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samedi 28 décembre 2013

Gender : alerte au film propagande au collège (Mise à jour: la théorie du genre aussi en bande dessinée)

Les moutons enragés

À vous de répondre à cette question en toute sincérité: un élève de primaire doit-il être confronté à une réalité qui ne fait pas partie de sa vie ni de sa manière de la voir? Les programmes scolaires sont de plus en plus vidés de véritables enseignements, les grandes figures de l’histoire ont disparues voire sont censurées, plus de De Gaulles, plus de Napoléon, ni de Clovis, Hugues Capet, Saint-Louis et bien d’autres. Est-ce pour rajouter la théorie du genre, la sexualité et l’enseignement LGBT?


Plusieurs parents vigilants nous ont alertés sur la programmation dans les écoles du film Tomboy.

Dans le cadre du programme Ecole et Cinéma, mis en œuvre par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC dont nous vous parlions déjà dans cet article) et le Ministère de l’Education Nationale, certains élèves du cycle 3 (ce2, cm1, cm2) devront donc visionner l’histoire de Laure, une petite fille se faisant passer pour Michaël auprès de ses nouveaux voisins. Laure choisit ce nom en référence à Michael Jackson, « le chanteur pop androgyne » [1]

Ecole et Cinéma est un dispositif qui doit permettre aux élèves d’aller voir 3 films dans la liste agréée par le Ministère. Suite à la projection du film, l’enseignant est chargé de conduire un débat grâce à un « Cahier de note sur…  ». Pour avoir « les bons arguments », il reçoit un « temps de formation pour l’accompagnement à la lecture du film  » [2]. Les enfants reçoivent, eux, une fiche « mémoire » et un document d’analyse d’image fournit par le CNC.

C’est cette dernière instance qui va en grande partie déterminer les pistes d’analyse du film [3].Or, dans son dossier de présentation de Tomboy, le CNC fait preuve de prosélytisme et n’hésite pas à se féliciter que le personnage du film, Laure, «  est ici justement autant Michaël que sa réalité féminine. Cet arrêt sur image en devient poétique : garçon ou fille, l’affiche ne tranche pas » [4]


Un film militant non adapté à un très jeune public 

Au rythme des difficultés que le mensonge de Laure (se faire passer pour Michaël) engendre (faux pénis en pâte à modeler pour pouvoir se baigner sans évoquer les soupçons de ses camarades, premiers baisers (homosexuels) avec sa copine Lisa), les spectateurs sont invités, de l’aveu même de la réalisatrice Céline Sciamma, à « l’identification et l’empathie » [5]. Les gros plans et fonds flous nous plongent dans l’ambiguïté pour que l’on vive aussi l’identité double du personnage principal.

Le film, réalisé avec le soutien de la région Ile-de-France et coproduit par Arte France Cinéma a par ailleurs remporté lors de la Berlinale 2011 le Prix du jury aux Teddy Awards, prix récompensant les films traitant de sujets LGBT pendant le festival [6].

Une récompense qui a du faire plaisir à la réalisatrice qui confie à TV5 monde : « Je voulais pouvoir faire un film qui milite à un endroit où ça allait fonctionner, où je n’allais pas m’adresser à des gens déjà convaincus, parce qu’il y a une promesse de cinéma derrière. J’ai le souci de ces équilibres : il faut toucher un maximum de gens avec des messages subversifs et politiques » [7].
Cécile Sciamma ajoute même être « en faveur de ces enseignements [de la théorie du genre]. Je trouve même ça fou qu’il y ait une polémique ! Il y avait urgence à légiférer sur le sujet. Et c’est important que ça soit à l’école que ça se passe : le plus tôt le mieux » [8]

Les enfants scolarisés sont donc invités à réfléchir sur le message principal du film : le regard que nous portons sur ce(te) enfant détermine ce que nous voulons qu’il (elle) soit comme l’indique le dossier du CNC [9].On ne serait donc fille ou garçon que par le regard que les autres portent sur nous.

Le cinéma à l’école, un nouveau moyen de diffuser la théorie du genre auprès des élèves.

[3] Le dispositif prévoit « deux journées de pré-visionnage pour les enseignants suivies d’une analyse de film par un professionnel ; un livret fournit par le C.N.C. pour chaque film programmé ; un stage de formation sur deux jours sur l’image animé et le dispositif Ecole et cinéma »
[5] Entretien avec Céline Sciamma », par Bernard Payen, dossier de presse, février 2011
[8Ibid.