L'Ukraine subirait des pertes économiques
colossales en cas de sortie de la Communauté des Etats indépendants,
affirment les experts qui ont participé à une vidéoconférence
Moscou-Astana-Erevan-Kiev organisée par RIA Novosti sur le thème
"L'avenir de la CEI: avec ou sans l'Ukraine ?".
Auparavant, Kiev a décliné la présidence à la CEI en 2014. Andreï Paroubi, secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, nommé après le changement de gouvernement en Ukraine, a déclaré que son pays avait également intention de se retirer de la CEI.
La sortie de la CEI tirerait un trait sur le partenariat avec la Russie
Le professeur Alexandre Goussev, directeur du Centre du développement stratégique de la CEI auprès de l'Institut de l'Europe, pense que la sortie de l'Ukraine de la CEI mettrait probablement une croix sur le partenariat avec la Russie et les autres pays de la CEI.
"Nous avons calculé que compte tenu de la taxe nulle et des accises, l'Ukraine a déjà perdu près de 1,5 milliard d'euros rien qu'en annonçant qu'elle quittait la CEI. Si cette sortie se produisait, alors les pertes de l'Ukraine s'élèveraient à près de 9 milliards d'euros. C'est une somme considérable, étant donnée la situation économique de l'Ukraine", a déclaré l'expert.
Il a ajouté que les économistes ukrainiens savaient parfaitement que dans les circonstances économiques actuelles, cela conduirait à un défaut de paiement pour le pays. "Seul le gouvernement ukrainien actuel n'en est pas conscient" et "c'est le peuple ukrainien qui portera ce lourd fardeau".
D'après Andreï Souzdaltsev du Haut collège d'économie, l'Ukraine "se crée une image de pays martyr". "C'est l'image vendue aujourd'hui dans le monde, c'est l'argent, le soutien. Bien sûr, le gouvernement ukrainien n'a pas besoin de ce conflit", a déclaré Andreï Souzdaltsev.
Selon lui, l'Ukraine renonce très rapidement aux profits et à l'argent dont elle disposait sur le marché de la CEI, alors qu'elle n'a encore rien obtenu de l'Occident. Toutes les déclarations sur la sortie de la CEI sont faites dans l'espoir que ces pertes seront compensées par l'UE.
A son tour, Iskander Khissamov, directeur du centre analytique Conseil d'experts et président du Club réformateur, a déclaré qu'il ne fallait s'attendre à rien de positif de la CEI prochainement, et que l'Ukraine sortirait très probablement de la Communauté. En ce qui concerne les conséquences économiques, elles seront évidemment très graves pour l'Ukraine, notamment pour l'est du pays, pense l'expert. Cependant, il a ajouté que malgré la prise en compte des motivations économiques, "les raisonnements politiques étaient plus forts".
Le politologue Galym Baïtouk estime que la CEI ne serait pas affectée par la sortie de l'Ukraine. "Je pense que le pouvoir en Ukraine n'a pas de grande légitimité. Tout a été dit sur le coup de l'émotion, et les pourparlers avec le gouvernement pourraient commencer après l'arrivée d'un dirigeant posé. Aujourd'hui, on ignore avec qui il est possible d'établir un dialogue", a déclaré Galym Baïtouk.
Comme l'a fait remarquer plus tôt le président biélorusse Alexandre Loukachenko, "la sortie de l'Ukraine affecterait la CEI, mais pas de manière létale".
Il a qualifié cette démarche de Kiev de "déraisonnable et irréfléchie" et pense que la tribune de la CEI peut être politiquement utile, "au moins pour faire entendre sa position".
Le vice-président du parlement moldave Andrian Candu, un des leaders de la coalition au pouvoir, a déclaré que la Moldavie n'avait pas l'intention de quitter la CEI, la Communauté offrant des avantages économiques: les citoyens de la république peuvent circuler librement et sans visas dans la CEI et bénéficier d'une sécurité sociale nécessaire.
