Un baptême a lieu dans une chapelle de Valence en Espagne.
À l’entrée, la marraine tient le tout-petit dans ses bras pendant que
le prêtre commence à prononcer les premières prières qui accueillent le
nouveau chrétien dans l’Église.
Derrière l’enfant de choeur en soutanelle rouge, une grille en fer
forgé laisse passer la lueur dorée des cierges allumés sur l’autel
latéral.
Des personnages venant du soleil écartent le rideau qui maintient la
chaleur au-dehors pendant que la porte est grande ouverte.
Au premier plan, un homme récite son chapelet.
Derrière lui, une femme cause à voix basse avec son voisin âgé qui a du mal à entendre.
La fraîcheur monte du carrelage ; les odeurs se mêlent : la cire
chaude, la fumée, un reste d’encens et les fleurs ; les bancs en bois
craquent et les divers murmures se joignent en une seule rumeur.
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C’est un temps où, en plus de la piété, les principes moraux qui découlent de la religion ordonnent et structurent la société. Dieu est présent, la vie a un sens, on est sur terre pour gagner son Ciel.
Le baptême, 1900 – Joaquin Sorolla