Municipales : les trois victoires du Front national
Paul Laubacher |
La percée du Front national au second tour des élections municipales est confirmée. Les scores des listes du parti d'extrême droite sont à un niveau historique dimanche 30 mars. Le FN emporte au moins 15 villes : Béziers, Fréjus, Villers-Cotterêts, Beaucaire, Hayange, le Pontet, Cogolin, Camaret-sur-Aigues et le Luc. Il n'y a jamais eu autant de maires frontistes en France. Marine Le Pen peut être heureuse, le FN dépasse son record de 1995. "Nous passons clairement à une nouvelle étape", estime-t-elle. Marine Le Pen a remporté ses trois paris : avoir le plus d'élus municipaux, étendre le territoire électoral frontiste et affirmer la "dédiabolisation" du parti.
Certains résultats font toutefois tiquer : Florian Philippot, vice-président du FN et architecte médiatique de la dédiabolisation, perd la bataille de Forbach, Louis Aliot, vice-président et compagnon de Marine Le Pen, est nettement battu à Perpignan, Philippe Lottiaux ne sera pas maire d'Avignon et Gilbert Collard a perdu à Saint-Gilles. Les défaites de ces ténors du parti vont gâcher la fête frontiste. Ces villes étaient considérées comme "gagnables" par les experts FN de la carte électorale. C'est raté.
Au niveau local, le FN ne fait plus peur
La naissance d'un Front municipal est actée. Selon Marine Le Pen, le parti d'extrême va pourvoir compter sur "1.200 élus" au lendemain du second tour. C'est bien mieux que les 1.000 élus annoncés. Le FN va pouvoir constituer d'un réseau d'élus locaux présentables. La "notabilisation" du parti d'extrême droite est en marche. Un maillage d'élus et de cadres qui est indispensable à tout candidat à la présidentielle.
La progression de l'implantation du FN est significative, notamment dans les zones où le parti de Marine Le Pen n'avait pour l'instant pas réussi à percer. C'est ce que Nicolas Bay, l'expert électoral du FN, appelle "le lissage de la carte électorale". La Bretagne est devenue une terre de mission, le Nord et l'Est des terres de conquête. C'est dans le Sud-Est que le parti d'extrême droite obtient ses meilleurs scores, preuve que ces régions sont devenues une vraie zone d'implantation pour le FN.
Les victoires du Front National et de l'extrême droite :
La dédiabolisation du parti de Marine Le Pen, fondamentale dans sa stratégie de conquête, semble avoir fonctionné à plein régime. Au niveau local, le Front national ne fait plus peur. La désidéologisation des candidats frontistes a porté ses fruits : les programmes ont été épurés de toutes les propositions chères à Marine Le Pen. Pour le Front national, l'enjeu est maintenant de prouver que les maires FN seront capables de gérer une ville correctement. "Les villes ne seront pas des laboratoires idéologiques", clame Marine Le Pen qui espère que les fiascos de Toulon, Vitrolles et Marignane seront oubliés.
"On a fait peur aux gens. Ils verront que les maires FN vont améliorer la situation de leur ville", veut croire Marine Le Pen, observant que le rassemblement Bleu marine "a réussi à agréger à lui des gens qui viennent de droite comme de gauche" et à progresser de "plus de dix points entre les deux tours".
Marine Le Pen a maintenant les yeux tournés vers le prochain rendez-vous électoral : les européennes. Plusieurs sondages placent le Front national au-dessus de 20%. Devant l'UMP et le PS...
Certains résultats font toutefois tiquer : Florian Philippot, vice-président du FN et architecte médiatique de la dédiabolisation, perd la bataille de Forbach, Louis Aliot, vice-président et compagnon de Marine Le Pen, est nettement battu à Perpignan, Philippe Lottiaux ne sera pas maire d'Avignon et Gilbert Collard a perdu à Saint-Gilles. Les défaites de ces ténors du parti vont gâcher la fête frontiste. Ces villes étaient considérées comme "gagnables" par les experts FN de la carte électorale. C'est raté.
Au niveau local, le FN ne fait plus peur
La naissance d'un Front municipal est actée. Selon Marine Le Pen, le parti d'extrême va pourvoir compter sur "1.200 élus" au lendemain du second tour. C'est bien mieux que les 1.000 élus annoncés. Le FN va pouvoir constituer d'un réseau d'élus locaux présentables. La "notabilisation" du parti d'extrême droite est en marche. Un maillage d'élus et de cadres qui est indispensable à tout candidat à la présidentielle.
La progression de l'implantation du FN est significative, notamment dans les zones où le parti de Marine Le Pen n'avait pour l'instant pas réussi à percer. C'est ce que Nicolas Bay, l'expert électoral du FN, appelle "le lissage de la carte électorale". La Bretagne est devenue une terre de mission, le Nord et l'Est des terres de conquête. C'est dans le Sud-Est que le parti d'extrême droite obtient ses meilleurs scores, preuve que ces régions sont devenues une vraie zone d'implantation pour le FN.
Les victoires du Front National et de l'extrême droite :
La dédiabolisation du parti de Marine Le Pen, fondamentale dans sa stratégie de conquête, semble avoir fonctionné à plein régime. Au niveau local, le Front national ne fait plus peur. La désidéologisation des candidats frontistes a porté ses fruits : les programmes ont été épurés de toutes les propositions chères à Marine Le Pen. Pour le Front national, l'enjeu est maintenant de prouver que les maires FN seront capables de gérer une ville correctement. "Les villes ne seront pas des laboratoires idéologiques", clame Marine Le Pen qui espère que les fiascos de Toulon, Vitrolles et Marignane seront oubliés.
"On a fait peur aux gens. Ils verront que les maires FN vont améliorer la situation de leur ville", veut croire Marine Le Pen, observant que le rassemblement Bleu marine "a réussi à agréger à lui des gens qui viennent de droite comme de gauche" et à progresser de "plus de dix points entre les deux tours".
Marine Le Pen a maintenant les yeux tournés vers le prochain rendez-vous électoral : les européennes. Plusieurs sondages placent le Front national au-dessus de 20%. Devant l'UMP et le PS...
notes |
Source : Le nouvel observateur : http://tempsreel.nouvelobs.com/elections-municipales-2014/20140330.OBS1903/municipales-les-trois-victoires-du-front-national.html |