En Galilée (et non à Jérusalem), Jésus, après sa résurrection, avait
donné aux apôtres la mission d’annoncer l’Évangile à toutes les nations.
Mais ce lundi 8 janvier 2018, l’évêque de Rome a lancé devant les
diplomates accrédités auprès du Saint-Siège un appel aux Européens pour qu’ils intègrent les réfugiés avec leur identité religieuse… Cherchez l’erreur.
Selon Jorge Mario Bergoglio, l’arrivée des migrants doit conduire l’Europe « à redécouvrir son patrimoine culturel et religieux propre, de sorte que, reprenant conscience de ses valeurs sur lesquelles elle s’est édifiée, elle puisse en même temps maintenir vivante sa tradition et continuer à être un lieu accueillant, annonciateur de paix et de développement » (sic), a souhaité le pape. Comprenne qui pourra : un adepte lui aussi du « en même temps » ? Qui relit les discours du pape ?
Pour lui, « la construction de sociétés inclusives (sic) exige comme condition une compréhension intégrale de la personne humaine, qui peut se sentir vraiment accueillie quand elle est reconnue et acceptée dans toutes les dimensions qui constituent son identité, y compris religieuse ». Pourquoi une société devrait-elle être « inclusive » à des millions d’étrangers, et qui en doit en décider ?
Il rappelle que la Déclaration universelle des droits de l’homme comprend « le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, qui inclut le droit à la liberté de changer de religion ». Mais il « oublie » le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et de préserver leur survie culturelle. Et pourquoi pas un principe sociologique de précaution.
« On sait malheureusement combien le droit à la liberté de religion est souvent violé (sic) et la religion devient souvent soit l’occasion de justifier idéologiquement de nouvelles formes d’extrémisme, soit un prétexte à l’exclusion sociale, voire à des formes de persécutions de croyants » […] « migrants et réfugiés mettaient le cap vers l’Europe pour y trouver “paix et sécurité”, “fruit d’un long cheminement né des idéaux des pères fondateurs du projet européen après la Seconde Guerre mondiale” » : c’est surréaliste, voire odieux.
Le même jour, Pascal Brice, directeur général de l’OFPRA, a déclaré à l’AFP que la France a enregistré un peu plus de 100.000 demandes d’asile en 2017 (sans compter ceux qui n’ont pas déposé de dossier), un « niveau historique », une hausse « soutenue » même si « ce n’est pas un afflux massif » (il y avait moins de 20.000 demandes en 1981). L’Allemagne, toujours sans gouvernement, s’attend à examiner près de 200.000 dossiers, mais le sujet est en train de générer une instabilité politique inédite.
Mon voisin, lui, m’indique qu’il ira prier dans son église en semaine, pour éviter les intermédiaires, et fera désormais la grève de la quête et du denier du culte. On pourrait aussi songer à lancer des pétitions pour affirmer qu’un peuple souverain dispose lui aussi de droits de l’homme, celui de préserver son histoire, sa culture nationale, ses relations sociales (Art. 1er et 4 du pacte des Nations unies pour les droits civils et politiques). Et il y a, comme dirait Antigone, un droit non écrit mais plus puissant que tout : celui de transmettre à ses enfants son pays comme on l’a reçu de ses parents et comme on souhaite qu’il demeure.
Concernant l’intérêt de nos enfants, nous sommes infiniment plus compétents que le pape. Qui, lui, semble avoir oublié à la fois sa mission pastorale et celle de défendre l’Église, en particulier celle d’Orient, qui est sur le point de disparaître.
Henri Temple
Source
Selon Jorge Mario Bergoglio, l’arrivée des migrants doit conduire l’Europe « à redécouvrir son patrimoine culturel et religieux propre, de sorte que, reprenant conscience de ses valeurs sur lesquelles elle s’est édifiée, elle puisse en même temps maintenir vivante sa tradition et continuer à être un lieu accueillant, annonciateur de paix et de développement » (sic), a souhaité le pape. Comprenne qui pourra : un adepte lui aussi du « en même temps » ? Qui relit les discours du pape ?
Pour lui, « la construction de sociétés inclusives (sic) exige comme condition une compréhension intégrale de la personne humaine, qui peut se sentir vraiment accueillie quand elle est reconnue et acceptée dans toutes les dimensions qui constituent son identité, y compris religieuse ». Pourquoi une société devrait-elle être « inclusive » à des millions d’étrangers, et qui en doit en décider ?
Il rappelle que la Déclaration universelle des droits de l’homme comprend « le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, qui inclut le droit à la liberté de changer de religion ». Mais il « oublie » le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et de préserver leur survie culturelle. Et pourquoi pas un principe sociologique de précaution.
« On sait malheureusement combien le droit à la liberté de religion est souvent violé (sic) et la religion devient souvent soit l’occasion de justifier idéologiquement de nouvelles formes d’extrémisme, soit un prétexte à l’exclusion sociale, voire à des formes de persécutions de croyants » […] « migrants et réfugiés mettaient le cap vers l’Europe pour y trouver “paix et sécurité”, “fruit d’un long cheminement né des idéaux des pères fondateurs du projet européen après la Seconde Guerre mondiale” » : c’est surréaliste, voire odieux.
Le même jour, Pascal Brice, directeur général de l’OFPRA, a déclaré à l’AFP que la France a enregistré un peu plus de 100.000 demandes d’asile en 2017 (sans compter ceux qui n’ont pas déposé de dossier), un « niveau historique », une hausse « soutenue » même si « ce n’est pas un afflux massif » (il y avait moins de 20.000 demandes en 1981). L’Allemagne, toujours sans gouvernement, s’attend à examiner près de 200.000 dossiers, mais le sujet est en train de générer une instabilité politique inédite.
Mon voisin, lui, m’indique qu’il ira prier dans son église en semaine, pour éviter les intermédiaires, et fera désormais la grève de la quête et du denier du culte. On pourrait aussi songer à lancer des pétitions pour affirmer qu’un peuple souverain dispose lui aussi de droits de l’homme, celui de préserver son histoire, sa culture nationale, ses relations sociales (Art. 1er et 4 du pacte des Nations unies pour les droits civils et politiques). Et il y a, comme dirait Antigone, un droit non écrit mais plus puissant que tout : celui de transmettre à ses enfants son pays comme on l’a reçu de ses parents et comme on souhaite qu’il demeure.
Concernant l’intérêt de nos enfants, nous sommes infiniment plus compétents que le pape. Qui, lui, semble avoir oublié à la fois sa mission pastorale et celle de défendre l’Église, en particulier celle d’Orient, qui est sur le point de disparaître.
Henri Temple
Source