C'est désormais officiel. La liste des ministres du
nouveau gouvernement vient d'être annoncée par Pierre-René Lemas, le
secrétaire général de la Présidence de la République, sur le perron de
l'Elysée. Le gouvernement Valls est composé de nombreux anciens
ministres, mais aussi de nouveaux arrivants très médiatiques comme
Ségolène Royal. Pour obtenir un gouvernement "resserré", "de combat", de
nombreux ministères ont été fusionnés au sein de grands "pôles
ministériels". Au total, ce sont 16 ministres qui se réuniront vendredi
pour la première fois lors d'un Conseil des ministres exceptionnel.
Parmi eux, 8 femmes, ce qui signifie que la parité est respectée. Voici
la liste des ministres dans l'ordre protocolaire.
Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement international, Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie, Benoît Hamon, ministre de l'Education de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Christiane Taubira, Garde des Sceaux ministre de la Justice, Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics, Arnaud Montebourg, ministre de l'Economie, du Redressement productif et du Numérique, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, François Rebsamen, ministre du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des Femmes, de la Ville de la Jeunesse et des Sports, Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation, de la Réforme de l'Etat et de la Fonction publique, Aurelie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, porte-parole du Gouvernement, Sylvia Pinel, ministre du Logement et de l'Egalité des Territoires, George Pau-Langevin, ministre des Outre-Mers.
L'annonce de la composition du gouvernement est à la fois un moment de clarification et un moment de flottement pour les ministres et les journalistes politiques. Si un nom est enfin associé à un ministère, le périmètre de ce dernier reste parfois flous avant que des précisions sur les missions des uns et des autres ne soient apportée. Ainsi dès ce mercredi 2 avril, deux ministres ont déjà semblé se disputer un portefeuille : celui du Commerce extérieur détenu jusqu'alors par Nicole Bricq. Arnaud Montebourg, ministre de l'Economie, du Redressement productif et du Numérique, l'a revendiqué, mais Laurent Fabius, qui ajoute à son ministère des Affaires étrangères celui du "Développement international", a corrigé les informations dans la presse. C'est lui qui reprend ce dossier à Bercy pour l'amener au Quai d'Orsay. Pendant une partie de l'après-midi, les cabinets des deux ministres ont soutenu mordicus que le Commerce extérieur restait dans leur périmètre. Il faudra peut-être attendre les décrets d'attribution, en cours de rédaction, pour y voir plus clair...
C'est donc un gouvernement finalement peu remanié qui a été annoncé ce mercredi. Au total, 14 ministres ont été reconduits, à des postes parfois différents des précédents. Le maintien de Christiane Taubira à la justice est un geste fort après les derniers déboires de la Garde des Sceaux dans l'affaire des écoutes de Nicolas Sarkozy. Sa réforme pénale, entamée avant les municipales mais suspendue, est plus que jamais incertaine aujourd'hui. D'autres ministres gardent leurs portefeuilles respectifs, avec parfois une promotion : Arnaud Montebourg est conforté comme ministre de l'Industrie, Najat Vallaud-Belkacem s'occupera toujours des Droits des Femmes, avec un portefeuille élargi à la Ville et à la Jeunesse, Stéphane Le Foll reste à l'Agriculture mais se voit confier la mission de porte-parole du gouvernement, Jean-Yves Le Drian garde la Défense, Aurélie Filippetti la Culture.
Ségolène Royal fait, comme prévu, son grand retour dans ce gouvernement. Le signe d'un apaisement avec François Hollande sur le plan personnel après leur rupture de 2007, mais aussi après le départ de sa grande rivale Valérie Trierweiler, qui empêchait, de fait, sa nomination. C'est aussi la fin de la traversée du désert après les législatives calamiteuses de 2012. On peut aussi rappeler que Ségolène Royal et Manuel Valls sont d'anciens alliés. Quand, lors du Congrès de Reims en 2008, la bataille fait rage entre martine Aubry et ségolène Royal pour prendre le PS, Manuel Valls est l'un des principaux lieutenants de Royal. Mais aussi l'un des plus virulents dans les accusations de fraudes frappant le camp de Martine Aubry.
