Le candidat socialiste a appelé dimanche les électeurs de gauche à ne pas voter par défaut pour Emmanuel Macron, dont le programme est selon lui voué à l'échec et renforcera l'extrême droite.
Benoît Hamon face à la folie du vote Macron.
PATRICK HERTZOG / AFP
Alors que le candidat socialiste est en perte de vitesse dans les sondages (il est crédité de 11,5% soit 1 point de moins selon BVA-Salesforce-Orange-Presse régionale), Benoît Hamon a appelé dimanche 26 mars les électeurs de gauche à ne pas voter par défaut pour Emmanuel Macron, dont le programme est selon lui voué à l'échec et renforcera l'extrême droite.
A la cinquième place dans plusieurs sondages cette semaine, il doit faire face aux nombreuses défections d'élus socialistes au profit du candidat d'En Marche!, que ces enquêtes donnent gagnant. A l'image de Jean-Yves Le Drian, le poids lourd socialiste du gouvernement. Il faut "mettre de côté cette logique qui consiste à se réunir derrière une candidature qui ne propose qu'une chose: poursuivre ce qui a été fait et qui a échoué déjà", a dit Benoît Hamon sur France 2 dimanche soir.
"Si nous poursuivons ces politiques qui réduisent les services publics, qui diminuent la protection sociale, qui consistent à dire aujourd'hui qu'il faut baisser l'impôt sur la fortune, nous aurons quoi? Mais, dans quelques mois, encore plus de désespérance et donc encore plus d'extrême droite", a-t-il ajouté. "C'est une folie de faire cela, je le dis aux électeurs de gauche: ne faites pas ce choix là, voter pour plutôt que de voter par défaut, de voter par élimination", a-t-il poursuivi.
Vendredi sur Europe 1, il a lâché: "Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait autant de trahisons. Parce que ce sont des trahisons, des trahisons pas de moi, je ne demande rien, mais d'une histoire, de valeurs que nous représentons, de la place qui doit être celle de la gauche", a déclaré Benoît Hamon. "Moi je n'ai pas l'habitude d'être impressionné par l'air du temps, c'est le destin des feuilles mortes, l'air du temps. Je suis un combattant", a-t-il assuré. "Même quand j'observe que les vents sont mauvais, je combats, je ne combats pas pour moi, j'ai parfaitement conscience de la difficulté de la tâche, mais je ne la redoute pas".
Garder le pouvoir
Un peu plus tôt sur BFM TV dimanche, il a déclaré que les soutiens de droite et de gauche à Emmanuel Macron "n'aspirent qu'à garder le pouvoir". "J'ai l'impression que tous ceux qui ont gouverné un jour se retrouvent aujourd'hui autour de monsieur Macron et tous ceux qui veulent gouverner encore", a-t-il ajouté. Les soutiens de droite et de gauche de Macron aspirent à une seule chose: garder le pouvoir", a-t-il ajouté.
"Moi, je ne veux pas de cela. Je n'ai pas peur de passer le témoin à la nouvelle génération", a-t-il affirmé.
(Avec AFP et Reuters)