organisations de travail et soutenir les établissements de santé dans leurs efforts de maîtrise de la masse salariale. «On ne fera pas d'économies sans baisser les emplois», a prévenu Gérard Vincent, délégué général de la FHF, sans toutefois quantifier d'éventuelles suppressions de postes. Il ne s'agit pas de toucher aux personnels soignants et médicaux, mais de cibler les effectifs des fonctions supports, de «dégager des marges qui ne dégradent pas la qualité des soins». Ce qui renvoie à la proposition n°6.

6. Restaurer les marges de manœuvre des acteurs de santé en supprimant la bureaucratie du système.

7. Faire du système de santé et hospitalier un moteur de croissance et de développement économique international.
 
Notes