Ce matin, sur la radio
si excitante par son niveau de désinformation, appelée « France-Inter »,
j’entendais je ne sais quel quidam pester contre l’identité française dont,
selon ce personnage, on ne cesserait de nous rebattre les oreilles.
J’aimerais savoir sur
quels médias !
En fait d’identité
française, rien que sur cette chaîne « publique » qui a l’utilité de
stimuler matinalement ma fonction « réplique », je n’en perçois guère
l’illustration. Le rock et le rap en nov-langue et autres productions
majoritairement d’outre-Atlantique m’y semblent beaucoup plus diffusés que de
la chanson en langue française ou dans la diversité de nos langues régionales.
Par ailleurs, sans cesse et sans cesse, déferle partout la répétitivité conformiste, incantatoire et comme obligatoire de l’analogie avec le temps et l’horreur du nazisme.
Par ailleurs, sans cesse et sans cesse, déferle partout la répétitivité conformiste, incantatoire et comme obligatoire de l’analogie avec le temps et l’horreur du nazisme.
Le nazisme, oui, fut un
abominable totalitarisme, raciste et antisémite et aussi anticatholique. Mais est-il
vraiment nécessaire de le marteler chaque jour à n’en plus finir alors que plus
que jamais c’est négation, occultation et bouche cousue sur la monstruosité du
totalitarisme communiste. Comme si, idéologiquement, il n’avait pas été aussi raciste
(la haine de classe substituée à la haine de race) et plus meurtrier encore en
raison de sa durée séculaire et de l’étendue multicontinentale de ses crimes
contre l’humanité.
Il y a 20 ans, en juin
1997, l’historien Alain Besançon, un de ces anciens communistes ayant, comme
Annie Kriegel, découvert la réalité atroce du système, avait procédé à une
enquête statistique sur le traitement des totalitarismes sur une durée de 7 ans
(1990 – 1997) dans un grand journal du soir.
Dans Valeurs Actuelles
du 8 novembre 1997 (veille de notre procès « Boudarel » à la Mutualité),
Sophie Humann rappelait qu’il avait chiffré 480 articles comportant le mot « nazisme »,
7 seulement comportant le mot « stalinisme ». « Auschwitz »
était évoqué 105 fois, « Kolyma » 2, « Magadan »1, « Kouropaty »
0.
Rappelons que dans ces
seuls trois complexes du Goulag le chiffre des morts (plus d’un million) a
pourtant été à peu près égal à celui du complexe d’Auschwitz, officiellement
estimé aujourd’hui par le directeur du département d’histoire du musée d’Auschwitz
à 1,1 million. Quelque cinq millions de
juifs ont péri dans les camps et dans les massacres du fait de l’exterminationnisme nazi.
N’oublions pas non plus
les dizaines de milliers dans les liquidations staliniennes. Mais ce sont aussi
des dizaines de millions de Russes, de Polonais, d’Ukrainiens, de Baltes, de Caucasiens,
de Chinois, de Coréens, d’Indochinois qui ont péri dans les enfers communistes
massacreurs ou génocidaires. Et encore aussi en Afrique et à Cuba.
Alors, je ne cesserai de
le demander, pourquoi la vérité irréfutable du massacre de cent millions d’humains
débouche-t-elle sur un tel négationnisme de fait, par occultation, par amnésie
organisée ?
Comment est-il possible
que l’immense majorité des jeunes de notre pays ne sache à peu près rien ou
rien de cela ? Et il en est encore à brailler, encouragés par l’intellocratie
bolcho-bobo, contre seulement un nazisme qui n’existe plus alors que le
communisme opprime toujours. Pourquoi ce racisme mémoriel ? Bien sûr, il
faut faire mémoire de l’extermination de millions de juifs, mais pourquoi faut-il
pratiquement éradiquer le souvenir de tant et tant de millions d’êtres humains
également massacrés pour leur religion, leur classe ou leur appartenance
nationale ? Hélas, le rapport de la mémoire culturelle, scolaire et médiatique
entre celle du nazisme et celle du communisme semble être désormais passé de
1000 à 1.
Honte à tous ceux qui
savent et se taisent devant cette ignominie !