Ce remaniement fait trois grands heureux parmi ceux qui étaient déjà ministres. Laurent Fabius est conforté dans son poste de ministre des Affaires étrangères et gagne en plus le portefeuille du Commerce extérieur. Benoît Hamon fait l'objet d'une étonnante promotion en passant de ministre de la Consommation à ministre de l'Education, en troisième position dans l'ordre protocolaire parmi les ministres. Arnaud Montebourg est aussi conforté et évince son ministre de tutelle Pierre Moscovici. A la tête du ministère de l'Economie, il devient ainsi autonome, bien qu'ayant perdu le Budget (confié à Miche Sapin) et le travail (confié à François Rebsamen).
C'est l'ancien ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, qui apparait comme le principal perdant de ce remaniement. Ecarté du gouvernement avec 7 autres ministres de plein exercice comme Vincent Peillon à l'Education ou encore Cécile Duflot, l'écologiste qui a refusé de s'allier à Manuel Valls, il pourrait cependant avoir d'ores et déjà un nouveau cap. Après les élections européennes de mai prochain, il serait en lice pour un poste de commissaire européen voire à la présidence de la Commission européenne à la place de José Manuel Barroso. Un poste clé, pour lequel il pourrait avoir le soutien de plusieurs pays, dont l'Allemagne.
Manuel Valls a été nommé Premier ministre lundi 31 mars par François Hollande au lendemain de la cuisante défaite de la gauche aux municipales. Le choix de remplacer Jean-Marc Ayrault a été annoncé par le chef de l'Etat lui même dans un message télévisé à 20 heures. Ce mardi 1er avril, Manuel Valls a enchaîné les rendez-vous et consultations, le matin place Beauvau et l'après-midi à Matignon, la passation de pouvoirs avec Jean-Marc Ayrault ayant eu lieu à 15 heures. Les rumeurs sur le remaniement ministériel se sont succédées pendant ces dernières 48 heures. Le retour de Ségolène Royal dans le cercle le plus proche du pouvoir était l'une des principales annonces attendues. L'ancienne compagne de François Hollande hérite d'un ministère clé.
Manuel Valls donnera un discours de politique générale devant l'Assemblée nationale le mardi 8 avril 2014. Des secrétaires d'Etat pourraient être nommés par la suite pour venir compléter ce gouvernement.
Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement international, Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie, Benoît Hamon, ministre de l'Education de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Christiane Taubira, Garde des Sceaux ministre de la Justice, Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics, Arnaud Montebourg, ministre de l'Economie, du Redressement productif et du Numérique, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, François Rebsamen, ministre du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des Femmes, de la Ville de la Jeunesse et des Sports, Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation, de la Réforme de l'Etat et de la Fonction publique, Aurelie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, porte-parole du Gouvernement, Sylvia Pinel, ministre du Logement et de l'Egalité des Territoires, George Pau-Langevin, ministre des Outre-Mers.
Un couac dès le premier jour ?
L'annonce de la composition du gouvernement est à la fois un moment de clarification et un moment de flottement pour les ministres et les journalistes politiques. Si un nom est enfin associé à un ministère, le périmètre de ce dernier reste parfois flous avant que des précisions sur les missions des uns et des autres ne soient apportée. Ainsi dès ce mercredi 2 avril, deux ministres ont déjà semblé se disputer un portefeuille : celui du Commerce extérieur détenu jusqu'alors par Nicole Bricq. Arnaud Montebourg, ministre de l'Economie, du Redressement productif et du Numérique, l'a revendiqué, mais Laurent Fabius, qui ajoute à son ministère des Affaires étrangères celui du "Développement international", a corrigé les informations dans la presse. C'est lui qui reprend ce dossier à Bercy pour l'amener au Quai d'Orsay. Pendant une partie de l'après-midi, les cabinets des deux ministres ont soutenu mordicus que le Commerce extérieur restait dans leur périmètre. Il faudra peut-être attendre les décrets d'attribution, en cours de rédaction, pour y voir plus clair...
