Paris Vox – Le gouvernement a décidé de remplacer le scrutin régional des élections européennes par un scrutin national.
Les élections européennes ont connu différents formes de scrutin depuis 2004, les citoyens étaient notamment, lors des dernières élections, appelés à voter au sein de 8 grandes régions. Le gouvernement vient de signifier sa volonté de revenir à la formule précédente de scrutin basée sur des listes nationales. Une projet de loi va être proposé prochainement.
La plupart des formations politiques se réjouissent de cette annonce. Le parti d’Emmanuel Mâcon, qui aurait sans doute eu peine à réunir des têtes connues dans chacune des régions, se félicite de cette décision. Le FN, partisan depuis longtemps d’une liste unique, se réjouit, tout comme les centristes. Ces partis traditionnellement moins ancrés localement pensent certainement ainsi pouvoir faire un meilleur score avec une liste unique nationale.
Des voix dissonantes à droite
La plupart des voix qui s’insurgent contre cette décision émanent de la droite. À l’instar du porte parole des Républicains, Gilles Plâtres, qui déclare sur Twitter :
“Le tripatouillage électoral, nouvelle marque de fabrique d’En Marche : le Gouvernement vient de tuer officiellement le scrutin régional pour les #Europeennes2019 au profit de listes nationales. Histoire de mieux faire élire les candidats hors-sol du parti macronien ! Pitoyable !”.
On peut se demander ce que cache ce refus des Républicains ? Alors que La République en Marche est un parti jeune et avec peu de cadres et sans ancrage local, Les Républicains, le parti de droite héritier de l’UMP ou encore du RPR, regorge de baronnies locales. Ces hommes politiques bien connus dans leurs régions sont souvent un argument de poids et rassurent l’électorat traditionnel de droite.
On peut aussi y voir pour les Républicains un scrutin qui obligera le parti à prendre position entre ses courants européistes ou eurosceptiques, le découpage régional aurait pu permettre une répartition des postes entre “amis”…