Voici une merveilleuse Prière pour obtenir l'humilité « Je Vous supplie, mon divin Jésus, de m'envoyer une humiliation, chaque fois que j'essaierai de m'élever au-dessus des autres » composée pour une Novice par Sainte Thérèse de Lisieux (1873-1897), en religion Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, également connue sous le nom de la « petite Thérèse » ; Religieuse carmélite proclamée Docteur de l'Église Catholique par Jean-Paul II en 1997 pour le centenaire de sa mort à 24 ans.
La Prière de la Petite Thérèse de l’Enfant-Jésus pour obtenir l'humilité « Je Vous supplie, mon divin Jésus, de m'envoyer une humiliation, chaque fois que j'essaierai de m'élever au-dessus des autres » :
« Ô Jésus, lorsque Vous étiez voyageur sur la terre, Vous avez dit : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur et vous trouverez le repos de vos âmes ». Puissant Monarque des Cieux, oui, mon âme trouve le repos en Vous voyant, revêtu de la forme et de la nature d'esclave, Vous abaisser jusqu'à laver les pieds de vos apôtres. Je me souviens alors de ces paroles que Vous avez prononcées, pour m'apprendre à pratiquer l'humilité : « Je vous ai donné l'exemple, afin que vous fassiez vous-même ce que j'ai fait. Le disciple n'est pas plus grand que le Maître ... Si vous comprenez ceci, vous serez heureux en le pratiquant ». Je les comprends, Seigneur, ces paroles sorties de votre Cœur doux et humble, je veux les pratiquer, avec le secours de Votre grâce. Je veux m'abaisser humblement et soumettre ma volonté à celle de mes sœurs, sans les contredire en rien, et sans rechercher si elles ont, ou non, le droit de me commander. Personne, ô mon Bien-Aimé, n’avait ce droit envers Vous, et cependant Vous avez obéi, non seulement à la sainte Vierge et à saint Joseph, mais encore à vos bourreaux. Maintenant, c'est dans l'Hostie que je Vous vois mettre le comble à Vos anéantissements. Avec quelle humilité, ô divin Roi de gloire, Vous Vous soumettez à tous Vos prêtres, sans faire aucune distinction entre ceux qui Vous aiment et ceux qui sont, hélas ! tièdes ou froids dans Votre service. Ils peuvent avancer, retarder l'heure du saint Sacrifice, toujours Vous êtes prêt à descendre du ciel à leur appel. Ô mon Bien-Aimé, sous le voile de la blanche Hostie, que Vous m'apparaissez doux et humble de cœur ! Pour m'enseigner l'humilité, Vous ne pouvez Vous abaisser davantage ; aussi je veux, pour répondre à Votre amour, me mettre au dernier rang, partager Vos humiliations, afin « d'avoir part avec Vous » dans le royaume des Cieux. Je Vous supplie, mon divin Jésus, de m'envoyer une humiliation, chaque fois que j'essaierai de m'élever au-dessus des autres. Mais, Seigneur, ma faiblesse Vous est connue ; chaque matin je prends la résolution de pratiquer l'humilité et, le soir, je reconnais que j'ai commis encore bien des fautes d'orgueil. À cette vue, je suis tentée de me décourager ; mais, je le sais, le découragement est aussi de l'orgueil ; je veux donc, ô mon Dieu, fonder sur Vous seul mon espérance puisque Vous pouvez tout, daignez faire naître en mon âme la vertu que je désire. Pour obtenir cette grâce de Votre infinie miséricorde, je Vous répéterai souvent : « Jésus, doux et humble de cœur, rendez mon cœur semblable au vôtre ». Je chanterai éternellement les miséricordes du Seigneur. Ainsi soit-il. »
Sainte Thérèse de Lisieux (1873-1897)