Après une première fausse couche et une « batterie d’examens », elle est « tombée dans l’engrenage de la FIV » sans savoir pourquoi.
Au centre PMA, elle y est « allée à la cool (…), sans trop réfléchir, sans être documentée », pour découvrir finalement « la
face cachée de celles qui ne pouvaient pas se réveiller un matin en se
sentant bizarre et découvrir qu’elles étaient enceintes ».
En deux ans, elle a eu « des
tests d’ovulation, des tests post-coïtaux, (…) des prises de sang par
pack de 100, des piqûres d’hormones, des vitamines prénatales, (…) 3
opérations pour prendre [ses] ovules, 2 implantations d’ovules fécondés
(…) ».
Et les médecins ? « Les docteurs à 100 euros la consultation » et « le gynéco n°2, ponte de Marseille, qui se prenait pour Dieu et qui se croyait drôle ».
Suite à ces traitements, elle est retombée deux fois enceinte.
Pendant sa deuxième grossesse, « un échographe s’est chargé (…) de mettre fin à la douceur en disant : ‘Mais enfin y a pas de cœur qui bat’ ». Alors « les médecins ont cherché les raisons », ils lui ont « injecté un produit dans les trompes, un examen horriblement douloureux ». Verdict : « Rien de concret ».
Lors de sa troisième grossesse, les médecins, soutenant que « ça n’allait pas tenir », lui ont donné un médicament pour qu’elle « évacue toute seule » le bébé. « Une expérience chaudement recommandée si votre univers est porté sur le gore, le métal (…) ».
Après ce « parcours du combattant » pour devenir mère, elle fait le bilan : « J’ai
passé deux années à évacuer les produits, j’avais envie de pleurer tout
le temps, j’avais peur. J’avais des tocs, j’en ai encore un peu. Je ne
suis pas cette personne. » « Aujourd’hui, j’ai décidé de laisser
faire la nature, j’essaie de me détacher de cet épisode pour redevenir
une fille normale qui se sentira peut-être un peu bizarre un jour (ou
pas) et qui aura une bonne nouvelle ».