2002, le
peuple de France était descendu dans la rue pour un défilé unitaire des
organisations syndicales et des forces progressistes pour dire non à Le
Pen. 2017, Le Front national est de nouveau au second tour mais les
défilés pour la fête du travail ne se feront pas dans l'union.
Demain, partout en France et en ordre dispersé, les syndicats défileront pour un 1er mai à forte connotation politique. Entre les deux tours d'une élection présidentielle inédite, les deux camps qualifiés fourbissent leurs armes pendant que la gauche chercher à mobiliser. Avec des gestes symboliques appuyés pour Anne Hidalgo, maire de Paris, qui déposera une gerbe à la mémoire de Brahim Bouarram, assassiné par des militants d'extrême droite le 1er mai 1995 ou Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du Parti socialiste, qui, toujours à Paris, rendra son traditionnel hommage à Léon Blum, grande figure du socialisme et symbole de la lutte acharnée contre le fascisme.
Le 1er Mai, c'est aussi le jour de sortie «favori» de Jean-Marie Le Pen qui, après un défilé, prendra la parole à 11 heures.
Les deux candidats seront en meeting. Dès 14h30, Emmanuel Macron organise un grand rassemblement avec prise de parole à 17 heures. Marine Le Pen l'aura précédée avec un meeting à midi à Villepinte.
Coté syndical, la mobilisation entend être totale avec des centaines de manifestations organisées à Paris et en régions mais avec des défilés en ordre dispersé.
A Paris, un cortège rassemblera, entre autres, la CGT, FO, FSU, Solidaires, sous le mot d'ordre : «Pour nos exigences sociales, contre l'extrême droite» pour un défilé de République à Nation.
Toujours à Paris mais un peu plus tôt, un rassemblement pour un vote républicain à l'appel de la CFDT, la Fage et l'Unsa est attendu place de la bataille de Stalingrad (19e).
Des cortèges se formeront à Marseille, Toulouse, Lille.
Des initiatives éparses mais qui peineront à faire oublier l'union syndicale de 2002 née pour faire barrage à l'Extrême droite au second tour de l'élection présidentielle qui verra la victoire de Jacques Chirac contre Jean-Marie Le Pen.
«Le message pour la CGT, c'est évidemment contre l'extrême droite — pas une voix pour le Front national — et en même temps pour le progrès social», a expliqué dans la semaine Philippe Martinez, le patron de la CGT.
Si la CGT, la FSU, Solidaires ont appelé à «faire barrage» à Marine Le Pen, ils n'ont pas non plus invité ouvertement à voter pour le candidat d'En Marche !. Chez Force ouvrière pas de consigne de vote, fidèle à une tradition d'indépendance vis-à-vis des partis politiques.
En revanche, c'est beaucoup plus clair chez la CFDT et l'Unsa, qui ont appelé à voter pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle.
En 2002 se souvient Mouss, le chanteur de Zebda et de Motivés, «c'était un moment de communion incroyable dans le refus de Le Pen et de la haine».Qu'en sera-t-il demain ? Et dimanche prochain ?
Sébastien DubosDemain, partout en France et en ordre dispersé, les syndicats défileront pour un 1er mai à forte connotation politique. Entre les deux tours d'une élection présidentielle inédite, les deux camps qualifiés fourbissent leurs armes pendant que la gauche chercher à mobiliser. Avec des gestes symboliques appuyés pour Anne Hidalgo, maire de Paris, qui déposera une gerbe à la mémoire de Brahim Bouarram, assassiné par des militants d'extrême droite le 1er mai 1995 ou Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du Parti socialiste, qui, toujours à Paris, rendra son traditionnel hommage à Léon Blum, grande figure du socialisme et symbole de la lutte acharnée contre le fascisme.
Le 1er Mai, c'est aussi le jour de sortie «favori» de Jean-Marie Le Pen qui, après un défilé, prendra la parole à 11 heures.
Les deux candidats seront en meeting. Dès 14h30, Emmanuel Macron organise un grand rassemblement avec prise de parole à 17 heures. Marine Le Pen l'aura précédée avec un meeting à midi à Villepinte.
Coté syndical, la mobilisation entend être totale avec des centaines de manifestations organisées à Paris et en régions mais avec des défilés en ordre dispersé.
A Paris, un cortège rassemblera, entre autres, la CGT, FO, FSU, Solidaires, sous le mot d'ordre : «Pour nos exigences sociales, contre l'extrême droite» pour un défilé de République à Nation.
Toujours à Paris mais un peu plus tôt, un rassemblement pour un vote républicain à l'appel de la CFDT, la Fage et l'Unsa est attendu place de la bataille de Stalingrad (19e).
Des cortèges se formeront à Marseille, Toulouse, Lille.
Des initiatives éparses mais qui peineront à faire oublier l'union syndicale de 2002 née pour faire barrage à l'Extrême droite au second tour de l'élection présidentielle qui verra la victoire de Jacques Chirac contre Jean-Marie Le Pen.
«Le message pour la CGT, c'est évidemment contre l'extrême droite — pas une voix pour le Front national — et en même temps pour le progrès social», a expliqué dans la semaine Philippe Martinez, le patron de la CGT.
Si la CGT, la FSU, Solidaires ont appelé à «faire barrage» à Marine Le Pen, ils n'ont pas non plus invité ouvertement à voter pour le candidat d'En Marche !. Chez Force ouvrière pas de consigne de vote, fidèle à une tradition d'indépendance vis-à-vis des partis politiques.
En revanche, c'est beaucoup plus clair chez la CFDT et l'Unsa, qui ont appelé à voter pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle.
En 2002 se souvient Mouss, le chanteur de Zebda et de Motivés, «c'était un moment de communion incroyable dans le refus de Le Pen et de la haine».Qu'en sera-t-il demain ? Et dimanche prochain ?
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