La presse, aveuglée par la
haine de Trump, voit dans le complexe démarrage de la négociation
coréenne la preuve de l’incompétence de Trump, doublée de son incapacité
psychologique. Comme d’habitude, elle n’y voit que du feu. Car la
parfaite dramaturgie récemment déployée par la « bande des quatre » est
impeccable.
Rappel : Mueller et ses commanditaires brûlent d’interroger Trump sous serment afin de le passer à la moulinette aux parjures et, ainsi, entraîner sa disgrâce. Trump et ses alliés, eux, brûlent de rendre caduque la commission Mueller en prouvant qu’elle n’est que le masque illégitime d’un coup d’État. Il s’agit donc d’une course contre la montre, qui doit impérativement se conclure avant les législatives de cet automne, ou avant les élections présidentielles de 2019-2020.
Donald Trump doit absolument discréditer des agences de renseignement « arsenalisées » contre lui depuis deux ans par l’État profond, et surtout les priver de marge de manœuvre. Or, en soufflant le chaud et le froid sur la Corée, Trump bride Mueller au moment précis où un sondage indique que 61 % des Américains veulent mettre fin à son enquête sous six mois (cependant que 50 % veulent la terminer tout de suite, ou d’ici trois mois).
Cela s’aggravant du nouveau scandale du « Spygate » : des agents provocateurs rémunérés auraient été placés dans la campagne de Trump dès le printemps 2016 afin de bâtir un dossier sur des vantardises alcoolisées. Un dossier qui a servi de base à l’enquête du FBI sur Trump le candidat, enrichi ensuite du dossier Steele visant Trump le président, le tout déclenchant des écoutes systématiques permettant des fuites massives dans les journaux.
Sadiquement, Trump a donc, cette semaine, annoncé l’interruption des discussions avec Kim, à la grande joie de l’État profond qui espérait enfin voir la convocation de Trump par Mueller. Mais la relance, le 25, de la réouverture possible desdites discussions empêche à nouveau Mueller de sortir de son antre.
Pour Kim, dont il faut rappeler qu’il a été éduqué en Suisse, ces négociations ont un simple objectif : ne pas finir comme Kadhafi, assassiné après avoir pourtant respecté son contrat avec l’Occident. Et, si possible, devenir très riche ! Il semble bien que Trump ait offert de telles garanties à Kim, faisant taire son conseiller John Bolton, lequel n’avait rien trouvé de mieux que de proposer publiquement le « modèle libyen » à la Corée du Nord. Forçant Trump à tactiquement « interrompre » l’ouverture de la discussion (devant les réactions outragées des Coréens) par une lettre « 100 % personnelle », extrêmement diplomatique, suivie d’une réponse tout aussi diplomatique du gouvernement nord-coréen. D’où la reprise possible des pourparlers.
Quant à Moon, le Sud-Coréen, il est le héros de l’affaire, rencontrant à nouveau Kim ce samedi. Car la Corée du Sud a non seulement tout intérêt à élargir son marché au nord, mais surtout à se débarrasser d’un protecteur américain envahissant. C’est, précisément, ce que veut la Chine : sortir les États-Unis d’une Corée réunifiée et finlandisée afin de poursuivre ses propres objectifs expansionnistes en Asie. D’autant qu’elle doit modérer Trump sur un autre sujet : la guerre des tarifs et de la propriété intellectuelle. Pourquoi, donc, ne pas aider un président – encerclé par les néoconservateurs – à avoir un prix Nobel ? En attendant le prochain sabotage belliciste…
André Archimbaud
Source
Rappel : Mueller et ses commanditaires brûlent d’interroger Trump sous serment afin de le passer à la moulinette aux parjures et, ainsi, entraîner sa disgrâce. Trump et ses alliés, eux, brûlent de rendre caduque la commission Mueller en prouvant qu’elle n’est que le masque illégitime d’un coup d’État. Il s’agit donc d’une course contre la montre, qui doit impérativement se conclure avant les législatives de cet automne, ou avant les élections présidentielles de 2019-2020.
Donald Trump doit absolument discréditer des agences de renseignement « arsenalisées » contre lui depuis deux ans par l’État profond, et surtout les priver de marge de manœuvre. Or, en soufflant le chaud et le froid sur la Corée, Trump bride Mueller au moment précis où un sondage indique que 61 % des Américains veulent mettre fin à son enquête sous six mois (cependant que 50 % veulent la terminer tout de suite, ou d’ici trois mois).
Cela s’aggravant du nouveau scandale du « Spygate » : des agents provocateurs rémunérés auraient été placés dans la campagne de Trump dès le printemps 2016 afin de bâtir un dossier sur des vantardises alcoolisées. Un dossier qui a servi de base à l’enquête du FBI sur Trump le candidat, enrichi ensuite du dossier Steele visant Trump le président, le tout déclenchant des écoutes systématiques permettant des fuites massives dans les journaux.
Sadiquement, Trump a donc, cette semaine, annoncé l’interruption des discussions avec Kim, à la grande joie de l’État profond qui espérait enfin voir la convocation de Trump par Mueller. Mais la relance, le 25, de la réouverture possible desdites discussions empêche à nouveau Mueller de sortir de son antre.
Pour Kim, dont il faut rappeler qu’il a été éduqué en Suisse, ces négociations ont un simple objectif : ne pas finir comme Kadhafi, assassiné après avoir pourtant respecté son contrat avec l’Occident. Et, si possible, devenir très riche ! Il semble bien que Trump ait offert de telles garanties à Kim, faisant taire son conseiller John Bolton, lequel n’avait rien trouvé de mieux que de proposer publiquement le « modèle libyen » à la Corée du Nord. Forçant Trump à tactiquement « interrompre » l’ouverture de la discussion (devant les réactions outragées des Coréens) par une lettre « 100 % personnelle », extrêmement diplomatique, suivie d’une réponse tout aussi diplomatique du gouvernement nord-coréen. D’où la reprise possible des pourparlers.
Quant à Moon, le Sud-Coréen, il est le héros de l’affaire, rencontrant à nouveau Kim ce samedi. Car la Corée du Sud a non seulement tout intérêt à élargir son marché au nord, mais surtout à se débarrasser d’un protecteur américain envahissant. C’est, précisément, ce que veut la Chine : sortir les États-Unis d’une Corée réunifiée et finlandisée afin de poursuivre ses propres objectifs expansionnistes en Asie. D’autant qu’elle doit modérer Trump sur un autre sujet : la guerre des tarifs et de la propriété intellectuelle. Pourquoi, donc, ne pas aider un président – encerclé par les néoconservateurs – à avoir un prix Nobel ? En attendant le prochain sabotage belliciste…
André Archimbaud
Source