D'après le chef du comité exécutif de la CEI Sergueï Lebedev, la sortie de l'Ukraine de la CEI serait préjudiciable pour son économie.
Auparavant, Kiev a décliné la présidence à la CEI en 2014. Andreï Paroubi, secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, nommé après le changement de gouvernement en Ukraine, a déclaré que son pays avait également intention de se retirer de la CEI.
La sortie de la CEI tirerait un trait sur le partenariat avec la Russie
Le professeur Alexandre Goussev, directeur du Centre du développement stratégique de la CEI auprès de l'Institut de l'Europe, pense que la sortie de l'Ukraine de la CEI mettrait probablement une croix sur le partenariat avec la Russie et les autres pays de la CEI.
"Nous avons calculé que compte tenu de la taxe nulle et des accises, l'Ukraine a déjà perdu près de 1,5 milliard d'euros rien qu'en annonçant qu'elle quittait la CEI. Si cette sortie se produisait, alors les pertes de l'Ukraine s'élèveraient à près de 9 milliards d'euros. C'est une somme considérable, étant donnée la situation économique de l'Ukraine", a déclaré l'expert.
Il a ajouté que les économistes ukrainiens savaient parfaitement que dans les circonstances économiques actuelles, cela conduirait à un défaut de paiement pour le pays. "Seul le gouvernement ukrainien actuel n'en est pas conscient" et "c'est le peuple ukrainien qui portera ce lourd fardeau".
D'après Andreï Souzdaltsev du Haut collège d'économie, l'Ukraine "se crée une image de pays martyr". "C'est l'image vendue aujourd'hui dans le monde, c'est l'argent, le soutien. Bien sûr, le gouvernement ukrainien n'a pas besoin de ce conflit", a déclaré Andreï Souzdaltsev.
Selon lui, l'Ukraine renonce très rapidement aux profits et à l'argent dont elle disposait sur le marché de la CEI, alors qu'elle n'a encore rien obtenu de l'Occident. Toutes les déclarations sur la sortie de la CEI sont faites dans l'espoir que ces pertes seront compensées par l'UE.
La CEI pas affectée par la sortie de l'Ukraine
A son tour, Iskander Khissamov, directeur du centre analytique Conseil d'experts et président du Club réformateur, a déclaré qu'il ne fallait s'attendre à rien de positif de la CEI prochainement, et que l'Ukraine sortirait très probablement de la Communauté. En ce qui concerne les conséquences économiques, elles seront évidemment très graves pour l'Ukraine, notamment pour l'est du pays, pense l'expert. Cependant, il a ajouté que malgré la prise en compte des motivations économiques, "les raisonnements politiques étaient plus forts".
Le politologue Galym Baïtouk estime que la CEI ne serait pas affectée par la sortie de l'Ukraine. "Je pense que le pouvoir en Ukraine n'a pas de grande légitimité. Tout a été dit sur le coup de l'émotion, et les pourparlers avec le gouvernement pourraient commencer après l'arrivée d'un dirigeant posé. Aujourd'hui, on ignore avec qui il est possible d'établir un dialogue", a déclaré Galym Baïtouk.
La position des pays de la CEI
Comme l'a fait remarquer plus tôt le président biélorusse Alexandre Loukachenko, "la sortie de l'Ukraine affecterait la CEI, mais pas de manière létale".
Il a qualifié cette démarche de Kiev de "déraisonnable et irréfléchie" et pense que la tribune de la CEI peut être politiquement utile, "au moins pour faire entendre sa position".
Le vice-président du parlement moldave Andrian Candu, un des leaders de la coalition au pouvoir, a déclaré que la Moldavie n'avait pas l'intention de quitter la CEI, la Communauté offrant des avantages économiques: les citoyens de la république peuvent circuler librement et sans visas dans la CEI et bénéficier d'une sécurité sociale nécessaire.
D'après le chef du comité exécutif de la CEI Sergueï Lebedev, la sortie de l'Ukraine de la CEI serait préjudiciable pour son économie.
Notes
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