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lundi 1 mai 2017

François Hollande : le parti à l’étranger

François Hollande ne nous aura décidément rien épargné. Il nous aura tout fait. Jusqu’au bout. Soyons honnêtes : des « quarante rois qui ont fait la France », nous n’eûmes pas que des aigles mais, au moins, ils avaient de la race, comme on disait jadis dans les bonnes maisons, chose dont semble à l’évidence totalement dépourvu François Hollande. 

Sa dernière ? Son appel à voter Macron. « Cela ne devrait pas être un sujet de discussion pour les forces républicaines : le 7 mai, on prend le bulletin Macron et on considère que c’est le bulletin qui empêche l’extrême droite », a-t-il déclaré, solennel, presque menaçant. Mais on vous dit de le signer là, Madame Michu, ce foutu renouvellement de bail pour cinq ans. Vous n’allez pas discuter, tout de même ! C’est pour votre bien. Tiens, une idée : pourquoi ne pas partir pour un emphytéotique ? 99 ans, carrément. On s’épargnera des pertes de temps, des formalités administratives désuètes. Mourez, nous ferons le reste. Hollande and Co., entreprise de pompes funèbres nationales, syndic de faillite en tout genre. Du reste, M. Estrosi devrait lui donner l’adresse des sociétés où il achète ses caméras. En faisant fissa, on devrait pouvoir en placer dans tous les isoloirs de France et de Navarre, avant dimanche prochain. Ça ne coûtera rien, c’est l’État qui paiera.

D’ailleurs, je pense à un truc, maintenant : si ce n’est pas un sujet de discussion, à quoi bon que M. Macron débatte mercredi prochain avec Mme Le Pen. C’est vrai, ça, au fond. Chirac, qui était de la faïence dont on fait les bidets, comme disait la délicieuse Marie-France Garaud, n’avait-il pas refusé de débattre avec le père ?
Le monôme anti-Le Pen qui, faut reconnaître, semble avoir eu du retard à l’allumage la semaine dernière – lendemain de fête difficile à La Rotonde, peut-être – vient enfin de s’ébranler. 

 Les évêques restant, cette fois-ci, dans leur sacristie, on est allé dénicher le curé de Saint-Merry à Paris, look de soixante-huitard attardé, qui appelle à voter Macron. En 40, c’était Pétain. Les temps changent, que voulez-vous. Mais toujours le même esprit de soumission. Et puis, les étudiants aussi. C’est pas possible, quand on est jeune, on ne peut pas voter Le Pen. Il paraît que si, pourtant. Je vous épargne le message lu hier ou aujourd’hui à l’occasion de la Journée nationale de la déportation : un tract anti-Le Pen entre les lignes. Alors, de là à ce que le petit Emmanuel nous trouve un bien bon gros prétexte républicain pour ne pas discuter mercredi soir avec Marine Le Pen… Puisque ça ne se discute pas, qu’on vous dit !

Bon, mais au fond, tout ça, on s’y attendait un peu, non ? Là où François Hollande dépasse toutes nos espérances, c’est que son appel à voter pour Emmanuel Macron, il nous l’a fait depuis Bruxelles. Tout un symbole. Quand on vous disait que François Hollande n’était au mieux que le préfet de la Commission de Bruxelles, il paraît qu’on exagérait. La preuve par l’image. Naguère, pour appeler à « faire le bon choix », le Président, héritier de ces fameux « quarante rois qui ont fait la France » et toutes sortes d’autres choses, avait la décence de le faire depuis le palais de l’Élysée. Ça avait au moins un peu de gueule. Avec Hollande, plus de faux-semblants. 

On parlait, jadis, du parti de l’étranger. François Hollande, c’est le parti à l’étranger. Qu’il y reste !

Georges Michel 

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