Chers Amis de Radio-Libertés,
Depuis
plusieurs mois, la presse tant quotidienne qu’hebdomadaire évoque de
plus en plus fréquemment une inquiétante évolution venue une nouvelle
fois de la Suède. Quand les historiens du futur étudieront notre époque,
ils insisteront sur le rôle délétère de ce dépotoir anthropologique.
Terre
d’égalitarisme social-démocrate le plus repoussant, le royaume
d’opérette suédois n’a jamais cessé de contaminer l’Europe de
législations les plus démentes les unes des autres : interdiction de la
fessée administrée aux enfants, pénalisation des clients de prostituées,
féminisme enragé, incitation d’uriner pour les hommes assis, ouverture
suicidaire à l’immigration extra-européenne, éloge forcenée du
multiculturalisme libéral, persécution des dissidents tels Julian
Assange, déclarations belliqueuses contre la Russie et le Bélarus…
Maintenant, Stockholm (Cockholm serait une appellation plus judicieuse)
veut abandonner toute monnaie liquide (pièces et billets de banque) et
n’accepter que l’argent électronique. Certes, la Corée du Sud prend la
même direction, mais c’est en Extrême-Orient. L’État suédois, les
syndicats et les grandes chaînes commerciales sont les plus favorables à
cette fâcheuse innovation qui, selon le prétexte officiel, tarirait
enfin le travail au noir et le crime organisé. La liberté n’y gagnera en
fait rien !
En
effet, la disparition des espèces monétaires placera chaque habitant
sous la dépendance de sa banque. Or, on le sait bien, en démocratie
bourgeoise, la finance exerce une puissance prédominante sur les autres
pouvoirs. Dans un avenir proche, le banquier pourra exiger de son client
la justification précise de ses dépenses. « Pourquoi faîtes-vous un don
au Groupe Libertés ? », « Pour quelle raison êtes-vous abonné à Réfléchir & Agir ?
», « Allez-vous encore acquérir des livres papier de Julius Evola et de
Michel Drac ? » Et si le client joue au mauvais esprit, son banquier le
sanctionnera facilement en lui restreignant ses facilités de paiement
virtuel.
Cette
menace plane sur la France. Le paiement en liquide est dès à présent
limité à 1 000 € ! À la Poste, les changeurs de monnaie ont été
supprimés pour des motifs fallacieux tandis que les machines qui
délivrent les timbres n’acceptent qu’une vingtaine de pièces. Il faut
arrêter de suite cette sinistre tendance et payer le plus possible en
liquide ! Notre liberté a un coût et passe par une guerre totale à la
tyrannie cosmopolite de la transparence.
Bonjour chez vous !
Georges Feltin-Tracol
• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 29, diffusée sur Radio-Libertés, le 14 avril 2017.