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mardi 1 avril 2014

La seule solution pour l’avenir de l’Ukraine, c’est le plan Lavrov de la diplomatie russe



La Crimée se met peu à peu à l’heure russe, au sens propre comme au sens figuré. Le passage de toutes les montres et horloges de Crimée au fuseau horaire de Moscou, marquent aussi des changements voulus dans la société criméenne. L’arrivée du rouble, bénéfique pour les habitants compte tenu de l’instabilité du Hryvnia ukrainien, et de la réglementation russe, favorisent également la normalisation de la vie en Crimée. L’approvisionnement en eau et en électricité, dépendant pour le moment des centrales et des stations ukrainiennes, est peu à peu assuré par la Fédération de Russie.
Sur ordre de Vladimir Poutine, l’armement des unités militaires de Crimée, qui n’ont pas voulu intégrer l’armée russe, a commencé à être transféré en Ukraine. Les membres de ces quelques unités ont par ailleurs tous opérés leur retrait en Ukraine, hors du territoire russe. Tout cela a été fait dans un strict professionnalisme de la part des deux parties, comme ont pu le constater, les observateurs étrangers.


Si Vladimir Poutine a appelé son homologue Barack Obama, avant que le Ministre des Affaires étrangères Sergeï Lavrov ne rencontre aujourd’hui John Kerry à Paris, ce n’est donc pas pour parler de la situation en Crimée, que Moscou considère comme réglée et stabilisée. Mais c’est bel et bien pour tenter de ramener l’ordre et la paix en Ukraine, dévastée par les ingérences atlantistes et occidentales. Si Viktor Ianoukovitch, président élu et destitué par le coup d’état du 22 février dernier, n’était pas exempt de reproches, les pions avancés par l’Otan en Ukraine ne sont pas plus rassurants pour les Ukrainiens. On passera rapidement sur les néo-nazis de Praviy Sektor et de Sloboda, les amis de BHL et de Laurent Fabius. Ces hommes de main payés par la Fondation Soros, sont peu à peu écartés par ceux qu’ils ont porté au pouvoir, au profits des mercenaires de Black Waters, jugés plus fiables, plus professionnels et moins remuants. D’ailleurs l’exécution du coordonnateur de Praviy Sektor, par ses anciens employeurs, montre que l’heure est désormais à la normalisation otanusienne…

Vitali Kliskho, dont nous avons dressé un portrait peu reluisant dans notre émission « Contre-enquête », a déclaré quant à lui, se retirer de la course présidentielle pour se concentrer sur l’élection à la mairie de Kiew. En a-t-il reçu l’ordre pour mieux laisser les coudées franche à Loulia Timochenko ?
L’égérie décolorée de la révolution orange de 2004, celle qui voudrait se poser en Jeanne d’Arc de l’Ukraine, n’est pourtant ni une sainte ni vierge de tout soupçon. Élue puis rejetée par son peuple, la dirigeante de la première compagnie gazière ukrainienne, a été condamnée à 7 ans de prison ferme pour abus de pouvoir. Par ailleurs, en juin 2012, alors qu’elle est déjà en détention, le parquet de Kiev annonce que Loulia Tymochenko va être inculpée pour le meurtre en 1996 du député Evgueni Chtcherban. A cette époque, le premier ministre Lazarenko et Timochenko construisaient un système de monopole de l'importation du gaz, digne des maffias de l’Est.

