Bernard
Antony, président de l’Institut du Pays Libre, communique :
Même si Marine Le Pen n’est
pas arrivée en tête comme je l’avais, la semaine dernière, cru possible et
écrit sur mon blogue, sa présence au deuxième tour avec 7,5 millions de voix n’est
pas moins très positive et source d’espérance. Elle l’est pour tous les
patriotes français, pour tous ceux qui refusent le nihilisme sociétal et
antinational de l’eurocratie et les trois racismes convergents contre l’identité
française, l’identité chrétienne, l’identité humaine.
J’appelle donc tous les militants, adhérents et amis des
organisations de résistance nationale et chrétienne que j’anime à voter
massivement au second tour pour Marine Le Pen, contre Emmanuel Macron, le
candidat de l’utopie du « meilleur des mondes », le candidat de la
triple déconstruction, nationale, sociale et humaine, le candidat somme toute du
génocide français.
Cet appel n’implique
pas, bien au contraire, de renoncer à la nécessaire expression des divergences
fondées que nous avons avec le Front National. Ce parti, en effet, a par trop
dérivé jusqu’à ces derniers mois dans un programme globalement axé sur le
renforcement étatique plus que sur une incitation à la revitalisation familiale
et culturelle.
Mais l’élection d’Emmanuel
Macron serait une abomination pour ce qui demeure de continuité française d’indépendance
et de culture, sur le socle des valeurs universelles judéo-chrétiennes du
Décalogue et des racines européennes de civilisation greco-latines et
gauloises.
L’élection d’Emmanuel
Macron serait une victoire pour le désastreux François Hollande, aussi habile
hélas dans la rouerie politicienne que dans l’action de déconstruction morale et sociétale du
néo-totalitarisme libéral-socialiste contemporain.
Elle donnerait encore
plus libre cours à la submersion de nos peuples par le ressurgissement moderne
de l’islam fondamentalement totalitaire, sur le modèle de son fondateur.
François Fillon a achevé
hier pitoyablement sa triste course élyséenne comme si le fait de vitupérer lui
aussi, conformistement, sans élégance, petitement, contre une mythique « extrême-droite »,
allait demain lui valoir de l’indulgence mondaine et judiciaire. Mais le plus
triste, c’est qu’avec son image de marque de hobereau conservateur et
catholique, c’est toute une masse d’honnêtes bons français, souvent de faibles
revenus mais de fortes convictions morales, qui a été ébranlée par ses « affaires ».
Elles ont certes sans doute été très habilement sorties et exploitées, à un
moment bien choisi, par ce qu’il a appelé « le cabinet noir de l’Élysée ».
Je n’ai jamais voulu en
traiter et accabler Fillon. Aujourd’hui, je ne puis tout de même pas taire
combien il aura été pour le moins maladroit dans sa défense et combien il est
désormais méprisable.
Car ne voilà-t-il pas qu’il fait voter, sans vergogne, pour
l’homme propulsé par le chef de ce « cabinet noir », François Hollande !
Mélenchon a, en cette occurrence
électorale, plus de dignité que lui.
Mais c’est justement le
résultat de Mélenchon qui est le plus inquiétant.
Car 20 % des voix se
portant sur le candidat du néo-marxisme-léninisme, sur l’exaltateur jadis des
criminels contre l’humanité, HO-Chi-Minh et Castro, c’est infiniment triste !
Après un siècle d’indicibles persécutions, tortures, massacres et
exterminations perpétrés par les régimes communistes – cent ans et cent
millions de morts – c’est accablant.
Or Marine Le Pen n’a pas
un seul instant attaqué Mélenchon sur cette monstruosité.
Aussi, ce dernier a-t-il
à l’évidence « récupéré » un certain nombre d’anciens électeurs
communistes passés au vote FN mais sans avoir bien motivé leur désaffection
pour le parti communiste par la connaissance de ses criminelles actions et
collaborations. Or, en période de troubles, une mouvance néo-communiste de 20
%, c’est une énorme masse de manœuvre pour l’appareil, les syndicats et les
organisations formées à la stratégie révolutionnaire.
Marine Le Pen,
intelligente et courageuse, ne devrait pas négliger sur cet aspect majeur de la
réalité politique de notre temps les leçons de l’histoire.