Claude Jaffres, militant historique de la cause nationaliste :
"J'ai lu avec intérêt l'article de Pierre Vial concernant la jeunesse de Johny Halliday cliquez ici et cela m'incite à apporter mon témoignage.
A
cette époque je militais, moi aussi, au Mouvement Jeune Nation. Mon
premier chef de section avait été Gérard Renard. A son départ pour
l'Algérie, j'avais pris la responsabilité de notre groupe dont les
activités couvraient les XIIe et XXe arrondissements de Paris et leur
proche banlieue. Nous étions très jeunes mais d'une fougue qui aurait
déplacé les montagnes, ou pour le moins les bolchos et autres
léche-babouches de l'époque.
Il y avait Roland Collet, Braconnay, les frères Talbotier, les frères Chabanis cliquez ici,
Aldo Lotti etc... A la permanence du mouvement et dans les actions, je
retrouvais François Duprat, Amory de Chaunac, P'tit Luc, Hubert Koller,
Christian Lefevre et tant d'autres camarades qu'il serait trop long
d'énumérer. Beaucoup eurent leur vie broyée par le combat et la
répression, d'autres s'en sortir, certains firent de brillantes
carrières, parfois en cachant leur passé mais très peu, selon la formule
de Dominique Venner, "guérirent de leur jeunesse"...
Parmi
ces militants, j'avais un camarade qui s'appelait Berthomier. Il avait
la particularité de porter un blouson de cuir noir, mode lancée chez
nous par Dominique Venner (mais lui avait un col officier et un liseré
rouge du meilleur effet). Il habitait vers le square de la Trinité et
fréquentait donc la "bande de la Trinité"... comme notre Johny national.
Je n'ai jamais rencontré Johny mais Berthomier nous racontait qu'il
avait fait des sorties nocturnes avec lui et qu'ils avaient collé des
affiches de Jeune Nation. C'était ses débuts et il était bien loin de la
notoriété qui allait être la sienne peu de temps après.
Au-delà
de l'intérêt de cette anecdote en raison de la personnalité de ce jeune
militant, cela montre combien l'image répandue par les médias et
l'intelligentsia d'une jeunesse obligatoirement "de gauche" était fausse
hier comme aujourd'hui. Simplement ces privilégiés ont les micros, les
caisses de résonance, les relais et moyens de pression et qu'ils donnent
ainsi le ton.
Imaginez
juste un instant que Johny, au lieu de coller les affiches du Mouvement
Jeune Nation aurait collé celles de la Ligue communiste
révolutionnaire...
Depuis
longtemps ces mêmes médias auraient signalé le courage et la générosité
de sa jeunesse "engagée" et bien évidement à son décès, nous aurions eu
droit à une grande leçon sur les "valeurs" avec la participation et les
souvenirs de Krivine.
Au
fond, Johny était un jeune garçon bien de son époque, loin des clichés
propagés par la propagande des fossoyeurs de notre civilisation et c'est
en cela qu'il mérite notre sympathie."