Ce n’est donc ni une faible femme, ni une démocrate qui représente l’atout de la politique occidentale en Ukraine. Un enregistrement audio d’une conversation avec l'ex-secrétaire adjoint du Conseil de sécurité nationale et de défense d'Ukraine, Nestor Choufritch, montre sa haine quasi-maladive de tout ce qui est russe, y compris dans la population du pays qu’elle veut diriger. Je cite : « Je suis prête à prendre un fusil d'assaut et à aller tirer sur ce bâtard en pleine tête (...), il faut prendre les armes et aller tuer ces « katsap ». Fin de citation. Katsap est le surnom péjoratif des Russes en Ukraine. Lorsque que son interlocuteur évoque la situation en Crimée, la douce politicienne lâche, haineuse, je cite : « Je ferai tout mon possible, je mobiliserai le monde entier dès que je pourrai pour qu'il ne reste de cette Russie qu'un champ brûlé ». Et quand Nestor Choufritch se demande quel sera le sort des huit millions de Russes vivant en Ukraine, s’inquiétant qu’ils soient marginalisés, elle répond calmement : « Il faut les tuer à l'arme nucléaire ».
Voici donc les hommes et les femmes de l’Otan. Pas étonnants qu’ils n’aient pas hésité à tirer sur leurs propres partisans sur la place Maïdan pour que la situation s’envenime… Avec ce genre de personnages, on peut parvenir à tuer la moitié de son peuple, comme Pol Pot et les Khmers rouges au Cambodge.

L’Ukraine n’a pas fini d’être une épine dans le pied d’une Europe divisée, affaiblie et malade. Les sanctions prises contre la Russie vont obliger celle-ci à s’affranchir des monopoles occidentaux, notamment sur les moyens de paiements, normes bancaires, ou autres règles de l’OMC qui n’ont d’importances qui si vous vous y soumettez. Cela prendra un peu de temps, mais une fois que l’évolution sera complète, l’indépendance sera totale. Si la Russie ne vend plus son pétrole en dollars, Washington s’effondre, incapable de payer ses dettes en billions de dollars. L’Irak et la Libye ont voulu le faire et ils l’ont payé très chers. Mais ils n’étaient pas la Russie et la Chine pourrait suivre cet exemple.

L’économie européenne sent bien le danger de voir la Russie basculer totalement vers l’Asie, faute de partenaires sérieux et amicaux en Europe. Les capitaines d’industrie allemands, des sociétés Addidas, Deutshe Post ou ThyssenKrupp, ont publiquement critiqué la politique occidentale vis-à-vis de la Russie, accusant même les gouvernements occidentaux d’avoir joué avec le feu en Ukraine, et ce depuis trop longtemps. Le PDG de la Deutshe Post, Frank Appel, trouve que, à bien analyser les événements de ces deux dernières années, l'escalade des violences en Ukraine n'a pas été une surprise. En France, c’est le Dialogue Franco-Russe, du prince Troubezkoï, qui se fait la voix des inquiétudes des entreprises françaises présentes en Russie, comme Total, Peugeot, Renault ou encore Citröen. Des milliers d’emplois français sont suspendus aux accords commerciaux noués entre la France et la Russie. En Italie, ce sont même les politiques qui commencent à mettre le « hola ». La ministre italienne des Affaires étrangères, Federica Mogherini, dans une interview accordée au journal Corriere della Sera a ainsi déclaré, je cite : « L'Europe doit aborder avec soin la question des sanctions contre la Russie, parce que leurs effets peuvent avoir un impact négatif sur l'Union européenne ». Fin de citation.

Contrairement à ce qu’une certaine presse veut faire croire, les démarches entreprises par Vladimir Poutine et Sergeï Lavrov, ne témoignent pas d’une position de faiblesse, face aux sanctions européennes et américaines. Le plan Lavrov, que nous avons exposé dans notre précédente édition, est au contraire l’expression d’une assurance confiée à la fois par l’expression populaire et l’histoire. L’Ukraine ne peut pas devenir la base arrière d’opération de déstabilisation de la Russie. L’Ukraine doit redevenir un état neutre, indépendant, représentatif des volontés exprimées par ses différentes populations. Un état fédéral, à la frontière de l’Europe et de la Russie, trait d’union entre les civilisations européennes. L’Ukraine ne doit pas devenir un terrain de manœuvres pour la CIA, ses nervis ou ses politiciennes dérangées.
Notes
Source : http://www.prorussia.tv/La-seule-solution-pour-l-avenir-de-l-Ukraine-c-est-le-plan-Lavrov-de-la-diplomatie-russe_v851.html