En 2016, 121 prêtres français et 25
prêtres étrangers ont été ordonnés, soit un total de 146 prêtres par
l’Église catholique en France d’après le site interro_liens_callback où
l’on peut trouver le détail par diocèse d’ordination et d’origine de ces
prêtres.
Ordinations sacerdotales | 2014 | 2015 | 2016 | |||
---|---|---|---|---|---|---|
| Français | Étrangers | Français | Étrangers | Français | Étrangers |
Total des religieux ou fraternités | 76 | 13 | 50 | 24 | 48 | 11 |
Diocèses | 75 | 15 | 60 | 10 | 73 | 14 |
Total ordinations en France | 151 | 28 | 110 | 34 | 121 | 25 |
Total ordinations en France | 179 | 144 | 146 |
L’année 2016 est globalement au niveau
bas de 2015, avec une remontée des prêtres diocésains français et une
baisse des religieux étrangers. Rappelons que le déclin est continu
depuis les années d’après-guerre où on ordonnait plus de 1 000 prêtres
chaque année.
21% des prêtres ont été ordonnés dans la liturgie selon la forme extraordinaire qui est célébrée dans moins de 3% des paroisses de France.
Les prêtres non diocésains
En 2016, les ordinations de prêtres non
diocésains français sont au niveau de l’an dernier tandis que les
étrangers sont en nombre revenus au niveau de 2014. Les dominicains,
cisterciens, bénédictins et carmes sont à un niveau bas, mais cette
situation est temporaire grâce à une bonne relève de novices.
86% des non diocésains français portent
l’habit religieux ou la soutane. Ce taux augmente légèrement chaque
année car toutes les congrégations anciennes qui ont abandonné l’habit
religieux ou la soutane en 1960-62 auront disparu de France en 2025 (à
l’exception des M.E.P. (Missions étrangères de Paris) et d’une centaine
de jésuites).
En 2016, 24 prêtres soit 50% des non diocésains français ordonnés célèbrent la liturgie selon la forme extraordinaire : bénédictins 2, Fraternité Saint-Pie X 7, Fraternité Saint-Pierre 6, Institut du Bon-Pasteur 1, Institut du Christ-Roi 8.
Les prêtres diocésains
Malgré une augmentation en 2016, les
ordinations de prêtres français continuent à se concentrer sur un petit
nombre de diocèses : 46 diocèses ont eu au moins une ordination d’un
prêtre français en 2014, puis 37 en 2015 et 36 en 2016.
Seulement 16 diocèses ont eu au moins
une ordination chaque année au cours des trois années passées. Un seul
prêtre diocésain a été ordonné cette année en forme extraordinaire.
La Communauté de l’Emmanuel a ordonné 5 prêtres, ce qui est sa moyenne depuis dix ans.
Le développement de la Communauté
Saint-Martin ne se fait pas au détriment des vocations diocésaines car
40% de ses prêtres viennent de Paris et de Versailles, les deux diocèses
qui ont, de loin, le plus de vocations.
La dissolution de la Fraternité des Saints-Apôtres
La Fraternité des Saints-Apôtres, au
recrutement majoritairement français, a connu un démarrage spectaculaire
sous l’épiscopat de Mgr Léonard qui l’a accueillie à Bruxelles. Fondée
en 2013, avec l’appui du père Zanotti-Sorkine, elle comptait 16
séminaristes en septembre 2014, 21 en juin 2016 ainsi que 6 prêtres
lorsqu’elle a été dissoute par le nouveau cardinal de Kessel sous
prétexte qu’elle faisait concurrence aux diocèses français.
En fait, le démarrage rapide de la
Fraternité des Saints-Apôtres en 2013-2015 avait été parallèle à une
remontée des effectifs dans les séminaires belges lorsque Mgr Léonard
était primat de Belgique. L’arrêt du recrutement des Saints-Apôtres en
2016 a coïncidé avec la baisse du recrutement des séminaires français et
belges en cette rentrée de septembre 2016. L’épiscopat français n’a
d’ailleurs publié aucun chiffre officiel à ce sujet, ce qui est nouveau.
D’où viennent les prêtres français ?
28% des nouveaux prêtres viennent de Paris et Versailles, 25% sont issus de 9 autres diocèses.
41% des prêtres sont ordonnés dans leur
diocèse d’origine, 16% ont rejoint un autre diocèse et 43% rejoignent
une communauté religieuse ou une Fraternité Sacerdotale.
Par rapport au nombre de catholiques,
les diocèses de métropole qui ont eu le plus de vocations en 2015 et
2016 sont (par ordre décroissant) : Versailles, Paris, Laval,
Bayeux-Lisieux et Bordeaux.
Conclusion
La chute des ordinations a commencé à
partir de 1952 ; elle a été suivie de la chute de la pratique religieuse
et des baptêmes à partir de 1972 soit vingt ans plus tard.
En baisse depuis 1952, les ordinations
de prêtres français ont connu un point bas historique en 2015, avec une
légère remontée en 2016 qui devrait se confirmer en 2017 si on en croit
les ordinations diaconales de cette année.
En 2016, on comptait un peu moins de
16 000 prêtres en France, nombre en baisse de 600 à 650 chaque année en
raison des 700 à 800 décès annuels. Compte tenu de la tendance
quasi-prévisible, la France comptera autour de 10 000 prêtres dans dix
ans.
Scrutator