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dimanche 30 avril 2017

Les six engagements de l'accord entre Le Pen et Dupont-Aignan

L'accord conclu vendredi entre Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan contient six engagements. La sortie de l'euro, par exemple, n'est plus une priorité.
Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen samedi matin.
Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen samedi matin. (Reuters)

Marine Le Pen a annoncé samedi matin que Nicolas Dupont-Aignan serait son Premier ministre en cas de victoire au second tour de l'élection présidentielle dans huit jours. "C'est unis que nous allons mener la campagne pour rassembler encore et encore, et remporter dimanche 7 mai la victoire", a annoncé la candidate du Front national, qui s'est dit "fière de cette alliance". Les deux personnalités politiques ont scellé un accord qui contient six engagements et ne font plus une priorité de la sortie de l'euro, prônée par le FN depuis des années.

1 - La sortie de l'euro n'est plus prioritaire

L'accord défend un "patriotisme pragmatique" et ne fait plus de la sortie de l'euro une priorité. "La transition de la monnaie unique à la monnaie commune européenne n’est pas un préalable à toute politique économique", est-il écrit. L'accord prône un calendrier "adapté aux priorités et défis immédiats que le gouvernement de la France devra relever". "Tout sera fait pour organiser sereinement la transition de la monnaie unique vers une monnaie commune et la mise en œuvre concertée du droit pour chaque pays de gérer sa monnaie et sa banque centrale", précise enfin le texte.

2 - La taxe à l'importation plus ciblée

Jusqu'à présent, Marine Le Pen proposait une taxe de 3% sur certaines importations pour favoriser les entreprises françaises. "Ce patriotisme économique doit être fondé des bases équitables qui protègent nos propres exportations et n’affaiblissent pas le pouvoir d’achat des familles", peut-on désormais lire. Cette taxe ne concernera plus que "les produits qui concurrencent déloyalement la production française (dumping social, fiscal et environnemental)".

 3 - Le délai de carence des étrangers ne concerne plus l'école

Marine Le Pen proposait dans son projet d'imposer un délai de carence de deux ans aux étrangers avant d'accéder gratuitement à certains services publics. En décembre, elle expliquait que cette idée visait aussi les élèves étrangers : "Si vous venez dans notre pays, ne vous attendez pas à ce que vous soyez pris en charge, à être soignés, que vos enfants soient éduqués gratuitement, maintenant c'est terminé, c'est la fin de la récréation", expliquait-elle. L'accord passé avec Nicolas Dupont-Aignan refuse finalement de faire "peser sur l’école et les enfants les querelles politiques". L'école ne sera donc pas concernée par cette mesure.

4 - L'allocation aux adultes handicapés revalorisée

L'accord entend lutter "contre les abus pour mieux donner une place à chacun". Une revalorisation de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) de 200 euros est prévue "pour garantir que leur revenu se hisse au-dessus du seuil de pauvreté." "Le projet prévoira une part fiscale complète pour chaque enfant en situation de handicap", précise aussi le texte.

5 - Une grande loi éthique

L'accord défend un "patriotisme éthique" et veut renouveler "profondément les pratiques politiques". Dès le début du quinquennat, "une grande loi d’éthique" sera votée pour défendre le pays des "conflits d'intérêts" tout en exigeant "un casier judiciaire vierge pour tout candidat à une élection."

6 - La reconnaissance du vote blanc

Dans son volet sur le "patriotisme démocratique", le texte prévoit aussi de reconnaître le "vote blanc", de garantir "l’indépendance et l’impartialité de la justice" et de garantir la liberté de travail des journalistes. Le gouvernement "devra passer par un renforcement législatif et constitutionnel de ces principes fondateurs par référendum", précise le texte.

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