Une liste de ministres peu renouvelée
C'est donc un gouvernement finalement peu remanié qui a été annoncé ce mercredi. Au total, 14 ministres ont été reconduits, à des postes parfois différents des précédents. Le maintien de Christiane Taubira à la justice est un geste fort après les derniers déboires de la Garde des Sceaux dans l'affaire des écoutes de Nicolas Sarkozy. Sa réforme pénale, entamée avant les municipales mais suspendue, est plus que jamais incertaine aujourd'hui. D'autres ministres gardent leurs portefeuilles respectifs, avec parfois une promotion : Arnaud Montebourg est conforté comme ministre de l'Industrie, Najat Vallaud-Belkacem s'occupera toujours des Droits des Femmes, avec un portefeuille élargi à la Ville et à la Jeunesse, Stéphane Le Foll reste à l'Agriculture mais se voit confier la mission de porte-parole du gouvernement, Jean-Yves Le Drian garde la Défense, Aurélie Filippetti la Culture.
Ségolène Royal super-ministre
Ségolène Royal fait, comme prévu, son grand retour dans ce gouvernement. Le signe d'un apaisement avec François Hollande sur le plan personnel après leur rupture de 2007, mais aussi après le départ de sa grande rivale Valérie Trierweiler, qui empêchait, de fait, sa nomination. C'est aussi la fin de la traversée du désert après les législatives calamiteuses de 2012. On peut aussi rappeler que Ségolène Royal et Manuel Valls sont d'anciens alliés. Quand, lors du Congrès de Reims en 2008, la bataille fait rage entre martine Aubry et ségolène Royal pour prendre le PS, Manuel Valls est l'un des principaux lieutenants de Royal. Mais aussi l'un des plus virulents dans les accusations de fraudes frappant le camp de Martine Aubry.
Fabius conforté, Hamon promu
Ce remaniement fait trois grands heureux parmi ceux qui étaient déjà ministres. Laurent Fabius est conforté dans son poste de ministre des Affaires étrangères et gagne en plus le portefeuille du Commerce extérieur. Benoît Hamon fait l'objet d'une étonnante promotion en passant de ministre de la Consommation à ministre de l'Education, en troisième position dans l'ordre protocolaire parmi les ministres. Arnaud Montebourg est aussi conforté et évince son ministre de tutelle Pierre Moscovici. A la tête du ministère de l'Economie, il devient ainsi autonome, bien qu'ayant perdu le Budget (confié à Miche Sapin) et le travail (confié à François Rebsamen).
Pierre Moscovici "out"
C'est l'ancien ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, qui apparait comme le principal perdant de ce remaniement. Ecarté du gouvernement avec 7 autres ministres de plein exercice comme Vincent Peillon à l'Education ou encore Cécile Duflot, l'écologiste qui a refusé de s'allier à Manuel Valls, il pourrait cependant avoir d'ores et déjà un nouveau cap. Après les élections européennes de mai prochain, il serait en lice pour un poste de commissaire européen voire à la présidence de la Commission européenne à la place de José Manuel Barroso. Un poste clé, pour lequel il pourrait avoir le soutien de plusieurs pays, dont l'Allemagne.
Manuel Valls a été nommé Premier ministre lundi 31 mars par François Hollande au lendemain de la cuisante défaite de la gauche aux municipales. Le choix de remplacer Jean-Marc Ayrault a été annoncé par le chef de l'Etat lui même dans un message télévisé à 20 heures. Ce mardi 1er avril, Manuel Valls a enchaîné les rendez-vous et consultations, le matin place Beauvau et l'après-midi à Matignon, la passation de pouvoirs avec Jean-Marc Ayrault ayant eu lieu à 15 heures. Les rumeurs sur le remaniement ministériel se sont succédées pendant ces dernières 48 heures. Le retour de Ségolène Royal dans le cercle le plus proche du pouvoir était l'une des principales annonces attendues. L'ancienne compagne de François Hollande hérite d'un ministère clé.
Manuel Valls donnera un discours de politique générale devant l'Assemblée nationale le mardi 8 avril 2014. Des secrétaires d'Etat pourraient être nommés par la suite pour venir compléter ce gouvernement.
Notes
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