"L’Algérie n’est jamais parvenue
à atteindre l’autosuffisance alimentaire en raison de choix économiques
catastrophiques au lendemain de l’indépendance, qui ont sacrifié son
agriculture, au profit d’une politique du développement des
hydrocarbures. Ces mauvais choix ont contraint ce pays à tout
importer, y compris des fruits et légumes, pour une facture alimentaire
totale, évaluée à plus de 10 milliards de dollars.
“L’Algérie récolte à
profusion pommes de terre, carottes, artichauts, pois, haricots verts,
tomates lorsqu’en France les vergers fleurissent à peine. Les courriers
d’Algérie transportent des cerises, des abricots que le soleil a fait
mûrir en avance et qui sont en Europe les annonciateurs du printemps. Et
quand le verglas et la neige recouvrent les campagnes européennes, les
clémentines, les citrons, les oranges, dates au goût de miel mettent sur
les tables par leur couleur un rayon de soleil. Citons quelques
chiffre: au cours de l’automne et de l’hiver 47 et 48, l’Algérie a
exporté 900 000 quintaux d’agrumes, 200 000 quintaux de dattes, 350 000 quintaux de figues sèches.
Au cours de l’année tout entière plus de deux millions de quintaux de
fruits et de légumes frais, pendant le seul printemps de 1948, 700 000 quintaux de pommes de terre nouvelles ont été importées d’Algérie”.