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samedi 29 avril 2017

L’émancipation

« Ubi solitudinem faciunt, pacem appellant. » [1]
Tacite
Il semblerait que 55 % des catholiques pratiquants réguliers eussent voté pour Monsieur Fillon (sondage IPSOS). Cela donnera sûrement l’impression au monde que ce candidat libéral était le parangon de notre pensée sociale et politique pour le bien commun de la France.
Mais la défaite de Fillon n’est sûrement pas la défaite du catholicisme en politique : elle est plutôt l’occasion de son émancipation. Il n’y a aucune raison que notre doctrine, mais aussi notre honneur et notre charité, soient confisqués d’élections en élections par ceux qui les négocient. L’époque récompense d’ailleurs les intransigeants. Le bon Dieu aussi, d’une certaine façon, Lui qui nous défend de commettre le mal, serait-il moindre.
Il ne s’agit pas pour autant d’être intraitables ou violents, mais de tâcher d’être aussi purs que nous sommes déjà prudents, dans le long combat culturel qui nous attend. Estote ergo prudentes sicut serpentes et simplices sicut columbae (Mt X, 16).

[1TACITE, Vie d’Agricola, XXX