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mardi 1 avril 2014

Valls à Matignon : «C'est un homme dangereux», assure Marine Le Pen



François Hollande l'a annoncé lundi soir lors d'une allocution télévisée : Manuel Valls va prendre la place de Jean-Marc Ayrault à Matignon, à la tête d'un «gouvernement de combat».
Ce qui n'est visiblement pas du goût de Marine Le Pen qui s'est fendue, avant même le discours élyséen, d'une intervention en direct. «Manuel Valls est un homme dangereux», a-t-elle expliqué sur BFM TV.

Manuel Valls «n'a aucun respect pour les libertés publiques», a-t-elle renchéri, ayant encore en tête la tournée «anti-FN» du premier flic de France avant les municipales. Selon la présidente du Front national, changer de Premier ministre «ne changera rien car (...) c'est un changement de politique que les Français attendent et pas tant un mercato gouvernemental. (...) D'après ce que nous entendons, François Hollande n'entend pas changer de politique et continuer à mener une politique d'austérité», a-t-elle insisté.
 
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Valls «plus compatible avec l'UMP que les écolos»

Immigré catalan tenant d'un socialisme français à la Tony Blair, Manuel Valls a souvent choqué la gauche à son poste de premier «flic» de France au ministère de l'Intérieur. Parfois plus populaire à droite qu'à gauche, cet homme à l'ambition assumée, au ton parfois cassant, a tracé pendant près de deux ans à cette fonction son sillon vers Matignon, le siège du gouvernement, au rythme des polémiques suscitées par sa fermeté. Manuel Valls n'est «peut-être pas compatible avec les écolos mais il est compatible avec l'UMP», a ainsi taclé Marine Le Pen qui ne comprend pas que François Hollande puisse vouloir mettre un homme à Matignon qui «a totalement échoué dans sa mission de ministre de l'Intérieur».

La ministre du Logement, Cécile Duflot (EELV), a plusieurs fois été en conflit avec son collègue de l'Intérieur. Elle ne devrait ainsi ne pas rester au gouvernement. Les dissensions entre les deux ministres avaient éclaté au grand jour lors de l'affaire Leonarda autour notamment de la condition des Roms lorsque Cécile Duflot avait critiqué l'action de la police et donc du ministère de l'Intérieur.
 
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