"[...] Le populisme dont se réclame Macron est une habile fiction, aisément démontable. Entendre d’ailleurs le numéro 1 se réclamer à son tour du patriotisme, en accusant son adversaire de nationalisme, confirme que le FN a déjà gagné la bataille des idées. Les vagues de drapeaux tricolores, qui s’observent dans tous les meetings, illustrent la défaite du discours post-national. C’est pourquoi les attaques convenues contre le nationalisme, que Macron porte à son tour, risquent de provoquer un effet boomerang : avoir une préférence pour ce qui est propre à la nation est un sentiment partagé par ceux qui veulent également protéger leur patrie. Faudrait-il débaptiser l’Education "nationale" ? Cette trop subtile dialectique des promoteurs de la société ouverte fait oublier que les conflits futurs sont désormais dans les plis du multiculturalisme, que Macron protège. Lundi, l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), issue de la mouvance des Frères musulmans, a appelé "à aller voter massivement pour faire barrage aux idées de xénophobie et de haine et donner au candidat Emmanuel Macron le score le plus large". Les Frères musulmans ont l’objectif de promouvoir la charia (loi de Dieu), incompatible avec la démocratie (loi du peuple). La grande mosquée de Paris et le Conseil français du culte musulman (CFCM) ont également invité à voter Macron. Ce mercredi, le ministre algérien des Affaires étrangères a qualifié le candidat, qui a dit récemment de la colonisation française qu’elle est un crime contre l’humanité, d’"ami de l’Algérie". Le 7 mai sera aussi un référendum sur l’avenir de la nation, de son identité, de sa cohésion."
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