« Il est clair que les fondamentalistes hindouistes et des éléments antisociaux ont été les responsables de l’acte honteux intervenu le 21 mai lorsqu’une foule de quelque cent personnes a attaqué et dévasté la salle de prière de Fatima dans l’archidiocèse d’Hyderabad ». C’est ce qu’affirme à Fides Mgr Theodore Mascarenhas, secrétaire général de la Conférence épiscopale d’Inde (CBCI). Les évêques indiens expriment leur préoccupation suite à ce geste et demandent à ce que soient prises des mesures sévères envers les auteurs de cet acte de violence. « Mgr Thumma Bala, archevêque d’Hyderabad, ainsi que ses collaborateurs, a offert sa pleine collaboration au ministre de l’Intérieur de l’État de Telangana, qui a promis une enquête sérieuse visant à rechercher et à punir les auteurs du délit » ajoute-t-il. La communauté locale est secouée par l’événement. Dans une circulaire envoyée à toutes les paroisses, l’archevêque d’Hyderabad a invité le clergé, les religieux et les fidèles à organiser et promouvoir des activités spirituelles de réparation – adorations, messes, réunions de prière – suite à la profanation des statues et du lieu. Une adoration eucharistique solennelle ainsi qu’une messe célébrée par l’archevêque se tiendront le 30 mai, alors que le 2 juin, toutes les églises et chapelles du territoire archidiocésain organiseront une adoration eucharistique de deux heures. Le lendemain, un Rosaire médité spécial sera récité dans toutes les églises paroissiales de l’archidiocèse. Enfin, le 9 juin, a été proclamé un jeûne spécial pour le clergé, les religieux et les fidèles accompagné par une intention de prière s’y référant dans le cadre des messes. « Au nom de la CBCI, nous affirmons que de tels actes honteux sont contraire à la libre pratique religieuse dans notre pays. De tels gestes manquent de respect à notre bien-aimé pays et à ses citoyens de toutes les communautés qui aiment la paix » indique un communiqué des évêques indiens envoyé à Fides. « Nous remercions l’archevêque d’Hyderabad, Mgr Bala, pour avoir fait face une situation délicate de manière sereine et avec force spirituelle. Nous l’assurons de nos prières et de notre proximité dans la douleur » peut-on lire dans le texte. « Nous faisons appel à nos responsables politiques afin qu’ils garantissent que les lieux religieux de toutes les communautés soient protégés et que le droit de chaque citoyen d’adorer Dieu selon ses croyances soit assuré » conclut le texte des évêques.
Source : Agence Fides, 29 mai